Des performances ahurissantes
A bord, on retrouve une atmosphère typiquement maison, rappelant d’ailleurs là encore notamment le Taycan. La réputation du constructeur sur la qualité de ces intérieurs, une nouvelle fois n’est pas usurpée. Les matériaux sont finement sélectionnés, et la qualité de l’assemblage au top de ce que l’on trouve dans l’industrie. Bien entendu, cela va avec l’époque, il n’y a plus rien d’analogique à bord, à l’exception de l’aiguille du chrono.
On trouve désormais trois écrans à bord. En effet, le passager avant a droit lui aussi à sa dalle de 10,9 p (en option), depuis laquelle il peut surveiller certaines données de la voiture ou se divertir avec les fonctions multimédias. Il ne manque bien entendu rien pour aider le conducteur non plus d’ailleurs, que ce soit pour le confort ou la conduite avec des assistances complètes. On se sent plutôt bien à 4, moins à 5. Dans notre Turbo, notre coffre offre 480 l de contenance (540 Macan 4).
Trois écrans à bord
Depuis 2014, 844 236 unités de la génération précédente du Porsche Macan se sont écoulés. Ce SUV relève donc d’une importance capitale pour le constructeur. Le risque parait pourtant élevé au moment de son renouvellement en passant à l’électrique dans l’UE (les Suisses et les Britanniques sont d’heureux veinards). Il existera en deux versions chez nous: Macan 4 et Turbo.
Notre version, la plus puissante des deux, affiche une plastique plus sportive que la première. Le bouclier avant arbore des petites ailettes, alors que des ouïes fictives s’immiscent à l’arrière. On trouve un peu de Taycan dans son regard, avec les 4 points lumineux. Les ailes largement galbées lui confèrent une force qui semble annoncer la couleur. Car vous vous en doutez bien, ce SUV ne joue pas dans la dentelle sur la route.
Un comportement sportif
L’air de rien, ce véhicule haut et au bouclier assez vertical affiche un surprenant CX de 0,25 (contre 0,35 auparavant). D’après Porsche, cela permet d’allonger l’autonomie de 80 km. Pour la propulsion, le constructeur se repose sur deux moteurs synchrone à aimant permanents, à l’avant comme à l’arrière. Puissance: 585 ch (639 en boost et LC). Côté couple, on peut compter sur 1 139 Nm! Vous avez bien lu, il n’y a pas d’erreur. Vitesse de pointe: 260 km/h.
On vous le dit tout de suite, on a rarement vu aussi violent que ce Macan Turbo en termes d’accélération. 3,3 s pour le 0 à 100 km/h, 11,7 pour le 200. Si l’on en croit nos sensations, le chiffre parait tout à fait crédible. A bord il faut s’accrocher, et ce n’est pas une image. La batterie de 100 kWh (modules CATL assemblés en Allemagne) fournit l’énergie, dont la gestion assure ce niveau de performance longtemps, sans se mettre en pause au bout de 5 minutes si l’on en abuse.
Un style plus agressif en Turbo
Très sincèrement, on en arrive parfois à se dire qu’une telle débauche de puissance, c’est trop… Il faut même doubler avec précaution, pour ne pas se laisser déborder par cette cavalerie, le moindre coup de volant à ces vitesses pouvant compliquer la situation. Mais il faut bien admettre que toute cette force rassure aussi, en ayant peur de rien sur la route. Pour assurer le contrôle avec une telle sportivité, l’alphabet Porsche veille. e-PTM, PTV+, PASM à deux valves, etc. Ce nouveau Macan repose sur la plateforme PPE partagé avec Audi (Q6 e-tron).
La rigueur de la motricité de ce monstre impressionne et c’est peu de le dire. La voiture se cale en courbe et s’en arrache avec force sans élargir d’un poil sa trajectoire. Pour rappel, nous sommes au volant d’un SUV dépassant allègrement les deux tonnes. Son équilibre (48% av/ 52% ar) le range carrément au rang d’une sportive. Son agilité, ce Macan Turbo la doit aussi notamment à ses roues arrière directrices qui servent magistralement le comportement. Le poids élevé s’invite dans l’équation au freinage sur route humide, où il faut se montrer un peu plus attentif.