Essai Peugeot e-5008 de 210 ch

210 ch, 502 km (WLTP)

Beaucoup pense que le Peugeot 5008 n’en est qu’à sa seconde itération. Pourtant avec le temps, on oublie souvent la première génération qui concurrençait à l’époque le Renault Grand Scenic dans un duel de monospaces. Depuis le monde a changé, et même si la carrosserie a moins le vent en poupe, le constructeur au Lion n’entend pas délaisser ce segment pour autant. 

 

Vous l’avez déjà remarqué, il s’agit d’un 3008 rallongé pour le dire vulgairement. Avec 4,79 m de long, Peugeot a tout de même cherché à rendre l’arrière un peu dynamique, à l’image de la vitre arrière moins verticale. A vous de nous dire si vous préférez au final ce 5008 au postérieur plus classique, au 3008 à la silhouette de SUV coupé. En tout cas, si vous n’aimiez déjà pas l’avant… 

7 places et un coffre gigantesque

Côté motorisation, seule la 210 chevaux était disponible lors de ces essais. Ils suffisent largement, en mettant moins de 10 secondes pour atteindre les 100 km/h. Ce bloc est associé à la batterie de 73 kWh qui selon le protocole WLTP, autorise une autonomie maximale de 502 kilomètres. Une fois n’est pas coutume, la consommation annoncée de 17,7 kWh aux 100 km correspondait peu ou prou au chiffre constaté dans notre réalité. On le doit à la saison, mais surtout encore une fois à la vitesse moyenne sur les routes suédoises extrêmement basse. 

 

On reconnait à Peugeot tout de même une certaine transparence, qui concédait aisément que l’autonomie réelle sur autoroute est éloignée de la donnée technique d’homologation. On s’étonne encore aujourd’hui de constater que des clients sont surpris de voir l’autonomie fondre comme neige au soleil sur les grands axes. Il faut alors compter sur 300 km, voire moins l’hiver, ce qui correspond environ à une aire de recharge d’écart. 

Taillé pour voyager

En roulant, on se rend compte que Peugeot a vraiment fait le bon choix en termes d’ergonomie. Les i-toggles personnalisables permettent de faciliter l’accès aux fonctions principales et désirées par le conducteur. Sa connectivité idéale place la voiture dans les meilleures dispositions pour affronter la concurrence sur ce point. Les aides à la conduite plutôt bien calibrées facilitent clairement la vie pour le voyage, d’autant plus sur les autoroutes danoises et suédoises où les 110 km/h sont scrupuleusement respectés. 

 

Et l’ennui nous atteint carrément sur les routes la plupart du temps limitées à 70 km/h. Dans ces conditions, on ne peut que louer le confort, d’autant plus que les virages dans la région que nous avons visitée, sont peu nombreux. On préférait il faut bien le reconnaitre, le dynamisme de l’ancienne génération. Pour autant, on ne sent pas tant que ça le poids conséquent de notre e-5008 pesant tout de même 2 293 kg. On notera toutefois quelques rebonds percutants à basse vitesse. 

Un e-3008 de 4,79 m

En s’installant à bord, on découvre à nouveau la présentation remarquable du 3008. On continue de s’interroger sur le choix d’un tissu pour habiller massivement cet intérieur. Cela rend l’ambiance certes nettement plus chaleureuse, mais il faut s’assurer d’avoir les doigts bien propres. En tout cas, Peugeot se projette clairement dans le futur avec cet habitacle. La très grande dalle incurvée s’avère parfaitement lisible depuis la position de conduite que nous trouvons un poil haute. 

 

L’atmosphère respire la grande modernité et le design avant-gardiste avec les astuces déjà évoquées lors de l’essai du 3008. L’accès aux deux places arrière est plutôt aisé. Toutefois, il vaut mieux faire moins d’1,70 m à cause notamment du plancher relevé à cet endroit. Le coffre va de 348 litres à 7, en passant par 916 à 5. En rabattant tous les sièges on atteint les 2 232 l. Notez qu’il s’agit au second rang d’une banquette 2/3-1/3 (inclinables et coulissants séparément), et non pus de d’assises individuelles. 

(12 commentaires)

  1. Ils sont pas bêtes chez Peugeot : le choix de la Suède, où les vitesses sont fortement limitées et les virages peu nombreux, correspond bien à cette voiture ratée.

    1. Pourquoi ratée? la masse très élevée? la conso déraisonnable? c’est pas très différent de ce que fait la concurrence sur cet essai, et un 7 places VE c’est pas très courant non plus.
      la version grosse batterie devrait remettre le 3008/5008 dans la course niveau autonomie, la masse ne sera pas si différente à mon avis.
      Il y a des remarques sur la tenue de route « moins dynamique » que la version précédente, mais un SUV 7 places c’est pas fait pour faire un chrono au (feu) tour de Corse!

      mais j’entends l’argument « choix de la Suède » qui favorise la faible conso et permet sans doute à Peugeot d’éviter les critiques sur la conso/autonomie.

    2. C’est peut-être pas bête, mais cela s’est vu! Sympa le voyage, mais bien difficile de cacher l’objectif entre les lignes.

  2. Nonobstant le problème intrinsèque autonomie/poids du VE fatalement pas arrangé par ce type de pavé… Réussir à faire plus moche que la génération précédent dont l’avant semblait déjà signée par le designer en chef de Mack (inchangé depuis 50 ans), ce qui semblait néanmoins plaire à quelques routiers refoulés, ici la tentative d’alléger visuellement cela est carrément désastreuse!

    C’est clairement pas ce truc qui va redresser le marché du VE: Moche ET inutilisable n’ont jamais été une réussite.

  3. Cette mode de supprimer la casquette du tableau de bord comme ça en plein soleil on voit que dalle … mais bon on connait l’objectif de la démarche : quelques euros d’économisés multipliés par le nombre de « voitures » vendues …

  4. L’auto représente déjà un très gros rattrapage sur les meilleurs dans le domaine… OK, elle est loin d’être parfaite… Tavares se plaint lui-même du poids !

    Pas besoin de masquer ses défauts, une partie des qualités le replace globalement à un bon niveau.

    Quel progrès par rapport à 2019 !

    C’est un segment nouveau pour Peugeot… ils feront mieux la prochaine fois et les marques sœurs pourront sortir leurs modèles sur l’expérience de cette base et seront sûrement améliorées.

    Les avantages de la synergie.

  5. Elle est pas mal cette auto, mais le consommateur est dégrisé maintenant (ou plus averti). Qui a envie d’une familiale avec un tel fil à la patte ?
    La version hybride me parait bien plus versatile. Reste la question de la LOA/LDD qui risque de la rapprocher dangereusement de la très réussie X1 de BMW qui cartonne.

  6. Hybride? ? Euh non le terme exact est micro hybride. Peugeot nous vendait déjà le grip control comme de la 4 roues motrices. De grâce si leur communication est de flouer le consommateur en nommant une hybride qui ne l’ai pas … les clients ne rachèteront pas. Bref.

  7. Bien joué l’essai au Danemark pour être certain de ne pas avoir de remarques sur l’autonomie….. le triche est devenue un sport chez Stellantis ….

  8. 7 places et un coffre gigantesque et 300 km sur autoroute… Qui fait mieux en électrique ?
    Ça critique comme à chaque fois pour les sorties des 3008/5008 … Mais c’est indéniablement un progrès de taille.
    Puis c’est le succès.

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