A l’origine, l’automobile n’avait pas de vitrage comme on le connait. En effet, les premiers véhicules mus par un moteur à explosion étaient très simples pour être le plus légers possible. Mais, il est très vite apparu indispensable d’avoir une protection. C’est d’ailleurs directement l’origine du nom du « parebrise » : qui protège du vent. Simple saute-vent à ses débuts, le parebrise a fini par prendre toute la largeur du véhicule.
Les vitrages latéraux, quant à eux, pouvaient ne pas être là. Que ce soit sur les cabriolets ou d’autres carrosseries désormais oubliées, comme les torpédos, nombre de véhicules se contentaient d’un parebrise. Mais, au fil du temps et de l’évolution de l’automobile, l’habitacle fermé a eu la préférence des acheteurs pour, désormais, être la majorité des véhicules vendus. Rares sont les cabriolets sans vitre.
Avec la maîtrise du verre, les parebrises ou les lunettes arrière ont pris diverses formes, dont certaines très complexes. Les voitures américaines des années 50 à 70 avaient par exemple des parebrises immenses et arrondis. Citroën, avec la SM par exemple, s’est fait un temps le spécialiste des bulles arrière concaves. Et à l’époque, pas de possibilité de réparation de pare-brise, il fallait tout changer.
Du verre trempé au verre feuilleté
Après des années avec du simple verre, les automobiles ont été équipées de verre trempé. La trempe est un traitement thermique et/ou chimique qui transforme le verre pour le rendre plus résistant. Surtout, le verre trempé éclate en petits morceaux peu coupants. Un gros plus pour les automobilistes. Toutefois, ce verre reste très cassant, un caillou et il peut éclater.
A l’heure actuelle, une grande partie des vitres latérales des automobiles restent en verre trempé. Cela permet en cas d’accident de limiter fortement les coupures des occupants. Cela permet également aux secours d’intervenir plus facilement en cassant ces vitres.
Le parebrise, de son côté, est en verre feuilleté. C’est obligatoire, et inscrit dans la loi, depuis 1983 en France. Le verre feuilleté (ou verre laminé), comme son nom l’indique, est un verre fait de deux plaques (ou plus) de verre avec une feuille de plastique insérée entre elles. Soudé à chaud, c’est parfaitement invisible pour le conducteur. Ce feuilletage va retenir les bouts de verre en cas de choc, et renforcer le parebrise contre les impacts.
Le feuilletage, à la base est pour la résistance. Mais, il peut aussi avoir d’autres propriétés. Il peut être par exemple un isolant acoustique ou être athermique. Cela permet d’améliorer le confort des occupants. Les verres utilisés ont eux aussi connu d’énormes pas en avant et peuvent recevoir un traitement hydrophobe ou même électrochrome.
Des prix de plus en plus élevés
Résultat, les prix des parebrises ont grimpé en flèche à mesure que leur technicité augmentait. Certains modèles dépassent allègrement les 1000 €. Heureusement pour notre portefeuille, les techniques de réparation des éclats ont aussi été améliorées.
Désormais il est devenu très commun de réparer les parebrises plutôt que de les changer. Une pierre ou autre et un éclat peut se former. S’il n’est pas dans le champ de vision du conducteur ni sur le bord, on peut le fixer en injectant une résine. En durcissant, elle va rendre sa solidité au parebrise et « effacer l’éclat ».
En plus, les sociétés qui réparent les parebrises ont désormais tout l’appareillage en portatif pour réparer les éclats. Pour le changement complet aussi d’ailleurs. Cela vous évite d’aller en centre auto, c’est le centre qui vient à vous, sur votre lieu de travail ou même de vacances.
Ce sont près de 3 millions de parebrises qui sont remplacés chaque année, et plus de 700 000 vitres latérales. C’est un marché qui aiguise les appétits, mais fait aussi gonfler les primes d’assurance. Dans la mesure du possible, autant faire réparer plutôt que de changer. Cela coûte largement moins cher. D’ailleurs, même si votre assurance prend tout en charge, n’hésitez pas à demander plusieurs devis, il y a de grandes disparités entre les sociétés spécialisées et celle qui font le plus de publicité ne sont pas les moins chères.