Qu’est-ce que la distribution dans un moteur ?
Dans un moteur à pistons « classiques », leur mouvement linéaire dans le cylindre est transformé en mouvement de rotation via les bielles. Ces dernières mettent en rotation le vilebrequin. C’est le « chef d’orchestre » du moteur. La distribution permet, comme son nom l’indique, de distribuer une partie de la puissance du vilebrequin pour entraîner et synchroniser le ou les arbres à came, mais aussi alimenter la pompe à eau et/ou la pompe à injection.
L’entraînement du ou des arbres à cames permet de synchroniser l’ouverture et la fermeture des soupapes d’admission et d’échappement. Sans cette synchronisation ou calage, le moteur fonctionne mal, voire, peut être détruit.
On distingue généralement trois moyens de distribution. La cascade de pignons, la chaîne et la courroie de distribution. La cascade de pignons est la solution la plus fiable. Si sa durée de vie est plus importante que celle de la voiture elle-même, la cascade de pignons a un énorme inconvénient. En effet, c’est une solution lourde et énergivore. Elle fait augmenter la consommation en carburant. Quelques moteurs continuent néanmoins de l’utiliser.
La courroie, une solution légère mais, qui demande à être remplacée
Outre la cascade d’engrenages, d’autres moteurs utilisent une chaîne pour relier le vilebrequin aux autres organes. C’est une solution plus légère et moins énergivore tout en conservant une très bonne longévité. Mais, elle a un coût non-négligeable. C’était une solution beaucoup utilisée par les constructeurs allemands, même si d’autres utilisent aussi cette technologie.
Mais, la plupart des moteurs dits modernes utilisent plutôt une courroie. Par rapport à une chaîne de distribution, la courroie ne doit pas être graissée. Composée de fibres, de kevlar et de caoutchouc, la courroie crantée est plus légère et plus économe en carburant. Elle est surtout silencieuse ce qui est un avantage de confort indéniable pour les passagers du véhicule.
En revanche, elle est moins solide qu’une chaîne en acier et s’use avec le temps. Pire, elle peut vieillir prématurément ou s’effilocher. Une rupture de la courroie de distribution entraîne quasiment à coup sûr la destruction du moteur. Il faut donc en prendre soin et l’inspecter régulièrement. Tous les moteurs n’ont pas les mêmes préconisations de kilométrages pour remplacer une courroie de distribution. Vérifiez bien ce que le constructeur de votre véhicule recommande et surtout ne dépassez pas ses préconisations.
Attention à l’usure prématurée
En temps normal, le remplacement de la courroie de distribution est préconisé entre 100 000 et 120 000 km. Mais, il n’est pas rare, avec les toutes dernières motorisations, de voir des remplacements à 160 000 km.
Le temps qui passe est aussi très mauvais pour la courroie. En effet, le caoutchouc se rigidifie et la trame peut s’effilocher jusqu’à provoquer la rupture. Une surchauffe du moteur entamera aussi la durée de vie de la courroie, de même que des projections des différents liquides que l’on trouve sous un capot moteur.
Sur certains modèles de véhicules, on peut assez facilement inspecter la courroie soi-même. Sinon, il ne faut pas hésiter à la faire inspecter par un professionnel lors des vidanges ou des révisions effectuées. Cela ne prend que quelques instants, et cela peut vous éviter une casse moteur.
Généralement, lorsque l’on doit refaire sa distribution, il faut changer plusieurs éléments. On achète donc un « kit de distribution » qui comprend la courroie elle-même, mais aussi les galets tendeur et enrouleur, ainsi que la pompe à eau. Tout cela peut vite chiffrer. N’hésitez pas à comparer les prix sur les différents comparateurs. On ne le fait que deux à trois fois dans la vie de sa voiture, mais autant minimiser le coût de ce remplacement, non ?
Illustration : 2-Leblogauto.com