Williams GP : Patrick Head en sauveur providentiel ?
Williams est au bord du gouffre. Quand on pense que cette équipe, multiple championne du monde des constructeurs et des pilotes, ressemble aujourd'hui en termes de performances à ce qu'était HRT quelques années auparavant ou Simtek dans les années 90, cela paraît irréel.
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Entre les difficultés financières liées à la désertion des sponsors, le fiasco de la préparation de 2019 avec la mise à l'écart de Paddy Lowe et le leadership de plus en plus contesté de Claire Williams, le navire Williams prend l'eau de toute part. Dernière équipe indépendante du F1 circus -statut auquel elle s'accroche avec une certaine fierté- l'écurie ne bénéficie pas, contrairement à Toro Rosso, Haas ou Alfa Romeo, d'un partenariat rapproché avec un top team pour bénéficier de pièces performantes. Les pilotes roulent en-dedans, Kubica ayant encore confirmé à Bahreïn qu'il devait ménager sa monture de peur de manquer de pièces de rechange. Les chronos sont catastrophiques, puisque la FW42 navigue à une bonne seconde des avant-derniers du peloton. A Melbourne, Russell a terminé à 2 tours de Bottas et Kubica à trois...
"Nous pouvons confirmer que Sir Patrick Head offre actuellement une assistance à court terme à notre équipe d'ingénierie", a-t-on appris dans un communiqué officiel de Williams. La vénérable équipe britannique appelle au secours celui qui fut le cofondateur de l'écurie avec Frank Williams en 1976 et qui en dirigea le département technique d'un main de fer pendant plus de 30 ans, avant de prendre du recul à l'issue de la saison 2011.
Il "offre actuellement son soutien à court terme à notre équipe d'ingénieurs en étant que consultant", a précisé Claire Williams. Âgé de 72 ans et toujours actionnaire de Williams, Patrick Head s'est bâti une réputation de directeur technique talentueux mais aussi d'un meneur d'hommes strict, connu pour son franc-parler et son management autoritaire. Head va se pencher sur le département de l'ingénierie pour y réaliser un sorte d'audit, on peut imaginer qu'il ne manquera pas de pointer les dysfonctionnements dans la structure technique de Grove. Williams a toujours eu la réputation d'employer des méthodes de management atypiques, très verticales et laissant peu de place à l'initiative. Head, qui a longtemps incarné cette philosophie "à la dure", peut-il insuffler un vent nouveau ?
Récemment, Ralf Schumacher, qui a piloté pour Williams entre 1999 et 2004, a déclaré que « Williams ne peut pas tirer le meilleur de ses employés avec la structure actuelle, car il n’y a pas de cohésion d’équipe. Les ingénieurs travaillent les uns contre les autres, plus que les uns avec les autres. » Rappelant que Patrick Head garantissait par son charisme et son autorité l'équilibre de l'ensemble, l'Allemand a estimé que c'était désormais le "règne de la terreur".
L'avis de leblogauto.com
On se doute bien que Paddy Lowe a été un "fusible" et que l'ensemble des problèmes supportés par Williams actuellement relève d'un mal bien plus profond, où le manque de moyens financiers et de synergies avec un grand constructeur pèsent fortement. Patrick Head peut sans doute apporter son expérience et remettre de l'ordre dans la maison Wiliams, mais la saison 2019 semble déjà pliée...Dans la F1 actuelle, le retard pris en début de saison se rattrape difficilement.
Images : F1
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Pour résumer
Williams est au bord du gouffre. Quand on pense que cette équipe, multiple championne du monde des constructeurs et des pilotes, ressemble aujourd'hui en termes de performances à ce qu'était HRT quelques années auparavant ou Simtek dans les années 90, cela paraît irréel.