La justice allemande cite Bernie Ecclestone dans une grosse affaire de corruption
par Pierre-Laurent Ribault

La justice allemande cite Bernie Ecclestone dans une grosse affaire de corruption

La justice allemande a décidé de faire une bien curieuse promotion au Grand Prix d’Allemagne qui aura lieu ce week-end. Elle a livré hier les résultats de l’enquête préliminaire sur la sombre histoire de corruption mettant en cause un ex-dirigeant de la banque BayernLB au sujet de la vente des parts de celle-ci dans la Formule 1 au fond d’investissement CVC en 2005. Il apparaît que Bernie est explicitement soupçonné d’avoir trempé dans l’histoire en versant à Gerhard Gribkowsky un joli pot de vin de 44 millions de dollars.

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L’affaire remonte à 2005 lorsque la banque publique BayernLB a décidé de revendre sa part des droits commerciaux de la F1, représentant 1,7 milliards de dollars, à CVC. Gerhard Gribkowsky, le dirigeant de BayernLB qui a supervisé la transaction, a fait l’objet d’une enquête l’année dernière et a été mis en détention préventive en janvier dernier, soupçonné par la justice allemande d’abus de confiance, de fraude fiscale et de corruption à l’occasion de cette transaction.

D’après le procureur en charge de l’affaire, Gribkowsky aurait touché 44 millions de dollars sous forme de fausses prestations de consulting de la part de deux sociétés écrans immatriculées à l’Ile Maurice et aux Iles Vierges qui cacheraient en fait un certain “Bernard E” non encore formellement identifié et une filiale du Bambino Trust, le fond d’investissements familial de la famille Ecclestone. La BayernLB a ensuite versé sous l'ordre Gribkowsky une commission de 41,5 millions à Ecclestone et de 25,5 millions au Bambino Trust lors de la vente, des sommes qui n’auraient pas été nécessaires selon les enquêteurs si le pot de vin au banquier n’avait pas existé.

Si les carottes paraissent bien cuites pour le banquier allemand, et malgré les soupçons clairement exprimés par les enquêteurs, aucune charge n’est encore formellement requise contre Bernie qui maintient qu’il n’a rien commis illégal et qui s’est dit prêt à coopérer.

La mise en examen de Gribkowsky doit dorénavant être actée par une décision de justice. Si c’est le cas, l’enquête sur le versant Ecclestone de l’affaire prendra une nouvelle vigueur qui pourrait se révéler très embarrassante pour le grand argentier de la F1 à l’heure où de grandes manoeuvres sont engagées autour de la vente des droits commerciaux par CVC à un consortium impliquant un autre vieillard actuellement sous le projecteur de la justice, Rupert Murdoch, sans oublier que les négociations pour le renouvellement des accords Concorde vont bon train.

Voilà un sujet qui tombe à point nommé pour remplacer l’affaire des diffuseurs soufflés dans les conversations du Paddock Club et les discrètes réunions dans le secret des motorhomes au Nürburgring...

Source : Financial Times et divers

Crédit photo : BayernLB

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La justice allemande a décidé de faire une bien curieuse promotion au Grand Prix d’Allemagne qui aura lieu ce week-end. Elle a livré hier les résultats de l’enquête préliminaire sur la sombre histoire de corruption mettant en cause un ex-dirigeant de la banque BayernLB au sujet de la vente des parts de celle-ci dans la Formule 1 au fond d’investissement CVC en 2005. Il apparaît que Bernie est explicitement soupçonné d’avoir trempé dans l’histoire en versant à Gerhard Gribkowsky un joli pot de vin de 44 millions de dollars.

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