Cette loi montagne concerne 48 départements de France métropolitaine durant la période froide. Elle a pour but d’améliorer la sécurité des usagers de la route et d’éviter des accidents et perturbations de circulation quand les conditions météorologiques sont difficiles. Une simple averse de neige peut paralyser un axe routier en quelques minutes. Mais, cette loi Montagne ne concerne pas que les épisodes neigeux.
En effet, en imposant les pneus hiver, ou les chaussettes / chaînes à disposition immédiate, le législateur a voulu obliger les automobilistes à rouler avec des pneus adaptés aux températures froides. Ainsi, un pneu hiver va avoir une composition de gomme lui permettant de garder une souplesse et une tendreté supérieur aux pneus été dès que la température descend en dessous de 7°C. Ces caractéristiques font que le pneu hiver va mieux adhérer, même sur route sèche, en hiver.
Quels équipements sont obligatoires ?
La loi Montagne II impose certains équipements. Cependant, il y a une certaine liberté, ce qui fait que vous n’avez pas d’excuse pour vous y conformer. En plus, c’est pour votre sécurité. Le texte de loi précise qu’il faut être obligatoirement équipé de pneus hiver dit « 3 PMSF – 3 Peak Mountain Snowflake » avec un logo de flocon de neige sur fond de montagne, ou des pneus dits « 4 saisons » avec un marquage « M+S – Mud and Snow » avec de bonnes capacités tant dans la boue que la neige. Pour les pneus « M+S », cela devrait évoluer en fin d’année 2024. Ainsi, à partir du 1er novembre 2024, les pneus portant la marque « 3PMSF » seront les seuls reconnus comme équivalents aux chaînes.
Toutefois, tout le monde ne peut pas changer 4 pneus à la saison froide, les stocker proprement, et les remettre à la saison printanière. Surtout, si 48 départements sont concernés par la loi, tout le monde n’y vit pas et beaucoup ne font qu’y passer le temps d’un trajet. Pour ces personnes, il reste la possibilité d’avoir, dans son coffre par exemple, des « chaussettes » ou des chaînes à neige. Ces dispositifs qui se montent prioritairement sur les roues motrices permettent de retrouver de l’adhérence. En ayant l’un de ces équipements, on échappe à l’amende.
Car oui, cette obligation s’accompagne d’une amende en cas d’infraction. Ne pas avoir les bons pneus, ou les équipements à disposition immédiate peut vous exposer à une amende de classe 4, avec 135 € à la clé. Plutôt dissuasif alors qu’une paire de chaussettes à neige coûte 15 € environ. Pire pour les contrevenants, une immobilisation du véhicule peut être prononcée (cf. texte de loi).
Pourquoi la Loi Montagne existe-t-elle ?
En France, jusqu’alors, rien n’imposait aux conducteurs de passer des pneus mieux adaptés aux conditions climatiques froides de l’hiver. Pire, il n’y avait que de rares portions de route à rendre obligatoire la pose de chaînes à neige. Résultat, il arrivait très souvent que des automobilistes se retrouvent dans l’incapacité de rouler et ils provoquaient alors des embouteillages, voire des accidents.
Le but de la loi Montagne est d’éviter ce genre d’accidents, ou de les réduire au minimum. Cela vise à responsabiliser les automobilistes et leur faire prendre conscience que l’hiver, l’adhérence des pneumatiques est moins bonne qu’en été ou même au printemps.
De plus en plus de garages ou centres auto proposent des services de stockage des pneus. En vue de la période hivernale, on va faire changer ses pneus et le garagiste stocke dans les conditions optimales les pneumatiques été. Arrivé le 1er avril, on réalise l’opération inverse. On peut même faire monter et équilibrer 4 pneus hiver sur des jantes de secours et changer soi-même les 4 roues. Reste alors à stocker bien à plat, ou directement accrochés au mur les 4 jantes en attendant le printemps.