Si vous vous rendez aux Galleries Lafayette Hausmann, vous aurez une belle surprise: une coque nue de Ferrari F2005, posée sur des parpaings. Il s'agit d'un installation de Jean Bedez, intitulée "Game over". L'opération est soutenue par les chemises Coton doux.

La sculpture possède un double-sens.

D'une part, il y a le côté "Game over pour Schumacher". En 2005, la FIA reproche à Ferrari de tuer le spectacle. Elle édite un règlement censé pénaliser Schumacher (d'où la symbolique des parpaings.) Après 5 saisons consécutives de domination, le Kaiser est battu. Pour rajouter au côté shakespearien de l'évènement, celui qui l'a battu (Fernando Alonso) a comme lui été formé par Briatore.

D'autre part, il y a une volonté de désacralisation. Une F1, c'est une coque en carbone, valant plusieurs millions d'euros, couverte de sponsors et qui fait rêver des millions de tifosi à travers le monde.

A contrario, cette coque blanche en bois, posée sur des parpaings, semble sortie de Leroy Merlin!

L'artiste reconnait que paradoxalement, le fait que son œuvre soit entourée de barrière la "resacralise".

A côté de la coque, il y a une ligne de sacs de sport. Il s'agit d'une deuxième installation. Ces sacs pour sportifs du dimanche (cf. l'inscription "Ambition") sont en fait remplis de bétons.

P.S.: l'association F1 + parpaings est aussi un hommage involontaire à Jean-Louis Mathieu. Le fameux journaliste automobile, co-organisateur du Grand Prix d’Angoulême était aussi un fan de parpaings...

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