La 60e édition de la course automobile doit se tenir de vendredi à dimanche. Il s'agit de la deuxième depuis le retour l'an dernier du Grand Prix de France, qui avait attiré après 27 ans d'interruption plus de 160.000 visiteurs, mais avait été marqué par des embouteillages notamment autour des parkings.
Au total, plus de 400 gendarmes, dont 110 gendarmes mobiles, des équipes cynophiles ou encore des spécialistes de la lutte anti-drone, sont mobilisés. Le tout chapeauté par un centre de commandement dédié.
S'ajoutent 30 CRS et des policiers qui veilleront notamment à la sécurité des résidences des pilotes et des écuries. Côté secours, il y aura 70 sapeurs-pompiers par jour, ainsi qu'un hélicoptère du Samu. En amont, "tous les salariés ou bénévoles du circuit ont fait l'objet d'une enquête administrative", précise la préfecture.
Alors que les organisateurs ont annoncé dépenser un million d'euros pour éviter les embouteillages de 2018, policiers et gendarmes aideront à "garantir la plus grande fluidité de circulation". Celle des poids lourds sera interdite sur certaines zones, ainsi que celle des vélos dès jeudi.
La fermeture exceptionnelle de treize écoles et deux collèges, vendredi, dans les communes voisines, a été annoncée. Ces fermetures, déplorées par des parents et enseignants, font suite à une recommandation du préfet, notamment "pour la sécurité" des élèves qui prennent les cars scolaires, a expliqué la préfecture à l'AFP.
"On empêche des enfants du peuple d'aller à l'école, pour que des milliardaires s'affrontent sur un circuit !", s'est indigné Julien Giusiano, co-secrétaire départemental du syndicat enseignant Snuipp-FSU, qui déplore de n'avoir pas été consulté.
"C'est scandaleux qu'un évènement privé décide de l'ouverture ou de la fermeture des collèges", a ajouté Dominique Queyroulet (Snes-FSU).
"Ca n'arrange pas certains parents qui vont devoir poser une journée", ajoute Alexandra Husson, représentante de la FCPE à Evenos, l'un des villages. "Ce n'est pas normal et c'est casse-pieds".
Dans les environs, des commerçants étaient également agacés par les mesures de sécurité, comme en témoignaient des affiches "Stop aux opérations village fermé" dans les rues du Beausset. "Nous subissons un verrouillage systématique de notre village pour la F1", déplore l'affiche, qui chiffre la perte de chiffre d'affaires à 50% sur le week-end.
Par AFP
Illustration : Pascal Michel - Leblogauto.com