Déjà à propos du nom, Inception (comme le film de 2010) peut se traduire par "début" ou "origine. Voilà, ce concept est l'origine d'une nouvelle étape pour Peugeot. C'est donc un "manifeste" (oui les constructeurs aiment aussi ce mot) avec un nouveau style dérivé de l'actuel, et un intérieur "qui offre d’originales perspectives technologiques et vous embarque pour une expérience automobile exclusive". C'est bon, on a coché tous les mots du petit bingo marketing.
Esthétiquement, il dénote ce concept Inception. La baie vitrée avant plonge dans le capot qui se réduit à une énorme calandre. Cette calandre, appelée "Fusion Mask", c'est celle du prototype d'endurance 9X8. Cela permet à Peugeot d'afficher par le sport auto la face avant des nouveaux véhicules. On devrait rapidement retrouver cette calandre sur les best sellers de Peugeot.
Le concept fait 5m de long et est construit sur l'une des quatre plateformes électriques dites "BEV-by-design", c'est-à-dire pensée électrique d'abord. On retrouve dans ce concept des traits des concepts des années 70 avec des angles saillants, et d'immenses surfaces vitrées comparé aux meurtrières des crossovers actuels.
Le retour de la grande berline familiale Peugeot ?
L'arrière est pointu pour étirer la silhouette. Cela ne restera pas production. L'arrière est un immense bandeau lumineux avec la prochaine signature Peugeot. C'est un concept après tout donc cela doit exagérer le trait. Le concept est peint avec une peinture métallisée monocouche avec des pigments très fins. Selon Peugeot cela consomme moins d'énergie pour l'appliquer. Car ce concept se veut moins énergivore à sa conception et à son utilisation.
L'Inception est électrique. Il embarque une batterie de 100 kWh de capacité et annonce une consommation de 12,5 kWh/100 km. En cela, le parebrise très incliné participe à cette moindre consommation. En revanche, ce sera une serre étouffante au moindre rayon de soleil. Toujours au rayon consommation, le concept dispose de jantes aérodynamiques que l'on retrouve à peu près sur la 408. Comme chez Rolls Royce ou d'autres marques de prestige, le logo au lion reste vertical et éclairé. C'est inutile mais c'est un concept.
Quant à l'intérieur, c'est...conceptuel. Chacun jugera mais Peugeot imagine un futur qui ressemble beaucoup au passé de Citroën. Le volant bizarre est en "steer-by-wire" c'est-à-dire qu'il n'y a pas de liaison physique entre le volant et la direction de la voiture. Cela permet de sécuriser un peu plus l'habitacle sans colonne de direction qui peut blesser le conducteur en cas de choc. Cela permet aussi d'adopter des rapports de volant différents pour avoir une direction plus ou moins directe. Les fauteuils sont aussi ultra-conceptuels et semblent échappés d'une exposition d'un designer de mobilier.
Des matériaux conceptuels
Comme avec tout concept qui se respecte, Peugeot a intégré des innovations ou de futures innovations comme du tissus "forgé". En gros, on récupère des chutes de tissus que l'on assemble en les pressant sous vide et en injectant une résine recyclée. Cela produit un matériau dur et "upcyclé". Pour minimiser les matériaux, on a de l'acier galvanisé brut dans l'habitacle, un peu façon compétition. Enfin, avec STRATASYS, Peugeot utilise du velours avec des motifs imprimés en 3D.
Pour le fun, Peugeot réutilise aussi des airbags (pardon, des poches gonflables en bon français) traités de manière à pouvoir être gonflés et dégonflés. Installés au niveau des épaules sur les fauteuils, cela permet d'adapter le confort.