par La rédaction

Mondial : parmi les ancêtres (2)

Il y avait une Bugatti au Mondial de lautomobile. Pas la Veyron, mais une Bugatti Royale échappée de la collection Schlumpf. Un éléphant sur le bouchon de radiateur donnant demblée le ton. Ce long carrosse devait, en principe, sadresser aux rois. Mais le modèle est arrivé en pleine crise économique. Aucune tête couronnée neut laudace den devenir propriétaire alors que leur économie frôlait la banqueroute. Seuls de rares nantis très fortunés ont commandé leur modèle à Ettore Bugatti.

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La Bugatti Royale na jamais été construite quà six exemplaires, dont trois seulement ont trouvé acquéreur. Une voiture extravagante coûtant trois fois le prix dune Rolls Royce. Tiens, cela ne vous rappelle rien ? La Royale était propulsée par un 8 cylindres en ligne de 14,7 litres. Cette automobile de 6 mètres de long et de 3 tonnes bénéficiait dune puissance de 290 chevaux à 1700 tr/min. Elle a un couple incroyable de plus de 1179 Nm et pouvait rouler au-delà des 180 km/h. Bref, cest du lourd. La version exposée dans le Hall 8 durant le Mondial est une réplique fidèle de celle commandée par Armand Esders en 1931 (châssis 41111). Les ateliers Schlumpf ont reconstitué cette Royale à partir de pièces de rechange récupérées par le collectionneur Fritz Schlumpf et un moteur dautorail Bugatti. Ce roadster navait pas de phares apparents. Effectivement, son propriétaire ne roulait jamais de nuit. Il y en a bien pourtant, suite à la demande du chauffeur, mais ils sont rangés dans un coffre. Enfin, notons la couleur verte bi-ton typique des voitures de ce richissime homme daffaires dans lhabillement. Le musée de Mulhouse possédant encore le magnifique exemplaire ci-dessous (photo collection Schlumpf).

Moins audacieuse et moins extravagante : la Mors RX de 1913. Encore une voiture intéressante. Elle est propulsée par un moteur 4 cylindres à soupape de 12 ch (alésage 75 mm, course 120 mm). Mais Mors était un constructeur davant-garde. Sur ce modèle, la dynamo est entraînée par un arbre primaire. Dès lors, elle bénéficie dun éclairage électrique. Elle chausse des roues à bâtons en acier. Le propriétaire de cette RX (musée automobile de Vendée) apprécie également son embrayage doux et agréable. Il utilise un collier faisant serrage sur un plateau. Plus tard, cette marque fabriquera des moteurs sans soupape et puis des voitures électriques. Mors a été repris par Citroën qui fut un de ses fournisseurs attitrés. En effet, une plaque de bronze sur de pont arrière de cette voiture indique « engrenages Citroën ».

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Il y avait une Bugatti au Mondial de lautomobile. Pas la Veyron, mais une Bugatti Royale échappée de la collection Schlumpf. Un éléphant sur le bouchon de radiateur donnant demblée le ton. Ce long carrosse devait, en principe, sadresser aux rois. Mais le modèle est arrivé en pleine crise économique. Aucune tête couronnée neut laudace den devenir propriétaire alors que leur économie frôlait la banqueroute. Seuls de rares nantis très fortunés ont commandé leur modèle à Ettore Bugatti.

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