Plus que deux jours pour souhaiter les quarante ans d'une voiture chère à mon coeur : la Renault 16. J'y ai en effet, comme beaucoup de gens de ma génération, usé mes fonds de culotte dans deux exemplaires consécutifs.
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Plus que deux jours pour souhaiter les quarante ans d'une voiture chère à mon coeur : la Renault 16. J'y ai en effet, comme beaucoup de gens de ma génération, usé mes fonds de culotte dans deux exemplaires consécutifs.
La Renault 16 arrivée au Salon de Genève en 1965 va transformer le marché de la voiture familiale grâce au hayon arrière et à la banquette rabattable : soudain, le jeune père de famille peut transporter à l'occasion un tas de choses encombrantes dans sa voiture, sans avoir à laisser tomber la berline bourgeoise pour l'utilitaire de livraison.
Le niveau de vie augmente, c'est le début des supermarchés : la R16 arrive à point pour la société de consommation. D'autant que la voiture est résolument moderne : suspensions à quatre roues indépendantes, bloc moteur 1,4 litres en aluminium qui fera carrière jusque dans l'Alpine A310, levier de vitesse au volant, en plus d'être pratique la 16 est confortable, qualité encore évoquée aujourd'hui avec des sanglots dans la voix lors des réunions de la famille de votre serviteur, quand la regrettée voiture apparaît au détour d'une viellle photo.
La presse européenne ne s'y trompera pas et élira la R16 voiture de l'année en 1966. En 1968 apparait la TS équipée d'un moteur 1,6 litres, qui fait l'envie des conducteurs du modèle standard, surtout si le nanti propriétaire a pris les vitres électriques en option.
En 1973, voilà la reine de l'autoroute, la TX, dotée d'une boîte à cinq rapports, dont la cinquième très longue procure une baisse de consommation appréciable en ces temps de crise pétrolière. La TX est reconnaissable à ses quatre projecteurs carrés, ses jantes très cool identiques à celles vues sur les 12 et bientôt 17 Gordini et même un discret becquet à l'arrière du toit. Autre nouveauté qui fera son chemin, la condamnation centralisée des portières. Le succès ne se dément pas et la R16 sillonne les routes d'Europe et traverse même l'Atlantique. Elle continuera sa carrière jusqu'en 1980, où le dernier des 1.850.000 exemplaires produits sort de l'usine de Sandouville. Elle sera remplacée par la Renault 20, une version économique de la Renault 30 qui ne sera pas au niveau de la première "cinq portes" française. Bon anniversaire et on ne vous a pas oublié, madame la 16, comme l'illustrent les nombreux sites en toutes langues qui vous sont consacrés sur la toile.
Plus que deux jours pour souhaiter les quarante ans d'une voiture chère à mon coeur : la Renault 16. J'y ai en effet, comme beaucoup de gens de ma génération, usé mes fonds de culotte dans deux exemplaires consécutifs.