Ambiance zen à bord
L’enjeu de cet éco-challenge, la consommation. A ce jeu-là, les 8 équipages du jour s’en sont plutôt bien sortis. Nos confrères italiens ont manifestement pris ce défi très au sérieux, sans doute un peu trop d’ailleurs. Ils ont la palme, avec un score extraordinaire de 3,43 litres aux 100 sur notre itinéraire qui en comptait 200. Les suivants ne sont pas loin du tout, avec un chiffre validé de 3,8. Le troisième binôme passe la barre des 4 litres, avec un résultat de 4,45. Pas mal pour une voiture pesant pas moins de 1 800 kilos sur la balance!
Et nous? Sur les 8 équipages, nous fumes probablement l’un des seuls à rouler à une allure en adéquation avec une utilisation normale. Et même dans ces conditions, le chiffre apparait particulièrement impressionnant. Seulement 5,69 l de moyenne en ce qui nous concerne. De quoi reconnaitre à ce CX-60 de belles qualités de grande routière. On peut même se demander si le Diesel n’est finalement pas la meilleure façon de faire des économies de carburant, et de limiter les émissions. A méditer.
Taillé pour aligner les kilomètres
Le CX-60 s’est déjà vendu à 20 000 exemplaires, alors qu’il n’existait qu’en hybride rechargeable. L’arrivée de cette version Diesel a quelque chose d’anachronique. Certains trouveraient même le style de la voiture un peu trop classique. Sauf que cela rassure souvent l’acheteur sur ce segment premium que Mazda vise. Mais ces clients veulent aussi pouvoir voyager loin, sans trop s’arrêter. D’où l’intérêt encore élevé sur ce marché des motorisations à gazole.
En devenant e-Skyactiv D, le CX-60 ne change donc rien à sa robe extérieure. Même le badge « e-Skyactiv D » ressemble à s’y méprendre aux autres de la gamme. Et n’imaginez pas le reconnaitre à l’arrêt au premier feu venu. Son sytème d’hybridation légère 48V éteint le moteur et le redémarre en douceur. Ce silence à l’arrêt, il s’agit d’un autre point commun avec la version PHEV. Mais la comparaison s’arrête là, que ce soit en style ou en mécanique.
Un Diesel pour le CX-60
Qu’en est-il de ce challenge proposé? 200 kilomètres d’itinéraire à travers la Catalogne, avec des voies rapides, et des routes secondaires dont certaines escarpées défavorables aux consommations basses. Il faut rappeler en outre que notre modèle d’essai de 200 chevaux, pèse tout de même près d’1,9 tonnes. Cela le rend en passant éligible au malus au poids, pour seulement quelques dizaines de kilos. Notre exemplaire ne disposait pas de la transmission intégrale, qui gagne une poignée de chevaux, 254 exactement.
Sous le capot, un 6 cylindres assez innovant, optimisé (voir vidéo) pour assurer des consommations et des émissions raisonnables. Avec l’aide de l’hybridation et de la partie thermique très travaillée, Mazda nous promet des chiffres impressionnants. Sur le papier, on peine un peu à y croire, surtout sur un parcours mixte du genre, où les descentes et les vitesses ne devraient pas nous faciliter la vie dans le cadre de cet éco-challenge. Il est temps pour nous d’y aller.
Un moteur économe en carburant
Tout d’abord on apprécie en premier lieu son confort. Tant mieux, nous n’avions pas dans l’idée de conduire de manière très dynamique. Bien installés, nous avons utilisé autant que possible le régulateur pour limiter les brutales réaccélérations qui nuisent à l’éco-conduite. Mais globalement, nous nous sommes mis dans la peau d’un bon père de famille qui roule aux limitations, sans se trainer. Nous avons doublé chaque fois que cela fut nécessaire, en se tenant éloignés d’une allure d’escargot, pour jouer le jeu de ce défi.
A noter que les limitations sont légèrement différentes en Espagne où l’on ne roule qu’à 120 sur les autoroutes. Toutefois, on peut aller à 90 sur le reste du réseau, en dehors des zones à 70 ou 60. Ce diesel surprend par sa technologie, mais également sa façon de fonctionner, qui n’a pas grand-chose à voir avec les voitures marchant au gazole que l’on a connues par le passé. Ce 6 cylindres a de l’onctuosité et ne « claque pas » comme certains du genre avec deux pattes de moins.
Encore un tour de force technologique pour Mazda ..qui prouve que le diesel a encore de beaux jours devant lui et que l’électrification forcée du parc auto est une ineptie .
Bravo
On sait que Mazda fait de très bons moteurs – fiables aussi. Hélas les prix sont salés – trop – pour la clientèle qui lorgne alors sur une belle allemande.
Mazda à toujours proposé des solutions inédite un vrai motoriste dans mon sens.
Un beau travail
5,7 l/100, c’est moins que les résultats relevés sur des hybrides rechargeables Puretech (test comparatif video d’un site qui tente parfois des tests intéressants-enfin, faut pas exagerer) sur un format de petite 308.
Par contre, cette Mazda avec un intérieur autre chose que clair, c’est ne pas comprendre ce qu’est la zenitude.
Quand on voit que Stellantis dit que DS est une marque premium avec ses moteurs bas de gamme : un quatre cylindre diesel de 130cv ridicule et des PHEV a l’autonomie dépassée, on se dit que c’est vraiment des clowns. Du low cost très cher.
Plus que quelques jours avant la réception de ce modèle en version 254cv , j’ai hâte de virer ma daube Allemande !