PaperShell : à quand les carrosseries en papier ?
En matière de carrosseries, les technologies ont fait d'énormes progrès. Elles continuent d'ailleurs et une prochaine étape pourrait être d'avoir des carrosseries en une sorte de papier.
En matière de carrosseries, les technologies ont fait d'énormes progrès. Elles continuent d'ailleurs et une prochaine étape pourrait être d'avoir des carrosseries en une sorte de papier.
L'inconvénient des carrosseries en acier, c'est leur poids pour obtenir une bonne résistance. Donc, les industriels de l'automobile ont cherché tout le temps à alléger tout cela. L'aluminium pour certaines voitures. C'est léger, ne rouille pas, mais reste cher. Le plastique pour des voitures plus grand-public. C'est très léger (pensez à la Citroën Méhari), se répare assez bien, mais est fragile. Le carbone c'est très léger, très robuste, ne rouille pas, mais en plus d'être cher à produire, à réparer, c'est pire.
Depuis des années ont a vu des mix entre le plastique et le carbone avec ce que l'on appelle le PRFC ou plastique renforcé de fibres de carbone. Le principe est comme son nom l'indique de mettre des fibre de carbone. Cela permet d'avoir des panneaux de carrosserie plus résistants que du simple plastique, pour un coût raisonnable. Fut un temps, les petits sportives ont affectionné les carrosseries en fibres de verre. Ce ne sont pas les seules techniques évidemment.
Celle d'aujourd'hui utilise un procédé du Suédois PaperShell. Ce composant intègre une fibre naturelle que l'on connait depuis très longtemps : la cellulose. Cette fibre présente dans le bois des arbres (en autres) est ce qui permet, in fine de faire de la pâte à papier. Cette solution composite permet selon PaperShell de réduire drastiquement l'empreinte carbone.
Leur matériau émet 0,65 kg d'équivalent CO2 (CO2e) par kg pour le cycle de vie complet. Pour comparaison, le polypropylène est à 4,5 kg CO2e/kg. Quant à la fibre de verre, est est à 25,05 kg CO2e/kg. Basée en Suède, la société se fournit en énergie "pratiquement décarbonée" pour réduire encore plus l'empreinte.
Ce matériau peut être de différentes épaisseurs, formes, etc. Il peut être pressé et peut revêtir différentes couleurs, motifs, finitions, etc.
Bon, ça c'est bien, mais niveau caractéristiques ? PaperShell indique que cela résiste à plusieurs standards. C'est plus dense que le chêne, plus résistant, et comparé aux plastiques ou même à certains métaux, c'est un bon remplaçant.
Le fabricant de motos électriques CAKE (Suède aussi) a décidé de remplacer toutes les parties en plastique de ses engins par ce matériau de chez PaperShell. Un matériau plus "vert" à produire que les plastiques ou certains métaux, c'est intéressant pour l'automobile qui vise la neutralité carbone (ou équivalent). Le matériau a même de sérieuses qualités en termes de recyclage puisqu'il ne faut pas perdre de vue que c'est finalement de la cellulose.
Bon, pour les carrosseries, c'est peut-être encore un peu trop tôt. En revanche pour le mobilier des automobiles, le matériau suit les standards contre le feu, les rayures, etc. On pourrait donc le voir en remplacement de plastiques intérieurs. Pour autant, voir une marque de motos qui utilise ce matériau en remplacement du plastique, c'est un signal.
Illustration : une Lxeus réalisée en carton
En matière de carrosseries, les technologies ont fait d'énormes progrès. Elles continuent d'ailleurs et une prochaine étape pourrait être d'avoir des carrosseries en une sorte de papier.
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