Essai Nissan X-Trail de 204 ch

Bel agrément de conduite

A l’intérieur, Nissan a fait beaucoup d’efforts pour rehausser la qualité perçue. Notre exemplaire a droit à une sellerie cuir de couleur claire, une teinte également reprise pour habiller la planche de bord et les contre-portes. Les coutures des sièges et les surpiqures ici et là suffisent à donner du cachet à cet X-Trail. Le soin apporté aux finitions témoigne d’une nette montée en gamme du constructeur. 

Comme pour le Qashqai, le grand SUV japonais ne fait pas l’impasse sur les technologies. Sur l’écran derrière le volant, toutes les informations nécessaires à la conduite s’affichent et sont paramétrables. La très large dalle tactile intègre CarPlay, Android Auto, et même la commande vocale Alexa. USB-C et A accompagnés d’un système à induction permettent de recharger tous les types de portables. 

Montée en gamme à bord

Question espace à bord, les passagers ne se plaindront pas vraiment du confort à 5, notamment sur la banquette arrière coulissante. Mais les choses se gâtent quand on utilise les deux places supplémentaires qui une fois déployées laissent peu d’espace pour des enfants, mais aussi pour les adultes au second rang qui doivent alors s’avancer. Comptez sur un coffre de 485 à 575 litres suivant la configuration. Mention spéciale pour les portes arrière s’ouvrant à presque 90°. 

En France, nous trouverons une seule mécanique hybride « e-Power », traction ou à transmission intégrale baptisée « e4orce ». Concrètement, deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) sont alimentés par une petite batterie et un bloc thermique essence qui ne sert jamais directement à la traction (et recharge aussi les cellules en plus de la régénération). Pourquoi ne pas avoir le choix d’un full hybrid ? Pour l’agrément de conduite notamment. 

Un design robuste et élégant

Tout d’abord, l’ensemble ne manque pas de puissance avec 204 chevaux. Ensuite, sans boite de vitesses, l’accélération s’avère vigoureuse et linéaire, finalement proche de celle d’une voiture électrique. On entend le thermique monter en régime, mais avec une fluidité bien supérieure aux technologies avec boite CVT. En outre, le X-Trail se montre très silencieux en ville, avec quelques phases 100% EV. L’agrément de conduite recherché est atteint, avec une facilité très appréciable. En outre le châssis bien équilibré ne sacrifie pas le bon confort au détriment du dynamisme. 

La petite batterie se recharge donc aussi à la décélération via plusieurs méthodes. Mode B au levier, bouton e-Pedal ou palettes au volant gèrent la force de la régénération. Nissan aurait pu faire un peu plus simple. Les consommations sont finalement quelconques, avec plus de 6 l/100 km sur notre parcours routier. Enfin la transmission 4X4 facilite la vie sur les chemins comme on a pu le constater à l’occasion de certains ateliers tout-terrain. Cela devrait surtout offrir un meilleur comportement sur routes enneigées et glissantes. 

Une mécanique hybride rare

Vous avez l’impression de l’avoir déjà vu ? Peut-être de l’autre côté de l’Atlantique où il s’appelle Rogue. Il s’agit d’une version rallongée de la plateforme du Qashqai. En termes de design, ce nouvel X-Trail s’en éloigne assez largement, avec un look plus robuste et aussi plus premium. Les codes Nissan sont pour autant bien présents. 

Calandre en V, optiques à deux étages, voilà pour la signature maison. Le profil se montre plus cubique et l’arrière plus massif. Des baguettes chromées et des bases de boucliers imitation alu lui donnent un petit côté baroudeur, même s’il ne verra probablement pas souvent les chemins. Dans la famille des 7 places, même s’il a l’air imposant, il est en fait un peu plus court qu’un 5008, l’une des références du marché.