Ce week-end, de nombreux pilotes ont cassé du carbone à Monaco. Parmi eux, les deux derniers champions du monde en titre, Fernando Alonso et Kimi Raïkkonen, ce qui leur a parfois valu d'être sévèrement houspillés par la critique. Mais en Principauté plus qu'ailleurs, l'erreur ne pardonne pas et par le passé, nombreux sont ceux à avoir embrassé le rail d'un peu trop près, même LE plus grand...
Zapping Le Blogauto Essai MG ZS EV
Ce week-end, de nombreux pilotes ont cassé du carbone à Monaco. Parmi eux, les deux derniers champions du monde en titre, Fernando Alonso et Kimi Raïkkonen, ce qui leur a parfois valu d'être sévèrement houspillés par la critique. Mais en Principauté plus qu'ailleurs, l'erreur ne pardonne pas et par le passé, nombreux sont ceux à avoir embrassé le rail d'un peu trop près, même LE plus grand...
En mai 1988, Ayrton Senna dispute à Monaco son troisième Grand Prix au volant de l'invincible McLaren-Honda. Déjà vainqueur l'année précédente sur Lotus, il s'annonce comme le grandissime favori de la course.
Dès les essais, il met tout le monde d'accord en signant la pole position avec une seconde et demie d'avance sur son nouvel équipier Alain Prost. Les deux Ferrari de Berger et d'Alboreto monopolisent la seconde ligne mais dans des temps trois secondes supérieurs à celui du Brésilien. Autant dire que sauf incident, la victoire ne peut pas lui échapper.
Le jour de la course, la McLaren de Senna réalise un envol parfait tandis que Prost se fait dépasser par Gerhard Berger. Seul en tête, Senna fait une démonstration de sa maestria sur la piste monégasque et s'échappe à raison d'une seconde au tour. Quant à Prost, bloqué derrière la Ferrari moins rapide que lui, il s'apprête déjà à assurer un podium afin de limiter les dégats au classement des pilotes qu'il domine.
Finalement, le Français trouve l'ouverture au 53ème tour mais Senna est déjà beaucoup trop loin pour espérer jouer la victoire. A 13 tours de l'arrivée, Prost accuse un retard de près d'une minute sur l'homme de tête. A cet instant, à supposer qu'il est possible de s'adonner à la pratique de l'arithmétique tout en frôlant les rails du tourniquet monégasque, peut-être est-t-il en train de faire ses comptes et constater qu'il va conserver la tête du championnat pour 3 points. Devant lui, le Brésilien, quasi-assuré de la victoire, fait-il peut-être la même chose. Cela expliquerait en tout cas son manque de concentration à l'approche du virage du portier qu'il aborde pour la 67ème fois.
Et là l'impensable arrive. La monoplace rouge et blanche entre dans la courbe quelques centimètres hors trajectoire ou quelques kilomètres/heure trop vite, peu importe. Le résultat est que la voiture termine sa course dans le rail. Ivre de rage contre lui-même Senna peut voir Alain Prost s'envoler vers sa quatrième victoire à Monaco depuis le trottoir où il a trouvé refuge.
Malgré ce faux pas, il sera sacré champion du monde pour la première fois de sa carrière à la fin de la saison et remportera tous les Grands Prix de Monaco auxquels il participera jusqu'à sa tragique disparition en 1994. Et aujourd'hui encore, il détient le record de victoires en Principauté avec six succès. Comme quoi même les plus grands trébuchent à Monaco.
http://www.youtube.com/watch?v=y6d9cXdBu-g
En complément, l'album photos du Grand Prix de Monaco historique 2008:
Ce week-end, de nombreux pilotes ont cassé du carbone à Monaco. Parmi eux, les deux derniers champions du monde en titre, Fernando Alonso et Kimi Raïkkonen, ce qui leur a parfois valu d'être sévèrement houspillés par la critique. Mais en Principauté plus qu'ailleurs, l'erreur ne pardonne pas et par le passé, nombreux sont ceux à avoir embrassé le rail d'un peu trop près, même LE plus grand...