Le conducteur du jour: le crépuscule de Rover
En ce moment, Rover SD1 mania". Elle est orientée sur les premiers modèles. Hasard ou coïncidence, j'ai justement croisé une des premières 2600.
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En ce moment, Austin Rover Online, LE site de référence sur les voitures Anglaise, traverse une véritable "Rover SD1 mania". Elle est orientée sur les premiers modèles. Hasard ou coïncidence, j'ai justement croisé une des premières 2600.
Si j'avais travaillé chez British Leyland au moment de la SD1, j'aurais été sans doute démoralisé par son échec: elle avait tout pour réussir!
Ca devait être un premium vendu à un prix largement inférieur aux Allemandes.
BL avait décidé de mettre toute son énergie dessus. Il n'y eu aucun autre gros lancement dans les trois années qui la précédèrent.
BL était si enthousiaste qu'au lieu de lui donner les 6 cylindres Triumph et les V8 Rover, il préféra retravailler ses mécaniques (du coup, le 6 cylindres n'est arrivé qu'en 1978.) En plus, il construisit une usine toute neuve à Solihull (où Rover avait déjà d'autres usines.)
A sa sortie, en 1976, le pari a bien failli être gagné. On se bouscule dans les concessions BL et la presse Européenne lui décerne le titre de voiture de l'année.
En 1977, les versions 6 cylindres (2300 et 2600) apparurent. La production annuelle frôla les 55 000 unités.
La bleue qui illustre ces pages dispose d'un 2,6l 135ch. Une bonne alternative à la 3500, plus puissante (155ch), mais beaucoup plus chère. Notez le badge, typique des versions pré-1979.
Les problèmes s'accumulèrent ensuite. Tous les 3 mois, le personnel faisait grève pour d'obscures raisons. Les équipementiers n'arrivaient pas à produire 50 000 pièces par an. Du coup, des milliers de SD1 attendaient sur le parking de Solihull une hypothétique pièce.
Le second choc pétrolier fut un coup dur.
Néanmoins, le pire fut les plaintes des premiers clients. La finition était exécrable et la fiabilité nulle. Evidemment, les grèves et les problèmes d'approvisionnement aggravaient le phénomène. En deux ans, le production est divisée par deux.
Rover essaya de rattraper le coup avec la Vitesse, la Vanden Plas et même une poussive version 2,0l diesel. Néanmoins, c'était déjà trop tard. Signe des temps, l'usine flambant neuve fut fermée et les dernières SD1 sortirent de l'ex-usine Morris. Pour British Leyland, devenu Austin-Rover, c'était déjà le début de la fin...
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