F1 2021: Imola en 7 points: un créneau qui vaut cher
par La rédaction

F1 2021: Imola en 7 points: un créneau qui vaut cher

Nouveau weekend dans une piste "à l'ancienne"! Après un interminable délai d'attente auquel nous n'étions plus habitués, trois semaines  mine de rien, voici sept nouveaux points pour couvrir et analyser ce weekend. Un huitième point? Connais pas. Quelle fut la recette de cette course d'Emilia e Romagna?

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Point 1: Duel Acte 2, avantage Verstappen

Le deuxième acte du duel tant attendu de ce championnat 2021 a tenu toutes ses promesses ... lors du premier virage. Ce démarrage "torpille" de Vertappen a laissé toute la première ligne pantoise. Un petit tas de Lewis à la première chicane et le voici en tête et ce pour la totalité de la course (à un tour près). Une course maitrisée dans l'ensemble, globalement à l'abri bien qu'Hamilton ait fait tout son possible pour le mettre sous pression. Mais le bougre n'a pas bougé d'un poil. Une frayeur lors de la dernière relance, mais le rythme lors de la dernière moitié de la course fut impressionnant. Victoire méritée et sans accroc malgré de nombreux rebondissements en piste. Acte 2, avantage Verstappen, mais la pole d'Hamilton montre à quel point King Lewis est fort face à la difficulté.

https://twitter.com/F1/status/1383869188876300291

Point 2: Marche arrière toute!

C'est une image à laquelle tout spectateur de la F1 n'est pas habituée, une erreur du champion sortant alors que ce dernier est en chasse. Cette erreur montre bien à quel point il fut à la limite lors de cette course, au point de recourir aux retardataires pour réduire l'écart sur le leader. Un travers plus tard et le voilà englué dans les graviers tel un cappelletti au milieu de sa sauce bolognaise (ou ragù pour les puristes). Sans cette marche arrière pour rejoindre la piste, la possibilité de le voir repartir était faible, très faible. Beau créneau, 18 points sur le permis.

Sont-elles nombreuses les personnes ayant tilté devant ce retour en piste en marche arrière? Si Monsieur Masi lui même s'est empressé de justifier cette "non action", c'est que le nombre de voix s'élevant devait être conséquent. Oui la marche arrière est autorisée mais pouvons nous considérer ce retour en piste comme étant sécurisé et respectant les autres pilotes? Seul un pilote arriva alors qu'il était à l'arrêt et ne reculait plus.

Pour la suite, le côté "blessed" de Monsieur Hamilton, "god bless the red flag" auquel il faut associer une jolie remontée pour finir à une P2 inespérée lorsqu'il était collé au mur avec un aileron cassé.

Point 3: Norris, le meilleur des autres, Ferrari en embuscade

Serait ce lui la star de ce début de saison? Norris, le nouveau troisième homme de ce championnat. Impressionnant en qualifications, avec un tour irrégulier certes, mais qui le positionnait dans le même dixième que les trois premiers, il le fut d'autant plus en course, ou il remonta tout ce petit monde. Il profite certes des mésaventures de Perez et Hamilton. Mais ce choix audacieux des pneus tendres, avec un relais de 33 tours excusez du peu, fut tout à son mérite. Le tout saupoudré d'agressivité au restart ou il laissa Leclerc sur place. Finalement, il n'a pu résister à la fusée Hamilton dans les derniers tours pris en sandwich tel une piadina par les deux candidats déclarés au titre. Le résultat reste tout de même un podium dans les règles et un niveau affiché bien supérieur à son équipier, pourtant vainqueur de grand prix.

https://twitter.com/F1/status/1384177469981224962

Les Ferrari finissent derrière mais le niveau affiché et le tir groupé, P4, P5 les placent encore comme l'adversaire le plus sérieux de Mclaren. Leclerc fut impressionnant dans le premier tiers de la course ou il a devancé une des Red Bull. Il se fait piéger lors du dernier restart mais il est facile de constater que la Ferrari peine toujours un peu dans les lignes droites. N'allons pas jusqu'à dire qu'il patine dans la semoule, mais le bloc Ferrai n'a toujours pas retrouvé sa vigueur de 2019. Sainz effectua aussi une remontée (6 places gagnées) et rapporte aussi de gros points à l'équipe. Avec un départ pareil, les choses sont bien plus simples.

https://twitter.com/F1/status/1384212703380754432

Point 4: Glissades, stratégies et pénalités

"Désolé j'ai glissé chef" fut une phrase entendue plus d'une fois ce dimanche. A moins que ce ne soit "sorry guys", on s'y perd. L'intérêt des courses sur piste humide est bien évidemment la difficulté accrue des pilotes à aller vite sans partir dans des figures à en faire pâlir n'importe quel patineur sur glace. Quasiment tous les pilotes ont été piégés au moins une fois, bien que la palme reste toujours pour le nouveau roi de la piste Mazepin, qu'elle soit sèche humide, il tourne, tourne, sans s'arrêter. Un programme auquel le fameux juge russe réputé pour sa sévérité a donné une excellente note!

La stratégie  fut aussi un point central de cette course. Les pneus pluie ont ruiné les courses de Gasly et d'Ocon, bien qu'ils prennent quelques points dans cette histoire. Quelques délices grâce à ça entre Gasly et le reste du monde lors du premier relais. Mais aussi, les pneus pour piste sèche trop tôt pour Vettel, nous ne reviendrons pas sur le calvaire de Vettel, entre le problème au départ, la pénalité, la stratégie bancale. Il ne manque plus que la méforme et nous avons un quarté dans l'ordre!

https://twitter.com/F1/status/1384186278359433228

Reste à mentionner le festival de pénalités qui fut distribué. Perez, Stroll, Raikkonen, Vettel, Tsunoda, tous ont écopé d'une tape sur les mains des commissaires et ce pour des motifs différents. Celui qui a subi le plus lourd préjudice. Raikkonen éjecté d'un top 10 qu'il est allé chercher à l'expérience. Dommage, vu les performances d'une monoplace qui ne permet pas aujourd'hui de jouer les points. Rien que pour son échange radio lors de l'accident, quelques points auraient été mérités.

https://twitter.com/F1/status/1384405723732451332

Point 5: Bottas / Russell: à qui la faute?

Le gros événement du weekend. Au-delà de l'intensité de cet accrochage et de son impact sur la course, la question des responsabilités fut sur beaucoup de lèvres. Au préalable, la symbolique de cette bataille en piste est assez forte. Dans le premier coin, Bottas, pilote Mercedes, candidat auto proclamé à la couronne mondiale, se débattant difficilement au milieu de peloton contre des monoplaces bien inférieures. De l'autre côté Russell, pilote au potentiel et talent reconnu par beaucoup, protégé par la firme à l'étoile, dans une monoplace ne pouvant jouer les points que trop peu souvent. Le second étant désigné comme le candidat naturel à la succession du premier.

Revenons à l'action en piste. Russell aspiré par la Mercedes, se rapprocha, se décala sur l'extérieur. Bottas resta à l'intérieur tout en restant sur la partie sèche de la piste, Russell  s'écarta encore plus, perdit le contrôle et embarqua la Mercedes. Bottas a-t-il vraiment bougé? Pas vraiment. Russell  a-t-il surréagi? Très probablement. Bottas a-t-il laissé assez de place? Oui, largement. La bande sèche était-elle assez large pour deux voitures? Il faut croire que non. Reste que c'est un accident de course, Russell en a trop fait, mais il ne faut pas le blâmer pour autant d'avoir tenté un dépassement sur Bottas.

https://twitter.com/F1/status/1383815333832585218

Point 6: Williams c'est mieux, mais ça fait toujours zéro.

Un samedi quasi historique pour l'équipe. Première double Q2 depuis l'Italie 2018. Latifi est sortie de la Q1 preuve des progrès de la Williams. Ce ne fut pas pour faire P14, P15 à la fin, Russell étant très proche d'une place en Q3. Williams semble devant Haas, Alfa Romeo en performance pure.

En course, ce fut encourageant au départ. Russell s'est battu pour une place dans les points jusqu'à son accrochage. Pour Latifi, il fut piégé par les conditions, puis s'est rabattu sur Mazepin. Cet abandon est pour lui, c'est dommage pour une fois qu'il faisait quelque chose. La finalité, des progrès constants, à ce rythme, il serait possible de les voir plus proche du top 10 de façon régulière.

Point 7: Alpine, de laborieux points

C'est pourtant un double top 10 à l'arrivée et des premiers points pour l'équipe mais l'impression laissée est extrêmement contrastée. Ne devant ses quelques points qu'aux accrochages et diverses pénalités devant.

Pourtant Ocon a décroché une jolie Q3, mais l'équipe fit un choix stratégique non payant (pneus wet), le reléguant dans les dernières positions. Il remonta mais fut incapable de dépasser l'Alfa de Raikkonen au bloc Ferrari qui n'est pas le plus impressionnant en ligne droite. Alonso a semblé hors du coup sur l'entièreté du weekend. Son top 10 n'est que le fruit d'une pénalité.

Au-delà de toutes ces considérations, c'est surtout le niveau de performance affiché qui est loin des espérances. Il y a un gouffre avec les Mclaren et Ferrari, Alpha Tauri est plus impressionnant, les qualifications de Gasly le prouvent. Pour une équipe qui voulait intégrer le top 3 de façon récurrente, ça ne démarre pas sous les meilleurs auspices.

Conclusion

  • Round 2 pour Verstappen
  • Je te dis il passe ton créneau Lewis!
  • Norris, c'est lui la superstar
  • Je glisse, j'ai pas les bonnes gommes, oups pénalité
  • Russell faut se détendre, tu en fais trop
  • Williams, c'est mieux et ça va payer
  • Alpine c'est décevant.

Crédit: F1

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Pour résumer

Nouveau weekend dans une piste "à l'ancienne"! Après un interminable délai d'attente auquel nous n'étions plus habitués, trois semaines  mine de rien, voici sept nouveaux points pour couvrir et analyser ce weekend. Un huitième point? Connais pas. Quelle fut la recette de cette course d'Emilia e Romagna?

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