Cette année, cela fait trente ans que le Grand Prix du Canada de F1 se court sur le circuit de l'île de Notre-Dame à Montréal. Hier, le très véloce Polonais Robert Kubica y a décroché sa première victoire comme quatre autres pilotes avant lui. Ce tracé atypique a, en effet, été le théâtre de nombreuses courses un peu folles qui ont permis à de jeunes (ou moins jeunes) pilotes de se révéler.
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Cette année, cela fait trente ans que le Grand Prix du Canada de F1 se court sur le circuit de l'île de Notre-Dame à Montréal. Hier, le très véloce Polonais Robert Kubica y a décroché sa première victoire comme quatre autres pilotes avant lui. Ce tracé atypique a, en effet, été le théâtre de nombreuses courses un peu folles qui ont permis à de jeunes (ou moins jeunes) pilotes de se révéler.
1978 - Gilles Villeneuve
L'histoire commence comme dans un rêve pour le public canadien. Le 13 octobre 1978, jour du premier Grand Prix couru sur l'île de Notre-Dame, la température avoisine les 0°C. Jean-Pierre Jarier, en pole position, prend le meilleur départ et fait la course en tête jusqu'au 49ème tour avant d'être contraint à l'abandon en raison d'une fuite d'huile. Après cette occasion perdue, "godasse de plomb" ne montera jamais sur la plus haute marche d'un podium de F1. Mais cet abandon passe très vite au second plan lorsque le héros local Gilles Villeneuve prend la tête avec sa Ferrari n°12. Après quelques Grands Prix courus sur McLaren, le Québécois a été engagé par Enzo Ferrari pour remplacer Niki Lauda en fin de saison 77. Et pour sa première saison complète, Villeneuve "choisit" son Grand Prix national pour ouvrir son compteur de victoires dans la catégorie reine. Après son décès, l'édition 1982 se court sans lui sur un circuit rebaptisé à son nom. Ce jour-là, l'Italien Riccardo Paletti trouve la mort en étant percuté au départ par Didier Pironi.
1989 - Thierry Boutsen
En 1989, les voitures à battre sont les McLaren-Honda d'Ayrton Senna et d'Alain Prost. Pour ce sixième Grand Prix de la saison, c'est le Français qui occupe la pole position. Mais un problème de suspension ruine tous ces espoirs dès le deuxième tour. Sous le déluge qui s'abat sur Montréal, Senna prend brièvement la tête avant de laisser le commandement à Riccardo Patrese. La course est perturbée par de nombreux accidents et connait pas moins de cinq changements de leader dont l'inattendu Derek Warwick entre les 35èmes et 38èmes tours. Finalement, après la casse moteur de son ex-rival en F3, Ayrton Senna reprend le commandement et s'achemine vers un nouveau succès lorsque sa mécanique le trahit à son tour à quelques encablures de l'arrivée. La course est interrompue après deux heures et c'est la Williams-Renault de Thierry Boutsen qui passe en vainqueur sous le drapeau à damiers. C'est la première victoire du Belge et la première victoire du V10 atmosphérique Renault depuis le retour à la compétition de la firme au losange.
1995 - Jean Alesi
Le 11 juin 1995, Jean Alesi fête ses 31 ans à Montréal. Après 90 participations en Grand Prix, l'Avignonnais court toujours après sa première victoire en F1 malgré quatre saisons passées au sein de la Scuderia Ferrari. Mais en ce début des années 90, le petit cheval cabré a perdu de son lustre d'antan. Après un beau début de saison 1995 où il signe deux secondes places consécutives en Argentine et à Imola, Alesi occupe la quatrième place provisoire au championnat des pilotes. Mais au volant de la Ferrari la plus performante qu'il n'ait jamais eu, on sent que le moment tant attendu approche. Sur la grille, le Français est en troisième ligne. Devant lui se trouvent Michael Schumacher en pole suivi de Damon Hill, David Coulthard et Gerhard Berger. Au départ, les positions de la grille sont respectées mais dès le second tour Alesi gagne deux places après la sortie de piste de Coulthard et un dépassement réussi sur son équipier. Quinze tours plus tard il double Damon Hill à la chicane et se retrouve deuxième derrière l'intouchable pilote Benetton. Les choses restent en l'état durant de nombreux tours et le Français semble se résigner à une énième place de dauphin lorsqu'il voit sur un écran géant la voiture de Schumacher s'engouffrer dans la voie des stands pour un arrêt non prévu. Il reste alors 11 tours à parcourir, sans doute les 11 tours les plus longs de sa carrière. En tête, Alesi est submergé par l'émotion et pilote les yeux embués de larmes. Dans les tribunes c'est l'hystérie. Le public canadien s'est pris d'affection pour ce pilote spectaculaire dont le style généreux n'est pas sans rappeler celui du grand Gilles. En plus il pilote la Ferrari n°27 comme lui. Le calvaire d'Alesi s'achève au 68ème des 69 tours de course lorsque le Grand Prix est interrompu en raison de l'envahissement de la piste par les spectateurs. Fou de bonheur il cale dans son tour de décélération et se retrouve assailli par les tifosi qui veulent tous le féliciter. C'est finalement Michael Schumacher qui fera office de taxi de luxe en ramenant le vainqueur sur le capot moteur de sa Benetton.
2007 - Lewis Hamilton
Lewis Hamilton est un phénomène. L'an passé au moment d'aborder le Grand Prix du Canada, sixième manche de la saison, il n'a que cinq Grands Prix dans les pattes et autant de podiums. Dès le samedi, il s'annonce comme le favori de la course en décrochant sa première pole position. Au départ c'est son équipier Alonso qui prend le meilleur mais en tirant tout droit au premier virage il laisse passer Hamilton et Heidfeld. Le jeune prodige anglais n'en demandait pas tant et rien désormais ne peut l'empêcher de gagner son premier Grand Prix. Pas même les quatre neutralisations qui entrecouperont cette course totalement folle, et notamment celle causée par l'effroyable accident de Robert Kubica.
Cette année, le Polonais a pris sa revanche sur le destin en s'imposant lui aussi pour la première fois sur le circuit québécois et en prenant la tête du championnat du monde. Kubica est ainsi devenu le cinquième pilote de l'Histoire à gagner sa première victoire à Montréal. A ce jour, aucun des cinq n'a concrétisé par l'obtention d'un titre mondial. Sera-t-il le premier ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Cette année, cela fait trente ans que le Grand Prix du Canada de F1 se court sur le circuit de l'île de Notre-Dame à Montréal. Hier, le très véloce Polonais Robert Kubica y a décroché sa première victoire comme quatre autres pilotes avant lui. Ce tracé atypique a, en effet, été le théâtre de nombreuses courses un peu folles qui ont permis à de jeunes (ou moins jeunes) pilotes de se révéler.