Fiat se réveillait
Le Fiat Coupé souffle ses 30 bougies. Cette voiture sportive de l’entreprise turinoise a fait ses débuts en Italie en 1994, même si elle a déjà dévoilé ses formes en décembre 1993. L’intérêt suscité au moment de la présentation a été notable, en grande partie grâce aux lignes « osées » de Chris Bangle, qui a su donner au modèle une forte identité expressive. Le designer fera parler de lui quelques années plus tard en révolutionnant à sa manière le style BMW.
Ce modèle permettait à Fiat de renouer avec un segment où le constructeur, qui n’hésitait pas alors à aller sur tous les types de carrosserie, s’était fait un nom. On se souvient de l’incroyable Fiat Dino, fruit d’un partenariat avec Ferrari, entre 1967 et 1972, et de la Fiat 124 coupé qui avait connu un grand succès dans les années 70. Fiat relevait la tête au début des années 90, avec le succès fracassant de la Punto et voulait marquer le coup avec un véhicule « image » de prestige et un design accrocheur.
Un look baroque
Pininfarina fut mis en concurrence avec le Centro Stile interne de Fiat. Le directeur du design, Ermanno Cressoni, décida de tout mettre en œuvre pour défier le célèbre carrossier et enjoint à son jeune designer américain, Chris Bangle, de trouver la proposition qui saura faire bouger les lignes. Ainsi, à l’inverse de Pininfarina qui fera une proposition conventionnelle, celui-ci prend le parti de l’originalité et de l’audace, et propose des dessins à contre-pied de son concurrent externe.
Mélange de galbes et de lignes tendues, notamment avec les fameuses « saignées » sur les passages de roues, et un arrière qui ose singer Ferrari avec des feux arrondis, ce design iconoclaste s’attire les faveurs de Roberto Testore, patron de Fiat, qui donne son aval pour ce projet : c’est celui qui répond au mieux, selon lui, à une volonté de souligner le renouveau de la marque italienne. Pininfarina hérite de l’intérieur et propose un design agréable, avec notamment un bandeau couleur carrosserie qui parcourt de part en part le tableau de bord. La finition par contre n’était pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’un « haut de gamme » sportif, même pour un généraliste comme FIAT.
En plus de sa forte personnalité esthétique, la voiture se distinguait par la robustesse de son châssis, qui contribuait à ses qualités dynamiques, reprenant la base de la Tipo. Les voies furent élargies avec des suspensions McPherson à l’avant et de bras oscillants à l’arrière. La plateforme de la Tipo, offrant déjà un comportement très sain, devient encore plus efficace et le comportement routier du Coupé fut salué par la presse spécialisée.
Un 2.0 turbo qui a du coeur
Côté mécanique, les ingénieurs piochèrent dans la vaste banque d’organes du groupe Fiat le moteur 2.0 16V qui équipait déjà les Tipo sportives, un bloc Fiat/Lancia « Lampredi » dérivé du modèle qui équipait en rallye les Lancia Delta Integrale.
La gamme débute en 1994 avec deux motorisations 2.0 16V, une atmosphérique de 142 ch et le 2.0 16V Turbo de 195 ch. C’est la version suralimentée qui attirera le plus l’attention. Pour le millésime 1997, le Coupé Fiat est commercialisé avec de nouveaux moteurs. Elle reçoit le 1.8 16V, identique à celui de la Fiat Barchetta, affiché en entrée de gamme à 130 ch, un 2.0 20V 5 cylindres des Fiat Bravo/Brava de 147 ch puis 154 ch en 1998, et enfin le 2.0 5 cylindres turbo de 220 ch. Cette dernière motorisation fera du Coupé Fiat la voiture la plus rapide de l’histoire de la marque avec une accélération de 0 à 100 km/h en 6,5 s pour une vitesse de pointe sur circuit de 250 km/h.
L’extérieur était sympa. L’intérieur eh bien les plastiques Fiat de l’époque ça ne faisait pas très luxe !
Certains ont essayé de les acheter en demandant à Fiat de les débadger entièrement – à part bien entendu le sigle PininFarina…
La 16V Turbo a été élue Sportive Échappement de l’année 1994.
La 20V Turbo était un vrai avion de chasse, capable de taquiner une 911.
Fiat était inspiré à l’époque, il y avait aussi la Barchetta, mignon petit cabriolet.
Pour avoir eu plusieurs coupés dont un garder en collection, c’est vraiment un avion de chasse qui avec le Quaife tiens merveilleusement bien la route.
Un vrai bonheur.