Renault au Maroc : gel, retard ou taille réduite pour l'usine de Tanger ?
Les rumeurs vont bon train.
Les rumeurs vont bon train.
Alors que le 23 janvier dernier, le quotidien espagnol El Pais affirmait haut et clair le retrait de Nissan de son projet d'usine à Tanger, mené en partenariat avec Renault, certains affirment toutefois qu'il ne s'agirait que d'un simple retard, et que la firme au losange pourrait "sauver les meubles".
La crise financière mais également les aléas climatiques pourraient être la cause du "remodelage" de l'opération.
Une chose au moins semble certaine : le site, qui devait produire 200 000 véhicules par an dès 2010 (400 000 à terme en 2013), ne verra pas le jour à la date prévue …
En raison des intempéries qui ont frappé le nord du Maroc fin octobre, puis de nouveau aux derniers jours de 2008, les travaux de terrassement de l’usine Renault-Nissan à Tanger ont pris du retard. C'est en tout cas ce qu'affirme la firme au losange.
Zineb El Jazouli, responsable de la communication de Renault au Maroc, se veut même plus précise, ajoutant que ces nouveaux aléas, associés aux difficultés économiques mondiales vont conduire à un retard de l’entrée en service de l’usine "de quelques mois". Annonçant sans sourciller ... que ce délai "permettra de sortir les véhicules au meilleur moment". Méthode Coué quand tu nous tiens ...
Réagissant aux nombreuses "spéculations" parues dans la presse, si Zineb El Jazouli reconnaît certes qu'en raison de la crise, "Nissan a décidé de revoir et d’optimiser son programme d’investissements à travers le monde", elle ajoute néanmoins que "dans sa globalité, le projet n’est absolument pas remis en cause". "La sortie du premier véhicule Renault pourrait être repoussée de quelques mois", a-t-elle toutefois ajouté, précisant qu'elle n'avait pas encore de détails sur la durée exacte de ce retard.
Concernant le type véhicule que la firme au losange prévoit de construire près de Tanger, il pourrait s'agir selon la porte-parole de Renault d"une voiture à bas coût sur la plate-forme de la Logan", Nissan envisageant pour sa part d'y fabriquer des utilitaires légers.
Suite à la parution le 23 janvier dernier de l'article du journal El Pais annonçant l'arrêt du projet, la direction de Nissan avait simplement indiqué à la suite, par la voie de son porte-parole Pauline Kee, que le groupe japonais étudiait des délais et des reports de certains de ses projets, y compris au Maroc. "Mais à ce stade, rien n'est encore confirmé et il n'y a rien à annoncer", avait-t-elle ajouté.
Selon le quotidien espagnol, une décision de ce type émanant du constructeur japonais pourrait amener Renault à construire seul une usine plus petite. Représentant un investissement capacitaire global de plus de 600 millions d'euros, ce complexe devait initialement conduire à la création de 6000 emplois directs et près de 30.000 emplois indirects.
Autre conséquence : Nissan va devoir chercher un autre site pour construire les fourgonnettes qu'il souhaitait monter à Tanger. La ville de Barcelone (Espagne), où le groupe possède deux sites de production, pourrait être retenue.
Sources : AFP, El Païs, Presse Marocaine
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