Essai Opel Astra Hybrid de 180 ch

Beaucoup plus moderne

A bord, la révolution a également eu lieu. Opel a cédé à la mode des intérieurs de vaisseaux spatiaux. Tant mieux ! L’écart marqué avec la génération précédente est saisissant ! Les habitués de la marque finalement ne reconnaissent pas une Opel. Heureusement le logo le rappelle, mais on pénètre clairement dans une toute nouvelle dimension pour la marque. 

 

Une double tablette constitue l’instrumentation. Il en existe deux tailles suivant la finition. Le dessin très moderne de la planche de bord, n’a rien en commun avec celui de ses cousines. Toutefois on reconnaît quelques éléments identiques, comme les commandes de la boite automatique. Il ne manque rien en termes de connectivité. On se sent bien installé, même à l’arrière à deux. Le coffre perd 70 litres dans cette version hybride. 

Confortable et performante

Au volant, on trouve aisément sa position sur les sièges certifiés AGR. En outre un affichage tête haute très clair complète la lecture des informations de bord. La voiture démarre systématiquement à la force de l’électrique. Batterie pleine, nous quittons ainsi en silence le Saint-Cloud d’où nous partons. Certains joggers et promeneurs sont d’ailleurs surpris de notre présence, qu’ils détectent au dernier moment. 

 

Nous avons forcé la marche électrique pour évaluer l’autonomie sur un parcours d’abord urbain, avant de se retrouver rapidement dans les campagnes. Dans notre réalité, elle s’est portée à environ 35 kilomètres. Par la suite, en mode hybride, l’Astra a tout de même de vraies phases électriques, avec une batterie jamais vraiment vide. Les traversées de villages se font ainsi souvent en douceur. 

Démarre toujours en électrique

Dans le portefeuille de Stellantis, Opel en profite pour dépoussiérer son image, qui devient bien plus moderne avec la nouvelle Astra. La calandre de type Vizor souligne la nouvelle personnalité de la marque, avec ce regard piqué à un concept-car. Ses lignes épurées lui confèrent un certain caractère. On retrouve à l’arrière ses airs de voiture futuriste, avec de fin feux full leds, et un troisième feux stop intégré dans un petit appendice sur le béquet.

 

Notre exemplaire jaune, a droit a un toit noir, marquant d’autant plus la ceinture de caisse et le montant C aux allures d’aileron de requin. Les initiés savent bien entendu que la voiture partage sa plateforme avec d’autres modèles du groupe. Toutefois, l’Allemande s’en éloigne largement en termes de style, et a droit ainsi à sa propre identité. Son style un peu moins expressif qu’une 308, la rend un peu plus classique et aussi discrète, ce que certains préfèrent. 

Une planche de bord de vaisseau spatial

Sur la totalité de notre itinéraire comptant environ 200 kilomètres, la moyenne s’est établie à 5 litres. Une fois les accumulateurs au minimum, elle dépasse en revanche les 7 litres, ce qui reste raisonnable pour une compacte vouée aussi à faire de la route. Et de ce point de vue, la puissance de 180 chevaux offerte par cette bi-motorisation fait valoir une belle réactivité. En enfonçant l’accélérateur, les 360 Nm de couple transforment en formalité les accélérations et reprises. 

L’Allemande affiche un très bon niveau de confort. L’Astra se repose en effet sur la plateforme EMP2 (V3), dont on a déjà loué les qualités. Une base plutôt bonne qui toutefois a été ici personnalisée par Opel. Elle offre ainsi un meilleur compromis avec le dynamisme qu’une DS4, et s’avère un peu moins fun à conduire qu’une 308. Elle se révèle en tant que bonne avaleuse de kilomètres, sans se faire spécialement remarquer. 

Il s’agit clairement de son point fort, bien servie par une insonorisation de haut niveau, par rapport à celle d’autres compactes concurrentes. En revanche on regrettera une régénération à un seul niveau via le mode « B », et une pédale de frein à la consistance pas toujours constante. Cela peut surprendre lors de certains freinages, même si on finit par s’y habituer. Coté recharge, comptez environ 7h sur une prise domestique. On peut réduire ce temps avec le chargeur de 7,4 kW AC. 

On aime
  • Nouveau look moderne
  • Intérieur futuriste
  • Confort
On aime moins
  • Autonomie électrique un peu juste
  • Sensation pédale de frein
  • Capacité coffre réduite

(3 commentaires)

  1. Allez, un look un chouia plus racé, un logo Lancia et on a la nouvelle Delta !
    Il y a du boulot pour récréer de l’intérêt pour la marque au blitz. Cette Astra semble une bonne alternative à une Golf, mais manque un peu d’identité. Mais bon, c’est plutôt une belle bagnole, et l’intérieur tourné vers le conducteur lui donne du caractère.
    On attendra une renaissance des Manta et Calibra !

  2. Tiens, un article sur une voiture et pas sur le pétrole ou les énergies. Voilà qui change.

    Enfin, une Opel ça a fait rarement rêver tout de même mais c’est déjà ça.

    Le positionnement stratégique de Opel est donc comme avant : un truc fonctionnel et pas trop moche, soit une Citroën avec un look consensuel.

    Bon, pourquoi pas mais alors pas à plus de 30.000 €

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