La voiture qui a remporté les 24 heures du Mans 1972, la Matra MS670, vient de changer de mains pour seulement 5 millions d'euros.

Le groupe Lagardère, qui était toujours propriétaire de ce morceau de l'histoire du sport automobile français et du groupe Lagardère lui-même, a décidé de se séparer de ce prototype au V12 envoutant. Cela a eu beau soulever les cris d'orfraie de Pescarolo et d'autres, la vente a eu lieu durant "La Parisienne 2021" organisée aujourd'hui par ArtCurial.

Le châssis 001 est ainsi parti sous le marteau de Maître Hervé Poulain pour 5 millions d'euros (hors frais, soit 6 907 200 € avec frais). C'est à peine plus que la fourchette indicative qui était de 4 à 7,5 millions d'euros.

Une maquette dans le musée...

Devant la grogne, le groupe Lagardère a indiqué que la voiture originelle pourrait être remplacé, dans le Musée Matra à Romorantain, par...une maquette. Et on rajoute une piste son pour remplacer le V12 ?

La collection des voitures de rallye Groupe B appartenant à Hommell/Quesnel sera aussi dispersée durant cette vente.

[Mise à jour : les 5 millions d'€ s'entendaient hors taxe, la voiture étant vendue par une entreprise. Le prix avec frais de 6,9 millions d'€ nous avait fait tiquer. Ici, la voiture a donc été vendue 6 millions d'€ TTC. Ce qui reste faible pour une voiture avec ce palmarès et cet historique.]

Les voitures du Groupe B partent pour plus de 4,8 m€ au total

En plus de la Matra-Simca 670, il y avait la collection de voitures de rallye du Groupe B appartenant à Michel Hommell et Olivier Quesnel. La grosse pièce de la collection, une Audi Sport Quattro S1 de 1988 est partie pour 1 725 000 € hors frais.

La Ford RS 200 a été attribuée pour 320 000 €, la MG Retro GR4 pour 240 000 €, la Lancia 037 pour 460 000 €, la Lancia Delta S4 à 680 000 €. Côté Françaises, la Renault 5 maxi Turbo a été adjugée à 560 000 €, et la Peugeot 205 turbo 16 à 820 000 €. C'est l'ancien véhicule conduit par Bruno Saby avec lequel il a remporté le Tour de Corse en 1985.

Axelle d'Oustrac Hommell, responsable de la communication du musée, a tenu a rassurer sur la pérennité du Manoir de l'Automobile. La vente est selon elle, le fruit d'une opportunité qui s'est présentée plus qu'un besoin d'argent. On a hâte que le musée rouvre pour voir de nouveau l'immense collection exposée à Lohéac (35).

Illustration : leblogauto.com