L'Audi R8 fait ses adieux à Monterey
Une page se tourne au Monterey Car Week, puisque l’Audi R8 va y faire ses adieux après deux générations et 17 ans de carrière.
Une page se tourne au Monterey Car Week, puisque l’Audi R8 va y faire ses adieux après deux générations et 17 ans de carrière.
Les stars sportives thermiques font leurs adieux, sur fond de raz-de-marée électrique. Les V12 et autres V8 disparaissent ça et là, les Muscle Cars vont s'ioniser et la R8 thermique cesse aussi sa carrière.
Audi avait présenté le concept Le Mans Quattro en 2003, afin de surfer sur les victoires emblématiques du prototype R8 aux 24 heures du Mans entre 2000 et 2002. Finalement, il faut attendre 2006 pour le début de production de la première génération, qui fit entrer Audi dans le cercle très fermé des constructeurs de supercars.
Le design de l’Audi R8 aura finalement très peu changé, avec un capot avant plongeant et court, une poupe musclée et très bombée, avec ses grandes ouïes d’aération sur le côté lui donnant un air d’avion de chasse. La R8 mariait le moderne avec des clins d’œil aux Auto Union, à l’instar du concept Nuvolari. Au fil du temps, le regard est devenu plus méchant, les ajouts aérodynamiques en carbone sont apparus, mais la gueule du coupé 2 places à moteur central a su garder sa personnalité.
Reprenant le nom du prototype du Mans, la R8 de route était la première voiture de sport à moteur central arrière du constructeur d’Ingolstadt et son ambition était de tirer la quintessence de tout le savoir-faire acquis par Audi en compétition, depuis l’époque du Groupe B jusqu’aux triomphes manceaux. Audi ouvrit pour l’occasion une nouvelle zone de production spéciale à Neckarsulm, dans laquelle les procédés d’assemblage étaient d’une minutie poussée à son paroxysme.
Partageant le châssis de la Lamborghini Gallardo, la R8 avait été développée néanmoins pour un usage moins extrême, plus homogène et elle embarquait au départ un V8 4.2 Litres FSI Quattro de 414 chevaux, ce qui fut jugé quelque peu insuffisant. Mais dès 2008, arriva la 5.2 V10, qui fit grimper la R8 à 520 chevaux. S’en suivirent les versions Spider et la GT en 2011 qui culmina à 560 chevaux.
Audi renouvelle son R8 en 2015, avec des lignes plus agressives et uniquement le V10 proposant désormais soit 540 soit 610 ch. La R8 imitera aussi la Huracan en proposant une version propulsion RWD et même en 2015 une version 100% électrique e-tron qui fut néanmoins facturée 1 million d’euros et ne trouva pas son public, sans doute trop en avance sur son temps et bien trop chère. La R8 a fait ses adieux commerciaux avec une ultime version Performance RWD cette année, dotée du dix-cylindres de 5,2 litres de cylindrée, entièrement atmosphérique, d’une puissance de 570 chevaux et propulsion.
L’Audi R8 a aussi marqué l’histoire du sport automobile, se dotant d’un palmarès hors normes dans les courses de GT3 : 6 victoires aux 24 heures du Nürburgring depuis 2012 (version LMS Ultra et LMS GT3), 4 victoires aux 24 heures de Spa, 6 championnats ADAC GT Masters, ainsi que d’innombrables championnats nationaux et régionaux de GT, à Bathurst, en DTM ou encore en IMSA.
Pour l’instant, son héritière n’est pas encore annoncée, mais il y a fort à parier qu’elle sera électrique, et n’aura donc plus grand-chose à voir avec cette pure supercar thermique. Au total, plus de 40.000 exemplaires sont partis depuis 2006.
L'Audi R8 fut un jalon important dans l'histoire de la firme aux Anneaux. Exploitant le savoir-faire et la réputation acquise en compétition, cette première vraie supercar d'Ingolstadt a connu un grand succès commercial et une belle carrière en compétition. Après 17 ans de carrière, elle tire sa révérence...
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