Renault et Fiat Chrysler mènent "des discussions avancées" pour établir des "liens étroits", affirme le Financial Times sur son site internet, précisant qu'il n'est pas sûr qu'elles aboutissent, étant
donné notamment que "plusieurs options et structures sont à l'étude."
Le Wall Street Journal fait lui état de pourparlers sur un "rapprochement de grande ampleur qui pourrait conduire (les deux constructeurs) à joindre de grandes parties de leurs activités".
Contactés par l'AFP, ni Renault ni Fiat Chrysler n'ont souhaité faire de commentaire.
Selon le Financial Times, ces négociations pourraient, entre autres options, conduire à intégrer Fiat Chrysler au sein de l'alliance formée par Renault avec les japonais Nissan et Mitsubishi.
Un tel rapprochement ferait de la nouvelle entité, de loin, le numéro un mondial de l'automobile, une place que se disputent régulièrement Renault-Nissan-Mitsubishi et l'allemand Volkswagen.
Renault détient 43% de Nissan qui en retour possède 15% de Renault, mais sans droit de vote, un déséquilibre qui nourrit des rancoeurs côté japonais.
L'alliance a été mise à mal ces derniers mois par l'arrestation au Japon de Carlos Ghosn, ancien dirigeant de l'ensemble, et son éviction.
La situation a provoqué de multiples tensions entre Renault et Nissan, qui se sont ravivées en avril du fait de la réouverture par le français d'un dossier de fusion dont ne veut pas le japonais.
En tout état de cause, si Fiat Chrysler rejoignait l'alliance, cela aurait plutôt pour effet d'y diluer la part des différents membres.
Le Financial Times précise ne pas avoir pu déterminer le degré d'implication de Nissan dans les éventuelles discussions entre Renault et Fiat Chrysler. Selon l'une de ses sources, le japonais en est absent.
De son côté, le sort de Fiat-Chrysler, dont le dirigeant historique Sergio Marchionne est brusquement décédé l'an dernier, fait l'objet de nombreuses spéculations.
En début d'année, des rumeurs de presse avaient non seulement déjà évoqué un intérêt de Renault, qui miserait sur Fiat-Chrysler faute de pouvoir fusionner en bonne et due forme avec Nissan, mais aussi de son compatriote et concurrent PSA.
Un rapprochement permettrait au marié français de mettre un pas sur le marché américain, via la composante Chrysler de l'italo-américain.
AFP