«Elle n’est pas née en 3 ans, elle est la synthèse d’un siècle de travail» affirme Gianni Agnelli le 31 août 1993. Une journée grandiloquente à Turin, ou 1500 invités sont venus assister au lancement de la Punto. Un départ fastueux pour la nouvelle la Fiat, au sommet d’un Lingotto redevenu, sous l’égide de Renzo Piano, symbole de conquête.
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La firme nonagénaire connait pourtant de sérieux ennuis de santé. Son hégémonie sur la péninsule a fondu comme un Gelato en plein soleil. Et les -20% en Europe raisonnent comme un écho aux -24% italiens. La Punto n’a pas d’autre alternative que de marcher sur les traces de sa devancière, la Uno, produite à plus de 6 millions d’exemplaires en 10 ans. Le projet 176 est celui de la reconquête et Fiat escompte en produire jusqu'à 600000 par an. 100% italienne, la Punto accapare les lignes d’assemblage de Mirafiori, de Melfi et de Termini Imerese, ainsi que l’usine de Termoli, fournisseur exclusif des moteurs Fire. Des blocs tous connus qui passent à l’injection pour l’occasion. Elle ne cherche en rien à révolutionner, mais plutôt à séduire. Giuigiaro, déjà père de la Uno, a dessiné un voiture conforme aux canons du moment, avec un avant sans calandre, alors que la hauteur importante ou les feux arrière verticaux préfigurent les tendances à venir. La nouvelle italienne est proposée en plus de 30 versions différentes, à 3 ou 5 portes, du 1100cm3 à essence ou 1700 TD en passant par un 1400 Turbo. Dans cette gamme pléthorique, destinée à séduire conductrices et conducteurs européens dans leur diversité, quelques originales vont rapidement voir le jour. Une 1100 à boite à 6 rapports, destinée aux jeunes conducteurs italiens, les versions Selecta à boites CVT ou un cabriolet 4 places sans arceau construit chez Bertone. Décalée, la GT propose encore un turbo, alors vu comme héritage des années 80, quand le conducteur sportif des années 90 ne jure que par les multisoupapes. Un 16 soupapes fera par contre le bonheur de la Barchetta, dérivée de Punto qui repose sur sa plateforme.La Fiat reçoit un bon accueil et emporte le titre de voiture de l’année. Une récompense qui salue son homogénéité. La stratégie s’avère payante.
En novembre 1995, la Punto met fin à 154 mois consécutifs de domination de la Golf sur le marché! Et en 1997, alors que la Fiat fête ses 3 ans, l’Italienne devient la voiture la plus vendue en Europe, coiffant nettement le best seller allemand. Avec 588000 Punto vendues cette année là, Fiat a atteint l'objectif initial.Mais dès 1998 les ventes chutent. Et si la Punto II redonne des couleurs au constructeur en 2000, le podium européen, lui, est devenu une passe d’armes Franco Allemande. Une Fiat au premier rang des ventes en Europe cela semble aujourd'hui improbable. Pourtant la Punto n'était pas sans défaut. Très traditionnelle dans sa présentation à l'italienne, sa fabrication légère semble être l'inévitable contrepartie de mécaniques vivantes et d'un entretien aussi facile qu'accessible. Mais la recette fonctionnait, perpétuant ainsi la lignée des 600, 127 et Uno ces Fiat populaires et polyvalentes, simples et attachantes.
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«Elle n’est pas née en 3 ans, elle est la synthèse d’un siècle de travail» affirme Gianni Agnelli le 31 août 1993. Une journée grandiloquente à Turin, ou 1500 invités sont venus assister au lancement de la Punto. Un départ fastueux pour la nouvelle la Fiat, au sommet d’un Lingotto redevenu, sous l’égide de Renzo Piano, symbole de conquête.