Ces dernières années en France, le covoiturage a explosé. Plus qu'un phénomène de mode, il est devenu un nouveau moyen de transport quotidien. Mais, c'est aussi un nouveau mode de voyage. L'ADEME en tire un bilan tout en nuances.
Zapping Le Blogauto Essai de l'Abarth 500E
L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) vient de publier un dossier sur la nouvelle consommation collaborative. La partie qui nous intéresse, l'automobile et les transports, revient sur ces pratiques. Elle tente de voir si c'est un bénéfice pour l'environnement, ou pas. Le but premier de la consommation collaborative est de mutualiser les biens matériels ou ici les déplacements. Ainsi, on réduit l'impact de l'achat et de l'usage d'un véhicule particulier.
"Si la mutualisation ou le réemploi de biens semblent intuitivement porteurs de bénéfices environnementaux, il est néanmoins difficile de tirer une conclusion générale sur la performance environnementale de la consommation collaborative sans évaluer de manière spécifique ses différentes formes" indique ainsi l'Ademe.
Trajets courts, oui, trajets longs, à voir
En effet, si aller au bureau en prenant au passage un ou plusieurs collègues (ou non collègues) semble, intuitivement, réduire l'impact des déplacements automobile sur l'environnement, cela induit des habitudes qui peuvent ne pas être bonnes pour la planète. Ainsi, une personne qui prenait les transports en commun, peu polluants en émissions, peut se convertir au covoiturage. Elle génère alors plus de pollution. Mais sur les "covoitureurs" courte distance l'Ademe avance que 80% auraient pris leur voiture, 20% auraient pris un transport en commun en l'absence de covoiturage. Donc, sur les trajets courts le bénéfice écologique est réel.
Toutefois, le covoiturage a également d'autres dimensions. Et ces autres usages peuvent avoir un "effet rebond" finalement pire que si le covoiturage n'existait pas. Cette dimension "rebond" est la pratique type "Blablacar" qui consiste à faire des trajets assez longs en automobile, à plusieurs. Là encore intuitivement, on peut se dire que c'est bien de partager une voiture à plusieurs plutôt que d'avoir plusieurs voitures avec 1 ou 2 personnes à bord.
Sauf que, l'Ademe pointe du doigt ces utilisateurs qui soit ne seraient pas parti à cause du coût (12%), soit auraient pris le train (63%). Deux solutions moins polluantes que le covoiturage, même à 3,5 en moyenne dans une voiture partagée. Dans son étude, l'agence indique donc que le covoiturage est plus "écologique" seulement en fonction du moyen de locomotion auquel il se substitue, avouant tout de même que l'impact global semble positif même s'il est difficile à évaluer. Si le covoiturage longue distance continue de croître, l'effet rebond pourrait prendre le pas sur le bénéfice d'un voyage à plusieurs.
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Pour résumer
Ces dernières années en France, le covoiturage a explosé. Plus qu'un phénomène de mode, il est devenu un nouveau moyen de transport quotidien. Mais, c'est aussi un nouveau mode de voyage. L'ADEME en tire un bilan tout en nuances.