5 665 km, c'est la longueur du trajet effectué en Ioniq 6. Jean-Christophe, Alexandre et Charles (de La Chaine EV et Weelyke) sont partis du Cap Saint Vincent au Portugal pour rallier le Cap Nord en Norvège. Pour ce trajet, ils ont utilisé une Hyundai Ioniq 6 et un trajet planifié. Ce trajet représente la diagonale qui relie le point le plus septentrional au point le plus méridional de l'Europe.
Concrètement, il leur a fallu 23 recharges sur des bornes rapides. En cela, l'essor du réseau européen de bornes rapides est un précieux allié évidemment. Mais, la recharge rapide c'est bien, si elle est couplée à une consommation "faible" à vitesse "élevée". Jusqu'à présent, seul Tesla est considéré comme ayant cet atout. La Ioniq 6 a ici consommé 17,9 kWh/100 km de moyenne alors qu'il y a eu des passages à allure plus qu'autoroutière française.
Cette nouvelle tentative de record sur cette diagonale montre plusieurs choses. Déjà, le réseau de bornes rapides s'est densifié et amélioré depuis septembre 2021. Cela a permis à la Ioniq 6 de trouver suffisamment de bornes pour ne pas avoir à faire de détour. La Tesla Model 3 grande autonomie lors de son record avait été chercher des superchargers et avait, volontairement donc fait plus de kilomètres. Au final, de 5 887 km il y a deux ans, le trajet fut ici de 5 665 km. Cela joue évidemment sur le temps final.
Un temps qui tend à se rapprocher de celui des thermiques
Mais, il y aussi la technologie 800 volts de la Ioniq 6 qui améliore les temps de charge. Enfin, sa silhouette de "streamliner" aide à minimiser la consommation. D'une trentaine d'arrêts volontaires avec la Tesla, ici il en a fallu 23. L'une des leçons de cette aventure, c'est que la diagonale en électrique prend à peine plus de temps que le temps théorique en voiture thermique. Entre 3 et 5 heures de plus. Vu les 5665 km, c'est donc minime.
Reste l'obligation de planifier son trajet et de suivre les GPS intégrant les bornes rapides. C'est encore un énorme avantage du véhicule thermique qui nous a (mal) habitués à ne plus avoir à trop se soucier du carburant puisqu'on trouve des pompes à essence un peu partout dans le monde, et à fortiori en Europe. Ici, 23 recharges pour 5 665 km, c'est en moyenne 236 km entre chaque charge partielle.
Notre avis, par leblogauto.com
Cette aventure, réalisée avec Hyundai France, Carplug et l'inévitable Chargemap rappelle un peu ses épopées du début de l'automobile. Ici il n'est pas encore question de rallier Vladivostok ou même Naukan à l'extrême est de la Russie en autochenille électrique, cependant, cela démontre à qui veut bien l'entendre, que le VE peut faire de long trajet. A part un prix plus élevé que le VT équivalent, il lui manque quoi au VE ? Une polyvalence peut-être.
Ici, le véhicule utilisé est une Ioniq 6 qui débute à 52 400 € (sans bonus donc) pour 229 chevaux, propulsion et 77 kWh de capacité (WLTP entre 545 et 614 km). Or, n'importe quelle thermique à 15 000 € est capable de faire la même chose que cette Ioniq 6. C'est sans doute cela le dernier vrai gros souci à régler pour l'électrique.