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1984 Testarossa
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par Nicolas Anderbegani
Une ligne spectaculaire !

Rétro 40 ans déjà : La Ferrari Testarossa enflammait le Mondial de Paris

Autres temps, autres moeurs. Alors que la dernière née de Maranello, la F80, a été dévoilée en marge du mondial de Paris, Ferrari à l'époque faisait du grand salon parisien un rendez-vous incontournable. Et en 1984, la Testarossa entrait dans la légende !

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1984 fut une année riche en apparition d'icônes de la culture pop : The Terminator, le Macintosh d'Apple et la Testarossa ! Présentée en octobre 1984 au Salon de Paris, la supercar de Ferrari faisait sensation avec un design impressionnant.

La Ferrari Testarossa fut baptisée en référence à la 250 Testa Rossa engagée en championnat du monde des voitures de sport par la Scuderia Ferrari dans les années 1950. Testa Rossa, "tête rouge" en Italien, faisait référence aux cache-soupapes peints sur les moteurs 12 cylindres. Néanmoins, l’objectif de cette super-GT de Maranello n'était pas d'aller batailler en piste – elle n’aura pas de déclinaison circuit - mais plutôt de s'imposer dans la catégorie "grand tourisme".  Immortalisée à la télévision par la série « Miami Vice », elle est devenue une icône des années 80, la démesure de son style collant parfaitement à l’esprit de cette décennie.

Un design aérodynamique

Dessinée par l'équipe de Pininfarina dirigée par Leonardo Fioravanti, le nouveau modèle fut développé sur la base de la BB 512i. Très basse et très large (1.97 mètre !), son style est absolument spectaculaire, caractérisé par les immenses prises d’air qui balafrent les flancs, telles des griffures géantes ainsi que sa poupe ultra large et carrée, qui fait office d’aileron. La première version détonait aussi avec son rétroviseur unique, placé très haut sur le montant de pare-brise. Une bizarrerie qui sera vite abandonnée…

Cependant, cette apparence unique a été dictée par des impératifs aérodynamiques et des innovations techniques. En effet, fort de l’expérience acquise en F1 à l’époque des jupes latérales (interdites en 1983), les ingénieurs ont donné aux ailes arrière un profil d’aile d’avion inversé pour plaquer la voiture au sol, sans le recours au moindre appendice supplémentaire. D’autre part, la Testarossa fut dotée de deux radiateurs situés près du moteur et de grandes entrées d'air latérales qui rendirent la voiture plus large à l'arrière qu'à l'avant, favorisant ainsi sa stabilité et sa maniabilité.

Cerise sur le gâteau, la nouvelle disposition des radiateurs libèrait à l’avant l’espace nécessaire pour aménager un vaste coffre à bagages. Sur la poupe, une grille noire recouvre partiellement les feux arrière et la sortie d'air chaud du moteur. Toute la carrosserie est réalisée en aluminium, à l'exception des portes et du pavillon en acier. A l'avant, la calandre de type "flat noze" reçoit des phares escamotables, signe caractéristique à cette époque des voitures de sport.

Une oeuve d'art à l'intérieur

Le moteur de la Testarossa est aussi revu. Le monumental 12 cylindres de 4942 cm3 de cylindrée reçoit 2 culasses à quatre soupapes par cylindre. Celles-ci, comme le bloc moteur, sont moulés dans un aliage d'aluminium et peintes en rouge, comme le veut la légende... Ses 390 ch s'expriment avec véhémence à 6300 tr/mn . Très vif, linéaire et souple, le 5L Ferrari est une pièce d’orfèvrerie qui permettait à la Testarossa de passer de 0 à 100 km/h en 5,3 secondes. Avec une vitesse de pointe de 297 km/h, elle était à l'époque la voiture de série la plus rapide du monde avec la Lamborghini Countach. Et il fallait surtout être un bon conducteur, car on ne devait pas compter sur des aides électroniques !

Les évolutions

Présentée au salon de l'automobile de Los Angeles en 1992, la Ferrari 512 TR était quasiment identique à la Testarossa d'origine visuellement, à l’exception d’une calandre revue et modernisée.  Avec une puissance de 428 ch, la 512 TR était capable d'abattre le 0 à 100 km/h en 4,8 secondes pour une vitesse maximale de 313 km/h. Elle fut produite à 2261 exemplaires avant que la 512 M ne sorte en 1994.

Dernière version de la Testarossa avant son remplacement par la 550 Maranello en 1996, la 512M fut produite à 501 exemplaires. Présentée au Salon de l'Auto de Paris en 1994, elle se distinguait visuellement par l'abandon des phares escamotables, passés de mode, et surtout par l'arrivée de feux arrière ronds et de nouveaux pare-chocs. La répartition du poids de la voiture fut encore améliorée et l'ABS monté en série. La puissance du moteur fut portée à 440 ch pour un 0 à 100 km/h abattu en 4,7 secondes et une vitesse de pointe de 315 km/h. La 512 M fut la dernière Ferrari équipée du fameux moteur 12 cylindres à plat.

La Testarossa a marqué les esprits et imprégné la culture pop. C’est une version cabriolet que l’on conduit dans le célèbre jeu de borne d’arcade Out Run. La Testarossa est aussi, avec les Porche 911 Turbo et autres Lamborghini Countach, l’une des voitures les plus représentées dans le genre synthwave/retrowave, mouvement à la fois visuel et musical qui s’inspire des années 80 fantasmés avec néons, couleurs flashy, décors californiens ou futuristes et supercars.

Voici par exemple le clip "Testarossa Autodrive" de l'artiste Kavinsky, qui a été remis à l'honneur lors de la cérémonie de clotûre des JO.

 

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Pour résumer

La Ferrari Testarossa, coupé sportif 2 places à moteur central V12, a été fabriquée de 1984 à 1991. Avec 9939 exemplaires écoulés de 1984 à 1996, la Testarossa reste l'une des Ferrari les plus vendues à ce jour. Elle fut présentée il y a 40 ans au mondial de Paris.

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