Le concept derrière le RKi est plutôt simple : utiliser la technologie bluetooth de Parrot, techniquement éprouvée et améliorée en permanence, puisque produit phare de la marque, et l’inclure dans un autoradio encastrable.
Mais la marque va plus loin puisque le véritable point fort du poste est bien ce qu’il se passe derrière la façade. Car en supprimant le lecteur CD, Parrot a gagné la place nécessaire pour aménager un compartiment dans lequel on retrouve une prise USB et un connecteur Dock compatible avec les produits Apple. On peut ainsi brancher son iPod / iPhone et écouter sa musique dans sa voiture tout en le rechargeant. A l’heure ou les téléphones modernes doivent être rechargés tous les jours en utilisation intensive, le système est tout simplement idéal.
Le poste installé, par vos soins si vous êtes bricoleur ou par un professionnel dans le cas contraire, il ne reste qu’à le synchroniser en bluetooth avec votre téléphone pour qu’il récupère le répertoire de celui-ci. Une fois l’opération effectuée, on coupe de nouveau le poste afin de retirer la façade et connecter l’iPhone. Notons au passage que le Parrot inclue également un port USB pour lire des fichiers à partir d’une clé et installer les mises à jour, un lecteur de carte SD, une prise mini USB et une entrée auxiliaire jack 3.5 pour les periphériques non-compatibles.
Une fois le téléphone branché et rangé derrière la façade (qui s’insert à une main), l’écran du RKi prend le relais. Le système est principalement contrôlé à partir d’un gros bouton central permettant de défiler les menus et cliquer.
Si pour les plus technophiles, la prise en main ne nécessite pas plus de quelques minutes, ceux qui sont moins adeptes de gadgets pourront mettre un peu plus longtemps avant de maîtriser correctement l’interface. Celle-ci a tout de même fait l’objet du plus grand soin pour être ergonomique, et c’est le PDG de Parrot qui s’est investi en personne dans les tests afin qu’elle reste le plus accessible possible. Il faut tout de même, comme pour tout objet technologique, quelques jours d’utilisation régulière pour en connaître les coins et recoins et les raccourcis pratiques.
Une explication point par point de chacun des menus serait fastidieuse, mais parmi ceux-ci on note tout de même le répertoire clair et facile d’utilisation, dans lequel il est possible de retrouver un nom en utilisant le clavier à chiffre, à la manière d’un téléphone classique. Indispensable pour ne pas lâcher la route des yeux, une voix lit les noms à mesure qu’ils défilent. Cette même voix peut en réalité lire chacun des menus lorsque l’on s’y déplace. Une option que je préfère personnellement ignorer mais qui sera probablement utile à certains. Pour en finir avec le téléphone contrôlé directement depuis la façade, il est bien entendu possible de composer directement un numéro, une opération pour laquelle Parrot recommande sur la notice de s’arrêter...
Mais dans la plupart des cas, l’option ne sera pas utile, puisque l’un des points fort du RKi8400 est la commande vocale « text to speech ». Celle-ci ne nécessite pas d’installation ou d’enregistrement de la voix préalable et fonctionne directement en lisant le répertoire. Après quelques essais infructueux, on fini par avoir la technique permettant de réussir l’appel (presque) à tous les coups. Pour les contacts enregistrés avec plusieurs numéros, il suffit de préciser lequel on souhaite appeler lors de la commande. Si je souhaite appeler notre cadreur fou Alain Dalbera sur son mobile, il me suffit de demander « Alain Dalbera mobile »...
L’autre zone de commande vocale concerne les « mots magiques ». Lorsque quelqu’un appelle, on décroche en disant « accepter », on envoie vers le répondeur en disant « rejeter ». Simple et extrêmement efficace.
Au téléphone, le son est clair et les interlocuteurs remarqueront à peine que vous êtes en voiture tant les bruits parasites et les échos sont inexistants. Un point fort qui démontre à quel point la marque au perroquet maîtrise le domaine des périphériques Bluetooth.
A propos de ce dernier, il fonctionne bien entendu lorsque le téléphone n’est pas branché sur le poste, y compris pour la diffusion de la musique. Le Bluetooth stéréo étant enfin disponible sur l’iphone, le Parrot est reconnu comme casque par celui-ci et peut donc lire le contenu du téléphone. Pratique pour les petits trajets durant lesquels on a pas forcement envie ou besoin de le brancher.
Parmi les fonctions les plus notables de la partie musique, on note la gestion des playlists de l’iPhone, les mêmes classements que dans le système ipod (artistes, albums, genres), l’affichage sur l’écran 2,4 pouces des pochettes d’album ou encore un equaliser personnalisable à 7 bandes. Le son est ensuite transmis via un amplificateur 4X50 W avec une qualité exempte de reproches. On regrettera tout de même pour les gros consommateurs de podcast que ceux-ci ne soit pas toujours accessibles. Un menu dédié serait le bienvenu, bien que je convienne qu’ils représentent un usage spécifique et ne touchent qu’une partie infime de la clientèle. Question compatibilité, le RKi lit les mp3 et les wma, une bonne nouvelle pour les utilisateurs de windows media player.
Au chapitre des points faibles, on peut par ailleurs noter un écran un peu trop réfléchissant et du coup presque illisible lors de grand beau temps, ainsi que quelques ralentissements lors du chargement des pochettes d’album. Ce ne serait pas bien grave en soit, mais on ne peut changer de chanson que lorsque celle-ci est affichée... Agaçant lorsque c’est toute la bibliothèque qui est en aléatoire, mais un simple détail il faut en convenir.
Globalement, le RKi 8400 est un excellent produit qui ravira les propriétaires d’iphone, ipod et autres téléphones Bluetooth. A 299,99 euros, il n’est pas donné mais il faut bien prendre en compte qu’il ajoute aux iPhone (hors 3GS) une fonction de contrôle vocal qui leur manquait. Si on ajoute ça au reste, le Parrot est un investissement intéressant pour peux qu’on accorde de l’importance à la sonorisation de sa voiture.
http://www.youtube.com/watch?v=PxDIPLy5EZw