A 24 ans, et après 6 années passées en GP2/F2 (dont 4 saisons complètes), Nicholas Latifi arrive en F1. Il comble ainsi le dernier baquet encore vacant pour 2020, depuis que Williams avait annoncé la fin du contrat du polonais Robert Kubica (à moins que ce ne soit l'inverse). L'ancien pilote Renault a réussi le tour de force de revenir en F1, 8 ans après son terrible accident de rallye et les séquelles qui en ont découlé, mais la délicate saison 2019, où il fut souvent loin de George Russell, a mis en évidence les limites de ses capacités.
«Je suis ravi de devenir pilote de course pour 2020», a déclaré le principal intéressé. «J'ai beaucoup aimé travailler avec l'équipe cette année, en l'aidant dans le développement de la voiture et en l'assistant partout où je pouvais me rendre sur la piste et à l'usine. J'attends avec impatience le voyage à venir avec l'équipe et je suis ravi de faire mes débuts en Formule 1 au Grand Prix d'Australie en 2020. »
La directrice adjointe de l'équipe, Claire Williams, a ajouté: «Je suis ravi d'annoncer que Nicholas assumera le rôle de pilote de course pour le partenaire George en 2020. Chez Williams, nous avons tous été extrêmement impressionnés par ce qu’il a réalisé cette année en FIA Formule 2, ainsi que par son engagement envers l’équipe et par le travail qu’il a réalisé en coulisses (...) Nicholas est devenu un membre établi et respecté de Williams, et nous sommes impatients de le voir assumer ce nouveau rôle, alors que nous cherchons à nous frayer un chemin vers le milieu de terrain."
Notre avis, par leblogauto.com
Nicholas Latifi aura l'avantage de débuter sans avoir l'énorme pression d'une grosse structure imposant des gros résultats, et puis Williams peut difficilement faire pire qu'en 2019. Mais il faudra faire ses preuves face au très bon Russell.
La "canadian connection" se renforce, avec deux pilotes (Latifi et Lance Stroll, Ndlr) au profil assez semblable, qui doivent faire leurs preuves pour effacer l'étiquette de "fils à papa" qui leur colle à la peau. Les baquets sont rares et chers, d'où le retour en force de pilotes dits "payants", qui sont néanmoins mieux préparés que les "aventuriers" que l'on pouvait voir débarquer dans les années 80/90 avec leur valise de billets. Et ça pourrait continuer, car le destin incertain de Renault F1 ne laisse pas insensible Dmitry Mazepin, un oligarque russe un temps pressenti pour reprendre Williams, et qui cherche aussi à caser son rejeton, Nikita, avec des poches bien remplies. Et pendant ce temps là, un certain Nico Hülkenberg sort par la petite porte. Peut-être du DTM avec Kubica justement ?
Source et image : F1, Williams