GCK fait feu de tout bois en 2020 ! Déjà, GCK est en FIA World Rallycross (WRX) avec deux Megane R.S. et deux Clio R.S. Ensuite, GCK a annoncé sa participation au Dakar 2021 avec l’ambition de développer le rallye-raid à hydrogène dans les prochaines années. Voilà qu’aujourd’hui GCK annonce la grande reprise du circuit de Charade.
Charade est un circuit emblématique tombé peu à peu dans l’oubli alors qu’il avait tout pour devenir « le Spa Francorchamp de l’Auvergne ». Las, le circuit n’est plus utilisé par la F1 par exemple et doit se réinventer. Désolé pour les puristes de l’essence, mais Charade va se tourner encore plus vers les énergies renouvelables et la mobilité durable !
Un e-circuit de montagne
GCK ambitionne de doter le circuit d’une centrale photovoltaïque sur 12 hectares pour produire une électricité locale. Elle permettra d’alimenter les bornes de recharge rapide déjà existantes. C’est un plan global de revitalisation du circuit qui a été présenté et qui devrait permettre au sport automobile de continuer de venir à Charade. Des séminaires, événements, etc. sont aussi prévus.
Evidemment, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme (propriétaire du circuit) est de la partie. Pour GCK, c’est la poursuite des engagements vers un sport auto et une mobilité plus durable. GCK (Green Corporation Konnection) c’est par exemple GCK Motorsport ou GCK Energy (désigné par la FIA pour fournir en exclusivité l’électricité et les infrastructures de recharge du championnat du monde de rallycross électrifié).
Guerlain CHICHERIT, Président de GCK a déclaré : « Charade est un circuit emblématique qui m’a toujours fait rêver. Avoir ce circuit comme camp de base pour GCK est absolument génial ! Cela nous permettra de développer de nouvelles technologies, de futurs véhicules et de le transformer en circuit le plus vert du monde. C’est un énorme défi à la hauteur de ceux que nous aimons relever chez GCK ! »
Le nouveau « e-circuit » de CharadE devrait être inauguré le 28 mars 2021 au cours d’un premier grand événement. GCK annonce la présence de « grands champions internationaux ».
Mon premier est un circuit historique…
Un peu d’histoire du sport auto. Le circuit de Charade, alias « Circuit automobile de montagne d’Auvergne » a fait partie de ces circuits lancés sur des routes ouvertes comme le Nürburgring, le Mans, Spa ou autres. Charade est né de l’accident de 1955 aux 24 heures du Mans (84 morts et plus de 150 blessés). Cet accident a marqué les esprits tant et si bien que les circuits en ville furent interdits.
Pour un projet de course qui devait se tenir à Clermont-Ferrand, l’Automobile club d’Auvergne va donc chercher une solution de repli. Cette solution, ce sera un circuit de montagne, de plus de 8 km de long originellement. Pour l’occasion, des routes sont refaites, élargies, et une nouvelle route est même créée. Le circuit s’appuie sur le relief de deux anciens volcans éteints et est donc vallonné, champêtre, très impressionnant.
52 virages pour le grand circuit qui s’attire la sympathie de tous les pilotes. Il faut dire qu’il a de la gueule ce circuit. La Formule 1 y viendra même à quatre reprises en alternance avec Reims-Gueux, Rouen-les-Essarts, Le Mans ou le Castellet Paul-Ricard. Charade c’est un circuit « de copains » mais cela ne suffit pas à pérenniser le circuit.
Surtout, les infrastructures sont difficiles à faire évoluer car à flanc de montagne. La pouzzolane (roche volcanique) se retrouve souvent sur la piste. C’est à Charade qu’un de ces graviers de pouzzolane vient percuter Helmult Marko (bien connu chez Red Bull) et lui provoque la perte d’un œil.
Charade évolue alors, et est raccourci à moins de 4 km de long. On est à la fin des années 90. Pour achever la transformation, le circuit est peu à peu transformé en circuit permanent (comme Spa par exemple), ce qu’il est depuis 2000.
Notre avis, par leblogauto.com
Qu’un circuit historique comme Charade retrouve un peu du lustre d’antan, on dit oui, oui et oui. Hélas, n’espérez pas y revoir la Formule 1 ou même les protos WEC. En revanche, on peut imaginer y voir le rallycross « prochainement ». En France, la manche de WRX se tient historiquement à Lohéac. Mais, ce n’est pas gravé dans le marbre.
La volonté de Chicherit et de GCK d’orienter le circuit vers les énergies renouvelables pourrait attirer de nouvelles compétitions (électriques à batterie, électriques à hydrogène, etc.). Est-ce que cela sera suffisant pour relancer « le plus beau circuit au monde » (selon Sir Stirling Moss) ?
Actuellement, le circuit de Charade accueille une épreuve camion, des concentrations historiques, et même des découvertes des véhicules électriques. L’alliance de l’ancien et du moderne. Espérons que GCK conserve cet esprit.
Illustration : Circuit de Charade
Nul doute qu’une augmentation des tarifs de location de piste, justifiée par la possibilité de recharger son portable et sa Tesla par l’électricité verte produite (mais pas tout le monde en même temps s’il vous plait) interviendra.
Les usagers actuels en seront ravis. e-oui, c’est tristE.
Belle vidéo qui donne envie de le pratiquer.
J’ai des vagues souvenirs de ce magnifique circuit quand j’étais jeune… et malheureusement j’étais simple panneauteur à l’époque, tâche plutôt ingrate sur ce type de circuit vallonné où on ne voit qu’une petite partie.
Circuit où j’ai eu l’honneur de rouler il y a 10 ans grâce à l’école de pilotage de Charade sur Formule France. Un superbe souvenir et de sensations incroyables sur ce circuit qui nécessite des corones blindées.
Du relief, du dévers, des murs proches: franchement faut prendre son courage à 2 mains pour repousser ses propres limites sur cette piste.
Compte tenu de l’insistance du voisinage à condamner le circuit et ses emplois, l’électrique est leur seul avenir n’en déplaise aux geignards habituels: c’est ça ou rien du tout, alors même en électrique cette magnifique piste vaut largement le déplacement.
Le circuit accueille plus qu’une course de camions; il y a 10 journées « bruyantes » par an, donc 3 épreuves sur trois jours: les camions le champ de France des véhicules historiques, les rencontres Peugeot et reste une journée, souvent pour le tour de France auto.
Ca me saoule cette communication à outrance sur « l’électromobilité » ! Ils devraient rajouter au charbon ou au nucléaire derrière ce mot pompeux.
Espérons qu’ils seront intelligent et autoriseront toujours des journées de roulage.
Si il n’y avait pas eu ce p***** de virus, j’y aurais tourné cette année.
Et que va devenir la petite bande de passionnés qui font des stages de pilotages sur des monoplaces Crosslé ?