Le conducteur du jour : tout-chemin avant la lettre
par Joest Jonathan Ouaknine

Le conducteur du jour : tout-chemin avant la lettre

Dans les années 70, il n'y a pas encore de SUV ou de monospaces. Néanmoins, les gens voulaient des voitures plus spacieuses que la normal, plus modulables et éventuellement capable d'un peu de hors-piste. Les 4x4 et les vans étaient jugés trop rustiques. Alors des artisans Renault Rodeo.

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Dans les années 70, il n'y a pas encore de SUV ou de monospaces. Néanmoins, les gens voulaient des voitures plus spacieuses que la normal, plus modulables et éventuellement capable d'un peu de hors-piste. Les 4x4 et les vans étaient jugés trop rustiques. Alors des artisans cherchèrent des réponses. Ca donnera notamment la série des Renault Rodeo.

Des voitures de plages, il y en a eu quelques unes avant la Rodeo. Citons par exemple la Ghia Jolly (1958), la Renault 4 "Plein Air" de Sinpar, la Mini Moke (1964) et surtout, la Citroën Mehari. Raoul Teilhol ne s'en cache pas : il s'est beaucoup inspiré de cette dernière. Avec son Ateliers de Construction du Livradois (ACL), il lance "une Mehari sauce Renault". Il part d'une plateforme de R4, une carrosserie en polyester et voici la Rodeo de 1970 !

En 1972, il y ajoute une Rodeo sur base R6, avec un avant différent (intégrant des phares de R12) et surtout, un 1,1l 47ch. Renault s'y intéresse et à partir de 1976, les Rodeo arborent des losanges. Elles sont distribuées dans le réseau de la régie. En 1979, la 6 Rodeo subit un lifting pour intégrer des phares de R14. Puis, en 1981, la 5 Rodéo, plus aboutie, remplace les modèles basés sur la R4 et la R6. En 1986, Renault lâche ACL. Teilhol approche Citroën et il lance la Tangara, censée remplacer la Mehari. A la fin des années 80, il dévoile la Theva, sur base AX, puis Teilhol ferme ses portes.

Au même moment, les 4x4 Suzuki/Santana débarquent, annonçant la vague du SUV. En laissant mourir Teilhol/ACL, Renault et Citroën ont donc manqué une occasion de barrer la route aux Japonais.

On est donc face à une 6 Rodéo (type 2B) produite après 1976 (losange Renault), mais avant 1979 (pas de phares de R14.) Quoi qu'en dise les pubs de l'époque, ce n'est pas un vrai tout-terrain (même si certains véhicules ont été équipés d'une transmission 4x4 Sinpar.) Ne serait-ce qu'à cause d'une garde-au-sol trop réduite. En revanche, elle peut se prendre pour un pick-up ou pour un cabriolet. La Mehari a pour elle son apparition dans la série Les gendarmes... et la passion que porte les Citroënistes aux anciennes productions du chevrons. A contrario, les fans de Rodéo ne sont guère nombreux. D'autant plus que le lignes, taillées à la hachette et intégrant maladroitement des composants Renault, ont vieilli. Au moins, la carrosserie ne rouille pas et les pièces détachées (hors carrosserie) sont facile à trouver.

Rustique et spartiate, elle est inutilisable au quotidien. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner l'espèce de bâche, fine comme du papier de cigarette, qui sert de toit... La Rodeo est à réserver pour la maison de campagne, l'été. C'est alors la voiture idéale pour aller à la plage ou pour faire ses courses au village.

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Dans les années 70, il n'y a pas encore de SUV ou de monospaces. Néanmoins, les gens voulaient des voitures plus spacieuses que la normal, plus modulables et éventuellement capable d'un peu de hors-piste. Les 4x4 et les vans étaient jugés trop rustiques. Alors des artisans Renault Rodeo.

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