Souvenirs, souvenirs: quelques voitures chinoises
par Joest Jonathan Ouaknine

Souvenirs, souvenirs: quelques voitures chinoises

Dans la période 2008-2010, les marques "pures" chinoises connaissent une nouvelle accélération. Les leaders du marché se croient capable de rivaliser avec les occidentaux, y compris dans le premium. Ceux aux budgets plus limités se contentent de jolies maquettes (comme la Tiger GT ci-dessus.) Quant aux marques au bord du gouffre, elles n'ont même pas les moyens de s'offrir un baroud d'honneur. Rétrospectivement, les images publicitaires trahissent les moyens et les ambitions de chacun. Le seul point commun, c'est les photomontages réalisés sous MS Paint...

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Le Blog Auto existe depuis bientôt 8 ans et il est contemporain de l'émergence de l'automobile chinoise sur la scène internationale. Nous avons suivi et commenté chaque soubresaut, battant en brèche les idées reçues.

Suite à deux mouvements de consolidation (vers 2005-2006 et 2008-2009), le nombre d'acteurs a beaucoup diminué et le fossé s'est creusé. On peut découper les marques "pures" en trois catégories:

- Seuls 6 constructeurs (Brilliance, Byd, Chery, Great Wall, Lifan, Lotus-Yougnman et le cas particulier de MG-Roewe) ont réellement l'ambition et les moyens de briller à l'international. Ils se sont tous pris une claque plus ou moins forte. Ils ont compris que pour venir chez nous, ils devront proposer des produits compétitifs et faire le dos rond. Du coup, ils préfèrent attendre la prochaine génération de véhicules, censément plus aboutis. MG pourrait (re)venir en France en 2014 (sous réserve de trouver un importateur.) Pour les autres, ils faut attendre l'horizon 2015, voir 2018.

- Derrière, il y a un peloton de second couteaux, c'est là que l'on trouve la plupart des généralistes. Pas assez réactifs, trop timide à l'international, régulièrement fauchés... Ils semblent marquer le pas. Geely Auto (qui est financièrement indépendante de Volvo) est un bon exemple d'élève qui s'est endormi sur ses lauriers. Ensuite, on peut comparer les constructeurs chinois à une course cycliste: il n'est pas rare qu'il y ait des échappés et qu'un élément du gruppetto rejoigne les leaders...

- Reste enfin tous les projets bancals. Il y a ces micro-constructeurs de SUV et de pick-up qui font parler d'eux avec leurs mauvais clones. Il y a aussi les marques créés par les joint-ventures, sous la pression de Pékin: elles proposent généralement de vieux modèles à peine réactualisés et aucun des deux partenaires ne veut vraiment y investir.

Crédit photos: archives Joest

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Dans la période 2008-2010, les marques "pures" chinoises connaissent une nouvelle accélération. Les leaders du marché se croient capable de rivaliser avec les occidentaux, y compris dans le premium. Ceux aux budgets plus limités se contentent de jolies maquettes (comme la Tiger GT ci-dessus.) Quant aux marques au bord du gouffre, elles n'ont même pas les moyens de s'offrir un baroud d'honneur. Rétrospectivement, les images publicitaires trahissent les moyens et les ambitions de chacun. Le seul point commun, c'est les photomontages réalisés sous MS Paint...

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