ORLEN est le soutien de Robert Kubica. La disparition du nom de l'écurie devrait coïncider avec le départ du Polonais, à moins qu'Orlen ne reste "sous-sponsor". Mais, pour le sponsor titre, c'est désormais Stake. Et Sauber/Alfa Romeo d'annoncer que c'est un contrat record qui vient d'être signé pour plusieurs années. On vous passe les laudatifs et la brosse à reluire habituelle dans ces annonces, comme dans les déclarations de Alessandro Alunni Bravi, nouveau "Managing Director" de Sauber.
Si vous ne connaissez pas Stake, c'est normal. C'est une société qui mêle à la fois les paris en ligne, le casino et la crypto. Pour se faire connaître, la société dépense sans trop compter dans différents pays, différents sports populaires. Le dernier en date, donc, la Formule 1.
Quel est le problème ?
En fait, Stake est interdit en France. Si vous tentez d'aller sur leur site, vous serez bloqués. En effet, dans une décision de 2021, l'ANJ (Autorité Nationale des Jeux) a demandé et obtenu du Président du Tribunal Judiciaire de Paris le blocage de deux sites dont stake. Les casinos en ligne étant interdits, il n'y a rien de scandaleux.
En revanche, en devenant sponsor titre de l'écurie Alfa Romeo, la société va créer un nœud dans la tête des autorités françaises (et pas qu'elles). Comment autoriser de la publicité pour un site illégal et interdit ? Comme à l'époque des cigarettiers et des alcooliers, Alfa Romeo va-t-elle devoir se passer du sponsor en fonction du lieu des grands prix ? (bon, la F1 ne vient plus en France, déjà cela règle ce problème).
Quelle solution pour la diffusion en France ou en Belgique ?
Et les diffuseurs ? A l'époque de la loi Evin, il y avait une tolérance pour le direct. Mais, depuis, la technologie a fortement évolué et le législateur pourrait obliger à un floutage en (quasi) direct. A défaut, l'interdiction de diffusion pourrait être prononcée. Le danger est réel pour Canal+. En effet, récemment, BeIn a suspendu la diffusion en France des matchs de foot de l'Atalanta Bergame car le maillot comporte un sponsor interdit.
Les autorités françaises considère que la diffusion revient à une publicité. Ici, il ne s'agit pas de casino, mais de "services d'investissement portant sur les contrats financiers risqués".
L'argent n'a pas d'odeur
L'argent en Formule 1 a toujours été sulfureux. Depuis quelques saisons, les cryptomonnaies ont fait leur apparition sur les voitures (et certaines ont déjà coulé NDLA). On se souvient de l'épisode Haas avec Energy Drink, ou encore Haas avec Uralkali, sponsor de Mazepin. Enfin bon, Stake a réussi en partie son coup, on en parle...
CBet, lui aussi interdit en France, est sponsor du PSG en foot. Mais, c'est un sponsor régional, uniquement pour l'Amérique du Sud où des pubs peuvent être incrustés lors des diffusions des matchs du Paris Saint-Germain.