Hamilton semblait « lié pour toujours » à l’étoile et personne ne s’attendait à ce qu’il franchisse ce Rubicon. Ce départ vers l’Italie, appris au dernier moment, oblige Mercedes à lui trouver un remplaçant de poids afin d’épauler George Russell qui voit s’entrouvrir les portes du statut de numéro 1, le jeune britannique étant préparé depuis deux saisons déjà à prendre la succession. Mais 2025, c’est déjà demain, alors que Mercedes pensait sans nul doute se préoccuper de cela pas avant 2027. Alors, qui pour prendre la place de « King Lewis » ?
Le choix « logique » : Esteban Ocon
Oui, le français a été un « pur produit » Mercedes, pouponné depuis la F3 puis placé par l’étoile chez Manor en 2016. Quand ses perspectives se sont fermées après son éviction de Force India, Ocon a été « libéré » par Wolff pour rejoindre Renault, mais il avait déjà été pressenti pour remplacer Bottas, en 2019 et même pour 2022. Toujours managé par Toto Wolff, son contrat avec Alpine s’achève cette année et rien ne montre clairement que le Français ait envie de continuer en bleu, où les perspectives de progression dans la hiérarchie ne sont pas garanties, sans parler d’une cohabitation avec Pierre Gasly qui semble assez fraîche. Les planètes pourraient s’aligner. Il reviendrait ainsi au bercail, ayant montré de solides capacités en course. Mais Pierre Gasly est aussi en fin de contrat avec Alpine et pourrait séduire avec son profil de « racer ».
Le choix « sexy » : Fernando Alonso
Oui, l’Espagnol avec une Mercedes, prêt à ferrailler contre Verstappen et contre Hamilton en rouge, ça fait saliver. Cependant, Alonso va sur ses 43 ans et n’a plus beaucoup de temps pour encore jouer la gagne. Le projet Aston Martin est séduisant, surtout avec la belle progression affichée en 2023, mais l’Asturien n’en est pas à son premier coup de théâtre de carrière et pourrait sauter sur l’occasion d’un baquet très demandé. Seulement, Wolff peut-il prendre le risque de faire venir un « tueur » comme Alonso dans son équipe, où Russell est établi, avec de potentiels éléments de déstabilisation ? N’oublions pas aussi le passif d’Alonso avec Mercedes, du temps du spygate chez McLaren.
Le choix « belle histoire » : Sebastian Vettel
Wolff et Vettel ont discuté, nous le savons déjà. L’Allemand a quitté le peloton fin 2022 et n’a pas semblé rongé par les remords, mais on sait de quel bois est fait un champion. Serait-il néanmoins prêt à pendre ce risque, lui qui était déjà en pente descendante depuis quelques années ? Voudrait-il réussir son come-back là où son idole Schumi avait quelque peu échoué ?
Le choix « malin » : Alex Albon
Evincé de Red Bull fin 2020 après avoir été essoré par Verstappen, le thaïlandais s’est refait une réputation après deux saisons solides chez Williams, qui est motorisé par Mercedes. Albon était même pressenti à un moment donné chez Ferrari, déjà à la place de Sainz. L’écurie de Grove a affirmé que Albon était sous contrat pour 2025, mais bon, un gros chèque peut faire l’affaire, on le sait très bien.
Le choix « pas bête » : Sainz
Carlos Sainz est le dindon de la farce en ce début de saison. Attendu en 2026 chez Audi qui l’a placé en haut de sa liste, l’espagnol doit se trouver un volant pour 2025. En quittant Ferrari, il peut difficilement retomber dans un baquet de fond de grille, même si Ricciardo montre la voie dans sa quête de rédemption pour retrouver sa place chez Red Bull. Un « one shot » avec l’étoile avant de passer aux Anneaux ?
Le choix « par défaut » : Valtteri Bottas
Le finlandais est très expérimenté et connaît bien la maison. Seulement, étant donné ses « frasques » et blagounettes dans le paddock, l’implication au sein de Sauber/Stake ne semble pas stakhanoviste et Valtteri donne l'impression de se plaire dans cet envrionnement plus "cool". De plus, Bottas a quand même décoté depuis deux saisons, avec des prestations globalement assez ternes, sans grand élan. Il serait sans doute dans l’ombre de George Russell, qui l’avait déjà malmené fin 2020 lors de son remplacement d’Hamilton, absent pour cause de Covid. Retourner avec son ex, c'est rarement fructueux...
Le choix « prématuré » : Andrea Kimi Antonelli
L'Italien de 18 ans est couvé depuis plusieurs années par Mercedes. Annoncé comme un grand espoir et un futur cador, il a déjà été titré en F4 italienne et allemande en 2022, et dans sa version européenne (FRECA) en 2023. Il va faire le saut en F2 en 2024, sans passer par la case F3. Ce serait néanmoins suicidaire de le lancer dans le bain si vite. N’est pas Max Verstappen qui veut. Wolff le couve mais ne veut pas le griller. Prendre la suite d'Hamilton, rien que ça...
D'autres noms reviennent. Mick Schumacher est pilote de réserve Mercedes et sera engagé en WEC avec Alpine. Le fils de Michael, ça parle évidemment, mais n’est-il pas trop « tendre » pour se frotter à un top team, après avoir été évincé de Haas ? Nico Hülkenberg est aussi un nom qui circule, « Hülk » ayant l’expérience nécessaire mais sans avoir jamais eu la chance de se glisser dans un baquet premium.