La Formule 1 a tranché et a reconduit Pirelli pour un nouveau contrat de fourniture de la F1 pour la période 2025-2027, avec une option pour 2028. Bien que le japonais Bridgestone se soit porté candidat à un retour en Formule 1, rappelant de grands souvenirs aux amateurs et notamment de la collaboration fructueuse avec Ferrari au tournant des années 1990-2000, c'est bien Pirelli qui va continuer de fournir les pneus dans la catégorie reine du sport automobile, les italiens étant les fournisseurs depuis 2011.

Un fournisseur souvent critiqué

Considéré comme « une valeur sûre » compte tenu de son expérience récente dans la discipline, le manufacturier italien n’échappe pas cependant aux critiques, qui se sont accentuées ces derniers temps. L’affaire de l’usure prématurée des gommes à Lusail au Qatar n’a sans doute pas arrangé les choses, mais la FIA doit aussi se remettre en question puisque le manufacturier a longtemps été prisonnier d’un cahier des charges qui préconisait le spectacle. Les pneus Pirelli ont souvent été pointés du doigt pour leur dégradation prématurée, une surchauffe excessive empêchant d’attaquer, des différences de gommes pas assez marquées, des pneus pluie totalement inadaptés et inefficaces (les intermédiaires sont souvent préférés aux full wet sous le déluge !) sans oublier d’autres problèmes plus anciens, comme les crevaisons à répétition qui s’étaient produits par exemple en Angleterre en 2013.

La FIA fait savoir que les objectifs fixés en collaboration avec Formula One Management et les écuries à l'occasion de l'appel d'offres étaient d'"assurer une large fenêtre de fonctionnement, minimiser la surchauffe et avoir une faible dégradation tout en créant également la possibilité de variations stratégiques". Mais justement, Lewis Hamilton a pointé du doigt le fait que les essais réels, en piste, n’étaient pas assez nombreux et que les monoplaces actuelles, avec beaucoup d’appuis et plus lourdes, exerçaient des contraintes inédites qui nécessitaient de revoir la conception des pneus.

Pirelli a cependant confirmé que ce contrat serait le dernier, ouvrant ainsi la voie à un autre manufacturier dans quelques années. Pirelli arrêtera aussi bientôt le WRC à l’issue de la saison 2024, pour la joie de beaucoup de pilotes, les critiques sur les crevaisons des pneus en rallye ayant été également  légion ces derniers mois).