L'Opel Tigra eu une carrière paradoxale. Né sous forme de prototype, au salon de Francfort 1993, elle obtint un grand succès et Opel se décida à la construire. Pour un constructeur en panne d'image, comme Opel, c'était une aubaine. D'autant plus que la Tigra étant basée sur la Corsa, elle était "facile" à faire.
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La Calibra était un coupé plein de qualité, mais Opel fit si peu de promotion que lorsque la Ford Probe apparut, elle lui piqua d'emblée sa place de n°1 des ventes.
Lorsqu'Opel se décide à commercialiser la Tigra, l'agitation est à son comble. Un prototype de roadster est présenté peu après. Au salon de Paris 1994, le coupé de poche à la ligne si craquante est présenté dans sa version définitive. Des artistes contemporains sont même conviés à peinturlurer des maquettes. Alors que les premières Tigra débarquent dans les concessions Opel et Vauxhall, GM envisage déjà de le produire aux USA avec le badge Pontiac (qui a également besoin d'un coup de fouet.) Cela ne se fera pas. En revanche, la Tigra sera importée en Amérique du Sud sous la marque Chevrolet.
LE problème de la Tigra, c'est que le ramage n'est pas à la hauteur du plumage. L'intérieur est liliputien, c'est une 2+2 places et le tableau de bord (pas très joyeux) est intégralement repris de la Corsa. Sous le capot, on retrouve logiquement les mécaniques "Ecotech" de la Corsa: le 1,4 GSI 16V 90ch et le 1,6l GSI 16V 106ch. Malgré sa tonne, ce n'est pas un sportive.
A respectivement 88 000 frs et 105 000 frs en 1994, la Tigra n'est pas chère dans l'absolue, mais pourquoi payer cela alors qu'à moteur égal, la Corsa coûte près de 10 000frs de moins?
La Tigra poursuit ensuite une carrière discrète: le cabriolet n'est jamais venu, il n'y a pas eu d'autres motorisations, ni d'évolution esthétique notable. Opel en vend 2000 exemplaires chaque année, malgré l'arrivée du clone Ford Puma. Elle disparait du tarif à l'été 2000, lorsque la nouvelle Corsa apparaît. 4 ans plus tard, la Tigra Twintop fait son entrée.
Dernier point: la Tigra s'est illustrée en course. Dés l'hiver 95-96, le privée Gerard Dillmann construit une Tigra pour courir en trophée Andros. L'année suivante, Snobeck, l'équipe officielle d'Opel, troque ses Astra pour des Tigra, lesquelles butent sur les BMW-Oreca d'Yvan Muller. Oreca se retire et Muller passe chez Snobeck à l'hiver 97-98, où il remporte logiquement le trophée. Ce sera le seul succès des Tigra "Andros", remplacées l'année suivante par des Astra.
L'Opel Tigra eu une carrière paradoxale. Né sous forme de prototype, au salon de Francfort 1993, elle obtint un grand succès et Opel se décida à la construire. Pour un constructeur en panne d'image, comme Opel, c'était une aubaine. D'autant plus que la Tigra étant basée sur la Corsa, elle était "facile" à faire.