Essai Suzuki Swift de 83 ch

A l’aise en ville et en dehors

A l’intérieur, la planche de bord change complètement. Etrangement Suzuki a gardé peu ou prou le même volant. L’écran plus grand devient encore plus un élément central, en prenant de la hauteur. Sa proximité avec les compteurs (toujours analogiques) facilitent la vie pour les yeux. Le regard se balade moins pour lire les différentes informations. La climatisation se commande via des touches physiques, comme on aimerait d’ailleurs le voir partout… Les matériaux sont certes moins valorisants que dans une concurrente française, mais l’assemblage est rigoureux.

 

Suzuki a disséminé des boutons un peu partout, ce qui complique parfois l’accès à certaines fonctions quand on a une petite mémoire. Le problème se pose notamment lorsque l’on doit désactiver la pénible alerte de survitesse imposée par la réglementation. Dans la Swift, il faut passer par les tiges autour des compteurs pour naviguer dans plusieurs menus avant d’atteindre notre but. Une manoeuvre à faire à chaque démarrage. On se sent plutôt bien à l’arrière au regard de la taille de la voiture. On regrette le coffre toutefois un peu petit avec seulement 265 litres. 

De la place dans ce petit espace

A priori, Suzuki ne prévoit pas de version Sport pour cette génération de Swift. On le regrette, car ce châssis mériterait au moins un chrono sous les 10 secondes pour atteindre les 100 km/h par exemple. La voiture fait preuve d’une rigueur de comportement assez appréciable sur route. On sent qu’elle pourrait encaisser davantage d’énergie. Avec plus de jus, on aurait alors peut-être moins à jouer du levier de vitesses quand on s’amuse un peu avec elle. La transmission 4X4, apporte une sérénité appréciable, notamment sur route détrempée comme nous l’avons vécu. 

 

Cette nouvelle Swift rend en réalité gourmand, compte tenu du potentiel que l’on ressent. On aimerait une direction un peu plus consistante par exemple. Mais là, c’est le coeur qui parle. En usage quotidien, on pestera plutôt parfois sur une suspension un peu sèche à basse vitesse en passant sur des déformations trop percutantes. Elle se faufile aisément dans les entrailles des villes, se gare en un tour de main. Des qualités essentielles pour une citadine. 

Un format idéal pour se faufiler

La nouvelle Suzuki Swift enlève un cylindre à son moteur, et n’en compte désormais plus que trois. Elle garde une forme d’hybridation légère en 12V. Le constructeur fait ce choix pour en limiter le coût et aussi le poids qui reste en dessous de la tonne, ce qui relève de l’exploit dans l’industrie. Le système puissant de 3 ch, développe un couple de 60 Nm (112 au cumul). Avec 83 ch, elle dispose d’une cavalerie largement suffisante pour affronter le quotidien. 

 

Effectivement, l’entrain de cette motorisation surprend. Sa douceur aussi, notamment au démarrage. Il faut juste s’adapter ou se réadapter à l’embrayage, dans un monde où l’on conduit beaucoup de voitures à boite auto. En fait, on la mène de manière tout à fait conventionnelle, avec un système hybride qui agit en coulisses de façon transparente, à l’image du Start/Stop dont on oublie même l’existence. La conso se place largement en-dessous des 5 litres, sans faire attention. Pas mal du tout!

Une consommation maîtrisée

La Suzuki Swift arrive à garder un style bien à elle, tout en modernisant ses lignes à chaque changement de génération. Bref! Peu importe le millésime, on la reconnait toujours au premier regard. Cette année, elle évolue en gardant certains marqueurs. Son regard devient un peu plus ténébreux, et l’avant parait même un peu sportif avec la calandre à la grille au motif de type nid d’abeilles.

 

Une arête souligne la ceinture de caisse et s’aligne avec la base du capot qui surplombe les feux. L’arrière ne trahit pas l’esprit de l’ancien modèle. La signature lumineuse s’est modernisée. Elle vous semble peut-être plus massive sur les photos, mais en réalité il n’en est rien. Elle n’a pris qu’un petit centimètre en longueur, pour atteindre les 3,86 m. La Clio et la 208 dépassent les 4 m.

(3 commentaires)

  1. Le dernier des mohicans en ce qui concerne les citadines « old school » c’est certain : gabarit mesuré, fiabilité, facilité de prise en main, tout y est.
    Bref, une anti clio. To the very happy few.

  2. Super auto, c’est la meilleure citadines actuellement sur le marché, les autres sont soient des polyvalentes plus basse moins habitable et plus cher, soit des autos miséreuses type twingo. Il n’y a que la Sandero souvent sous motorisée et cheap qui la concurrence.
    C’est une bonne évolution de la précédente, dommage qu’elle perde un cylindre. Elle est mille fois plus jolie en vrai qu’en photo et la qualité de fabrication est étonnante même si certains détails font un peu ‘leger’
    En espérant juste que la peinture et la carrosserie soit un peu plus costaud que la précédente et ce sera la voiture parfaite. ( Sans doute a cause des ses origines et du gain de masse)
    A noter une fiabilité qui n’a jamais faillie et ça a part la Yaris …

  3. content de lire que le châssis est à la hauteur, par contre la plastique laisse à désirer, la génération précédente était bien plus agréable à l’oeil. Pour avoir trainé mes fesses dans une GTi16 de ’90 pendant 10 ans (swift 1), c’est la pire savonnette que j’ai conduit, on ne pouvait la conduire « pépère », le train arrière voulait toujours être devant et le train avant préférait lui aller tout droit!
    mais que des bons souvenirs

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