A Sotchi en Russie, la Formule 1 vit son dernier GP de la saison en "Europe". En 2018, ce sera le 5e GP de Russie de l'ère moderne. En effet, au début du sport automobile, la Russie organise un grand-prix automobile à Saint-Petersbourg. La première Guerre Mondiale, puis l'isolement de l'URSS, fera qu'il n'y aura pas de grand-prix avant la volonté du Président Poutine et celle du gestionnaire de la F1, Bernie Ecclestone, d'organiser une course de F1.
Le site olympique de Sotchi, au bord de la Mer Noire est choisi. Malheureusement, le circuit est dessiné par Hermann Tilke. Le site est plat et pour dessiner un circuit un minimum attractif entre les constructions du site, Tilke a joué sur les enchaînements de virage et leur rayon de courbure. Mais, cela reste du circuit type urbain non permanent.
Cette saison, la première zone DRS est allongée de 95m. Elle mène à un gros freinage bourré de dégagement. Liberty Media espère ainsi un peu plus de dépassements. Ici, se risquer en dehors de la trajectoire est scabreux. La piste est large mais poussiéreuse. Et s'il n'y a pas vraiment de ligne droite, la grande courbe du départ permet de prendre l'aspiration.
Va-t-on avoir au moins un dépassement en piste ?
Tant mieux si cela aide à avoir des dépassements en piste cette année ! L'an dernier, il y en a eu qu'un en dehors du départ. Pour le reste, comme déjà évoqué, Vettel n'a pas le droit à l'erreur. L'an dernier, à la faveur d'un départ canon, Bottas l'avait emporté, privant Vettel d'une victoire et de gros points. Bis repetita cette année ? A moins qu'Hamilton, qui semble avoir trouvé un "truc" avec sa Mercedes n'aie besoin de personne pour l'emporter ?
A noter qu'à 6 GP de la fin de la saison, terminer toujours 2nd derrière Vettel ne lui assure pas le titre. Toutefois, il pourrait se contenter de marquer le pilote Ferrari à la culotte à chaque fois qu'il n'est pas en mesure de jouer la gagne. Mais est-ce le genre du pilote britannique ? Sur les 5 derniers GP, Vettel a engrangé 70 points contre 118 pour Hamilton.
Derrière, il faut noter qu'ils ne sont désormais plus que 5 à pouvoir être mathématiquement titré. Ricciardo a dit adieu au titre lors de la dernière course. Plus sérieusement, Räikkönen comme Bottas veulent montrer qu'ils sont mieux que des faire-valoir (ou des porteurs d'eau). Kimi semble retrouver des ailes depuis quelques courses, surtout en qualifications. Et s'il signait une dernière victoire avec les rouges avant d'aller chez Sauber l'an prochain ?
Bottas de son côté commence peut-être à sentir la pression sur ses épaules. On parle déjà d'une année 2019 avec Ocon en embuscade en 3e pilote chez Mercedes, prêt à sauter dans son baquet. Bottas n'a plus gagné depuis le dernier GP de la saison 2017. 6 podiums, ce n'est pas forcément suffisant pour Toto Wolff.
Qui pour tirer les marrons du feu ?
Verstappen et Ricciardo savent qu'a priori Sotchi, ce n'est pas pour eux. Red Bull vise surtout Mexico où leurs réglages avec beaucoup d'appuis devraient leur permettre de briller. Mais, ils devraient encore être juste derrière Ferrari et Mercedes. Après ? Et bien Renault semble avoir retrouvé un peu d'allant, Haas a visiblement tourné la page 2018 niveau développement. Mais la voiture reste rapide.
Par contre, Racing Point Force India qui a dû retarder pas mal de ses nouvelles pièces avec les difficultés financières, pourrait bien être la 4e force du plateau cette fin de saison. Si Perez et Ocon ne se neutralisent pas une nouvelle fois, il pourrait y avoir encore de gros points.
A noter que Honda amène une partie de la spec D de son "power unit" (pas la batterie). Le gain espéré de 40 ch (!) ne sera pleinement là qu'au Japon. Mais, c'est surtout un travail pour 2019 que fait le motoriste nippon. Selon ces rumeurs, Honda repasserait devant Renault en puissance. A voir en piste.
Les qualifications du grand-prix de Sotchi auront lieu samedi 29 septembre à 14h heure de Paris. Le départ du GP de Russie sera dimanche 30 septembre à 13h10 heure de Paris.
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Illustration : F1