Il était une fois, la F40

Si la Ferrari F40 reste une voiture mythique au même titre que la 288 GTO et la 250 GTO, elle fut dabord le rêve dun homme : Enzo Ferrari. Quand il décida de construire une voiture hors du commun en 1986, le Commendatore ne se doutait pas encore que sa voiture deviendrait une légende.

A lorigine, ce fut une énorme désillusion qui entraîna la réalisation de cette automobile. Après larrêt du groupe B en rallye et la fin du développement de la 288 GTO. Enzo Ferrari décida doffrir à une voiture destinée à un usage routier toutes les nouvelles technologies issues de la F1. Il confia à Pininfarina et plus particulièrement à Piero Camardella le soin de lui dessiner sa robe. A la fois massive et féline, la F40 semblait directement sortir des 24 heures du Mans.

A lintérieur du châssis tubulaire en acier cher à la marque, les ingénieurs ont placé le V8 turbocompressé de la 288 GTO. Mais Enzo Ferrari ne voulait pas en rester là, il souhaitait que sa voiture soit la plus puissante. Pour cela, les ingénieurs augmentèrent la cylindrée qui passa à 3L et grâce à lappuis de deux turbines IHI, la F40 atteignit 478 Chevaux . Directement issu de la compétition, l’intérieur des pistons étaient refroidis par jet d’huile et le graissage s’effectuait par carter sec. On plaça donc, derrière les roues arrières, deux radiateurs dhuile. Sur le haut moteur, les culasses des deux bancs de cylindres furent habillées de rouge, ce qui donnait, à travers la vitre arrière, une vision fantastique.

La coque, composait de panneaux en carbone kevlar lui apportait une rigidité exceptionnelle et un poids plume, à peine 1100 kg.

Lintérieur de la belle était plutôt spartiate. Configuration course oblige, les panneaux de portes étaient évidés. Les vitres latérales, en lexant, ne souvraient que partiellement par lintermédiaire dune partie centrale coulissante comme celles que lon trouve sur les voitures de course. Le tableau de bord ne laissait apparaître aucun gadget à lexception de la climatisation. Les sièges baquets recevaient un harnais à quatre points.

Sur la route ou plutôt sur circuit la voiture a exactement le comportement dune voiture de course et on peut utiliser toute la puissance de la F40, grâce à son fond plat, son gros aileron, une suspension particulièrement dur et une direction précise. la F40 répond alors aux doigts et à loeil malgré un léger sur-virage et peut atteindre 324 km/h chrono. Sur leau, sa conduite devient délicate et souvent imprévisible. En utilisation routière, la Ferrari F40 perd un peu de son charme. Bruyante, inconfortable, les longs parcours sont néfastes aux reins de son propriétaire.

Commercialisée entre 1987 et 1989, 1311 exemplaires de F40 auront été vendus ainsi que 18 exemplaires de la rarissime F40 LM de 700 ch et 19 exemplaires de F40 GTE, version préparée pour le championnat BPR. La Ferrari F40 restera la dernière voiture construite par Enzo Ferrari. Elle célébra le 40e anniversaire de la naissance de la marque au cheval cabré.

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