Mister E veut faire la pluie et le beau temps en F1
Le premier Grand Prix de la saison étant annulé, la Formule 1 se retrouve avec une longue période à meubler. Pas de problème pour les teams qui ont toujours largement de quoi faire dans les ateliers et les bureaux d’études, mais il faut aussi occuper le terrain médiatique. Pour ça rien ne vaut une bonne vieille interview de Bernie. Le grand manitou de la F1 fait comme d’habitude preuve soit de candeur étonnante soit de duplicité machiavélique soit plus probablement un mélange des deux au sujet de la sempiternelle scie : comment rendre la F1 plus intéressante?
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Si on avait écouté Bernie ces dernières années, le classement par points serait remplacé par une distribution de médailles d’or, argent et bronze à chaque Grand Prix, l’attribution du championnat se ferait au nombre de victoires et les courses “bénéficieraient” d’un système de raccourci sur les circuits que les pilotes pourraient emprunter un certain nombre de fois pendant une course. Rien de tout cela n’a été mis en place, heureusement, mais la chose a été furieusement débattue dans les réunions, forums et bistrots du coin, ce qui était au fond le but de la manoeuvre.
Variations sur le même thème cette semaine dans une interview donnée au site officiel Formula1.com : Bernie n’est pas convaincu par l’aileron arrière mobile, du fait des conditions complexe d’utilisation qui sont potentiellement source de réclamations et de la dangerosité associée à un mauvais fonctionnement du système. Pour épicer la course, il propose plutôt le vieux fantasme qui a flotté dans la tête de plus d'un spectateur ennuyé à la limite du coma devant un Grand Prix de Hongrie (entre autres) : partant de la constatation que les courses sont plus palpitantes lorsque la pluie s’en mêle, il veut équiper les circuits de système d’arrosage sous la commande d'un bouton déclenché à la discrétion de la direction de course, avec un préavis de 2 minutes aux teams. Une idée que Paul Henbery, patron de Pirelli, a tout de suite trouve intéressante comme un certain nombre d'autres observateurs en vue. Bernie revient aussi à la charge avec son système de médailles dont il démontre que, s’il avait été utilise en 2010, Vettel et Alonso auraient eu exactement le même score (ce qui a été le cas avec les points aussi, Monsieur Ecclestone).
Raccourcis, fausse pluie, on tremble à la pensée que Bernie découvre Mario Kart...
Dans la même interview, le F1 Supremo indique aussi que pour lui les femmes devraient prendre en main la direction des opérations en F1. Avec un ego moins développé, elles sont selon lui plus à même de prendre de bonnes décisions, comme on le vérifiera dans 3 à 5 ans (!). Qui eut cru un jour entendre ça de la bouche de celui qui pensait il y a quelques années que Danica Patrick devrait porter du blanc et rester dans la cuisine avec les autres appareils ménagers ? Serait-ce l’influence bénéfique de la nouvelle compagne de Mister E qui est vice-présidente en charge du marketing du Grand Prix du Brésil ?
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Pour résumer
Le premier Grand Prix de la saison étant annulé, la Formule 1 se retrouve avec une longue période à meubler. Pas de problème pour les teams qui ont toujours largement de quoi faire dans les ateliers et les bureaux d’études, mais il faut aussi occuper le terrain médiatique. Pour ça rien ne vaut une bonne vieille interview de Bernie. Le grand manitou de la F1 fait comme d’habitude preuve soit de candeur étonnante soit de duplicité machiavélique soit plus probablement un mélange des deux au sujet de la sempiternelle scie : comment rendre la F1 plus intéressante?
