Où en sont les Airspeeder series, la "F1 électrique volante" ?
Il y a déjà quelques temps, une annonce a un peu surpris son monde en lançant une formule de sport auto avec des voitures volantes. Où en est-on ?
Il y a déjà quelques temps, une annonce a un peu surpris son monde en lançant une formule de sport auto avec des voitures volantes. Où en est-on ?
Les Airspeed Series ont été lancées par Alauda, une société Australienne. Le but ? Concevoir et construire une voiture volante pour ensuite la proposer à plusieurs écuries dans le but de faire des courses. C'est le même schéma qu'a suivi la Formule E pour son lancement.
Evidemment, Alauda prêche pour sa paroisse puisque la société est convaincue du potentiel du marche de la voiture volante. Autant le démontrer lors de courses. Le sport auto comme vecteur d'image ce n'est pas nouveau. Alauda vient de terminer un tour de table pour lever des fonds.
Le principe des courses devraient être des tête-à-tête (poursuite ? parcours parallèles ? ou autres) pour éviter sans doute des carnages au départ. Les derniers prototypes ont été testés l'an dernier, dans des versions sans pilote. Cela ressemble à un gros drone grand public avec un panier raccordé à 4 moteurs avec pales.
Plusieurs sociétés travaillent sur la voiture volante. Que ce soit dans le domaine de l'avionique ou de l'automobile, plusieurs acteurs s'intéressent à un marché que certains analystes prévoient à 1 500 milliards de dollars en 2035. Ici, des sociétés comme DHL font partie des investisseurs qui ont été convaincus de la pertinence du modèle. Pour DHL, l'intérêt de la voiture volante pour la livraison de colis se pose directement. Certaines livraisons s'effectuent déjà par drone.
Nous ne sommes pas encore dans l'univers de wipEout mais on s'en rapproche. Au delà de l'aspect étrange de vouloir courir avec des "bidules électriques volants", il convient de voir si la fiche technique proposée semble réaliste.
Alauda promet des véhicules avec 4 moteurs électriques de 24 kW (32,6 ch). Chacun est équipé de deux paires de pales de 32 pouces (81,3 cm). Selon la société, cela doit permettre aux monoplaces d'atteindre les 200 km/h. Toujours selon les Australiens, les véhicules pèseront 250 kg soit un peu moins de 2 kg/ch. Ils seront capables d'emmener jusqu'à 100 kg de charge utile (dont le pilote) à environ 4m du sol.
Tout cela c'est bien joli, mais comment alimenter les moteurs électriques ? Ho et bien "C'est simple !" (comme disait la publicité énervante pour la Renault Zoe), grâce à une batterie de 500 kW de puissance. Bon, jusque là rien d'anormal. Alauda promet tout de même des batteries capables de 15 minutes de vol.
Si on prend les exemples existants comme l'Hoverbike de Hoversurf, elle pèse 114 kg grâce au carbone, peut atteindre 96 km/h, et peut voler environ "10 à 25 minutes" avec le pilote et une batterie de 12,3 kWh. Ici, on devrait donc avoir entre 30 et 40 kWh de batterie ce qui est un poids non négligeable. Toutefois, cela n'a pas l'air totalement déconnecté des chiffres donnés.
Les batteries (aucune capacité annoncée) seront interchangeables rapidement pour envisager des courses plus longues que 10 minutes... Ou plus probablement pour enchaîner les confrontations directes. En revanche, sur le modèle 3D mais aussi les protos sans pilote testés, les pales sont sans carter de protection et pour le moment, cela ressemble à un gros drone. Bref, on ne demande qu'à voir.
Avec la crise sanitaire mondiale due au SAR-CoV-2 (Covid-19), les essais prévus sont pour le moment suspendus. Reste à admirer les rendus 3D ou la maquette présentée à Goodwood 2019 du Airspeeder Mk4. Et regarder aussi les essais du prototype Mk2.
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