En arpentant les allées de la collection Schlumpf consacrées aux vétérans, ce qui frappe le plus ce sont les énormes progrès réalisés en un siècle, notamment dans le domaine de la sécurité. A voir ces frêles carrosseries juchées sur quatres fines roues en bois, on imagine la bravoure des automobilistes de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle qui atteignaient, pour les plus fortunés, les 90 km/h au volant de ces drôles d’engins.
Parfaite illustration de mes propos avec cette Mercedes Double Phaëton 28/50 datant de 1905. Son énorme 4 cylindres de 7240 cm3 développant 50 ch, lui permettait d’atteindre les 80 km/h. En revanche à cette vitesse le freinage était pour le moins hasardeux, à tel point que les passagers arrières disposaient d’un système de freinage auxiliaire qu’ils pouvaient actionner en cas de besoin.
Pour cette Peugeot Type 17 de 1898, le freinage devait être sans doute moins problématique puisque son petit bi-cylindre développant 6 ch lui autorisait une vitesse maxi de 30 km/h. Ce modèle est l’une des toutes premières Peugeot à disposer d’une mécanique « maison ». Avant 1897, Armand Peugeot achetait ses moteurs à Daimler-Panhard.
Avec la Type 69 (1 cylindre, 652 cm3, 45 km/h) , Peugeot passa en 1905 à la production en série. La firme sochalienne en vendit 400 exemplaires ce qui peut paraître dérisoire aujourd’hui mais à l’époque c’était considérable.
Toujours chez Peugeot, cette BB de 1913 fut conçue par Ettore Bugatti. Avec ses airs de voiturette d’enfant, elle fit un tabac avant la première guerre mondiale et fut produite à plus de 3000 exemplaires. Elle était propulsée par un quatre cylindres de 855 cm3 développant 11 ch et pouvait rouler à 60 km/h.