Hispano Suiza Maguari HS1 Gran Turismo Sport

La Maguari HS1 Gran Turismo Sport ou Maguari HS1 GTZ se veut une GT++. Concrètement, c’est une Audi R8 maquillée comme une bagnole volée. En 2019, Hispano Suiza avait tenté le coup avec la HS1 GTC, cela n’a pas fonctionné. Déjà en 2010, l’entreprise avait tenté un retour de la marque helvético-espagnole en présentant un concept, Gran Turismo Coupé, resté sans production.

Le style reste le même, peu ou prou. L’avant est telle une immense bouche de baleine bleue béante. Le capot plonge en pointe vers cette grande ouverture et des « ouies » font leur apparition de part et d’autre, sous les feux. Les rétros toujours sur des pieds très fins sont remplacés par des caméras. Quant à l’arrière, il reprend le thème des « ouïes » verticales, et un immense diffuseur.

L’intérieur n’est pas celui de la R8. La planche de bord est réduite à sa plus simple expression, très horizontale. La partie tactile est en partie basse, dans le pont qui relie la console centrale à la planche de bord.

Base technique dépassée ?

Techniquement, on retrouve le V10 twin-turbo de l’Audi R8. Mais, il ne cube plus 5,2 litres. En effet, HS annonce 5504cc pour une puissance de 1200 chevaux à 8400 tours/min. Le couple, lui, est annoncé à 1100 Nm à 6700 trs/min. Pas de Quattro ici, tout sur les roues arrière via une boîte automatique à 7 rapports avec palettes au volant.

1890 kg sur la balance, c’est largement plus que la R8 V10 RWD (1595 kg). On se demande ce qui fait ce surpoids. Le 0 à 100 km/h est tout de même annoncé en moins de 2,8 secondes et la vitesse « de plus de 400 km/h » est bridée électroniquement à 360 km/h. Freins carbone céramique, pneus 22 pouces à l’avant, 23 à l’arrière.

Si vous vous demandez ce que signifie Maguari, c’est en fait le nom d’une cigogne d’Amérique Tropicale. D’où le logo sur les côtés et le capot de la voiture. Hispano Suiza et la cigogne, c’est une histoire qui date de 1919. A cette époque, la marque adopte l’oiseau comme bouchon de radiateur. Le but est de rendre hommage à Georges Guynemer, pilote d’avion de la Première Guerre Mondiale.

Guynemer a pilote de nombreux avions animés par des moteurs Hispano-Suiza et a dirigé l’escadrille des Cigognes. Il est mort au combat le 11 septembre 1917 après 53 victoires.

Un même nom, des choses différentes

Comme on le disait, attention de ne pas confondre Hispano Suiza avec Hispano Suiza. Là, c’est Hispano Suiza Automobilmanufaktur AG qui propose des 3D d’une R8 reconditionnée. Sinon, il y a Hispano Suiza Cars (société espagnole) qui produit la Carmen Boulogne. Hispano Suiza Cars est dirigée par Miguel Suqué Mateu, arrière-petit-fils de Damián Mateu, co-fondateur de la marque en 1904.

La société suisse a été fondée par Erwin Leo Himmel, designer automobile, qui préfère mettre en avant le côté Suisse de la marque, cofondée par l’ingénieur Marc Birkigt.

Quant au nom Hispano Suiza, il est utilisé par le groupe Safran qui avait racheté la partie aéronautique. Un peu comme Rolls Royce et Rolls Royce. Simple, non ?

TECHNICAL DETAILS

Powertrain:

V10 – mid-engine with twin-turbo

Capacity:

5504 cc

Transmission:

7-speed automatic / sequential paddle shift

Traction:

Rear-Wheel Drive

Max. Power:

1200 HP / 883 KW @ 8.400 rpm

Max. Torque:

1100 Nm @ 6.700 rpm

Acceleration:

0-100 km/h: less than 2,8 s

Top Speed:

Over 400 km/h (360 km/h electronically limited)

Brakes:

Front/Rear: 440/440 mm Carbon-Ceramics – 6 Brake Pistons per Caliper, HSCCB Technology

Wheels:

Front 22” / Rear 23” Six-spoke forged alloy wheels with central lock

Tyres:

Front: 285/35 ZR22 | Rear: 335/30 ZR23

Suspension:

Active Hybrid Lifting System

Vehicle Weight:

1890 kg

Dimensions:

5100 mm x 2100 mm x 1250 mm

Chassis & Body:

Aluminium Spaceframe Chassis with Carbon-Fibre and Aluminium Bodywork

(12 commentaires)

  1. Utilité du « bouzin »??? avec en plus la dualité sur le nom de la marque

    d’autres ambiguïté existent pour certaines personnes avec
    RENAULT (automobiles) et RENAULT Truck (VOLVO)
    SAAB (automobiles) et SAAB Aviation

    on se souvient du clash entre BMW et AUDI au sujet de ROLLS ROYCE et BENTLEY

    1. Les dualité des marques vient souvent (tout le temps ?) d’un historique.
      Avec Renault et Saab, par exemple ou Rolls Royce et Rolls Royce, l’utilisation n’appartient qu’à une seule société, et est concédée à l’autre société qui n’est pas dans le même secteur (auto vs. camion, auto vs. avionique).
      Avec Hispano Suiza, on est sur une ambiguïté a priori sur les ayants-droits. Un peu comme il y avait une discussion avec Lotus, et comme il y aura sans doute avec Vanwall.

      En automobile, on peut évoquer Talbot. Talbot c’est anglais à la base (Clément-Talbot qui assemblait des Clément en Angleterre), puis Anthony Lago (Italien) en 1934 crée Talbot-Lago, branche française de Clément-Talbot-Darracq.
      Mais en 1958, la marque est racheté par Simca, elle même racheté par Chrysler Europe (qui aura aussi Sunbeam allié à Talbot…anglais 🙂 ).
      Le tout est racheté par PSA récemment créé en 1978.

      Donc pour Talbot, on a les Talbot anglaises et les Talbot de PSA (qui a toujours la marque).
      Fut un temps, PSA a envisagé de faire revivre Talbot pour faire un Dacia sauce PSA. Cela ne s’est pas fait.
      Mais entre une Talbot et une Talbot, il y aurait eu un monde…et un nom en commun 🙂 🙂

  2. Il faudrait quand même rappeler que les Hispano les plus célèbres sont françaises, non ?
    Sinon cette super car est… pas très intéressante et surtout doit être absolument inconduisible. Si vous croyez qu’un simple EPS peut réguler 1200 cv sur les seules roues arrières…

    1. Il me semble. Et ‘est cette même branche française qui s’est spécialisé dans l’aéronautique en arrêtant les voitures et dont la marque à été rachetée (et appartient toujours) à Safran. Même histoire que Bugatti au final dont l’authentique société et usine est toujours propriété de safran. Le Bugatti de VW n’utilisant que le nom de marque et payant sans doutes des royalties à Safran pour l’utiliser…

  3. Mon Dieu que c’est moche, du tuning de mauvais goût pour des princes du pétrole
    Que c’est triste de laisser un nom prestigieux tremper la dedans… Là, clairement, c’était mieux avant !

  4. Assez moche dans l’ensemble, surtout l’avant : on dirait qu’ils ont collé des lames de chasse-neige sur une R8…
    Les jantes ? on dirait qu’elles sortent du catalogue Norauto des années 90-2000.
    L’intérieur a l’air pas mal et la cigogne sur le côté est jolie, il n’y a que ça à sauver

  5. Les super riches sont vraiment super cons !!
    Au vu des millions jetés par les fenêtres…je me payerais un designer pour me faire ma propre caisse comme je veux (et mon nom au bout du capot) …ce qui est le cas des super yachts !!
    Les super riches …ne savent pas que nous existons !! C’est pour cela…qu’on les emmerde à notre tour !!
    Voyez Bolloré est en train de vendre à coups de milliards ses ports en Afrique….et avait déjà vendu quelques uns à Toyota !!
    Si les fils de Bolloré ne veulent pas prendre la succession…cela va partir dans la main d’italiens…
    Question: cela vous fait chaud ou froid ???

    1. Pourquoi Bolloré vend-il la logistique que le groupe possède en Afrique : car cela ne rapporte plus assez, car les Chinois (entre autres) sont féroces sur la concurrence, et car le groupe a connu quelques « scandales » qui n’ont pas amélioré l’image.
      Le groupe préfère se recentrer sur les médias, plus valorisant et très rémunérateurs (pas tous hélas).

      Le groupe Bolloré comme d’autres, évolue au grès de l’évolution du monde.
      Exemple François Pinault. Fils d’un marchand de bois très modeste, il vend l’affaire familiale et se marie avec la fille Gautier, négociant de bois dont il était le chef d’exploitation.
      Il rachète la boîte du beau-père, cet empire du bois, Pinault le développe en sentant les coups arriver. Il revend sa société, puis la rachète 40% du prix de vente, etc.
      De cet empire, Pinault fera une diversification formidable.

      Chez Bolloré (aussi Breton), on a eu la tradition papetière. Ces papiers, on en a tous entendu parler…au moins une marque : OCB (Odet-Cascadec-Bolloré).
      Sachets de thé, papiers bible, etc. là encore, diversification nécessaire et salutaire.

      On peut prendre le cas de Danone (qui faisait des verres plats à la base, puis des bocaux, avant de se recentré sur le contenu au lieu du contenant.
      Les Peugeot, Arnault, etc.

      Bref la « vente des ports » africains par Bolloré est anecdotique.

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