Essai Nissan Qashqai E-Power de 190 ch

Des consommations à peaufiner

Ça suffit, on vous explique tout. Chez Nissan, on croit à une solution hybride particulière avant la fin de l’ère thermique. Il s’agit d’une motorisation 100% électrique alimentée par une batterie tampon de moins de 2 kWh. On trouve sous le capot aussi un 4 cylindres. 

 

Mais ce dernier ne sert jamais directement à la traction. Il recharge les cellules, et booste aussi le moteur électrique dans plusieurs phases de conduite. Il n’y a donc pas non plus de boite de vitesses. Il n’y a qu’un seul rapport avec une marche arrière. Nissan impressionne en premier lieu par la façon dont ils ont insonorisé le moteur thermique.

Silence à bord

Ce Qashqai a beaucoup de couple, 330 Nm. On peut ainsi démarrer et se relancer avec un vigueur insoupçonnée, qui rend là aussi la conduite plutôt sereine dans la plupart de situations. On regrettera en revanche la façon de prendre la main sur les niveaux du freinage régénératif. Sur d’autres concurrents l’électriques, la vie est rendue facile par des palettes au volant. Ici, il faut jouer des modes. 

 

Vous ne trouverez pas non plus de conduite à une pédale, le système présent permettant à la voiture de ramper à tout petite allure. Personnellement, je préfère ça, n’ayant jamais été très à l’aise avec l’idée d’arrêter la voiture sans toucher les freins. Et la consommation? Elle s’est établie entre 5,0 et 5,5 l. Il faut la relativiser, à cause des limitations basses des vitesses en Suède.

Un Qasqhqai comme les autres

Cela transforme la vie à bord par rapport a toutes les autres voitures hybrides du marché. L’illusion paraît presque parfaite, on se croit au volant d’une voiture 100% électrique. Pour cela, Nissan a fait beaucoup d’efforts au-delà des isolants phoniques habituels. Un système de réduction de bruit se situe sous le plancher. 

 

Surtout, nous n’avons pas constaté d’agaçantes envolées dans les tours quand l’on sollicite le gros dans la puissance, notamment lors des fortes accélérations. On perçoit le thermique qui monte en régime, mais de manière progressive et lissée. Il s’agit clairement de la solution la plus confortable d’appréhender l’hybridation au volant, sans ennuyer les oreilles des occupants.

Une chaine de traction singulière

Comment reconnait-on ce nouveau Qashqai e-power d’un autre? Absolument rien ne le distingue, à l’exception d’un logo sur les portes avant et à l’arrière. Si vous ne l’aimiez pas avant… L’inverse se vérifie également. Mais ici, vous ne trouverez pas non plus de trappe supplémentaire pour recharger cet hybride pas comme les autres. 

 

S’agit-il alors d’un concurrent du Toyota RAV4 avec le même type de motorisation? Pas exactement. Et une fois à bord, l’illusion continue. La aussi, aucun indice ne vient nous aiguiller sur la façon dont fonctionne ce Qashqai. Écrans de grande taille, assistances à la conduite sophistiquées, il n’apporte rien de particulier par rapport aux autres versions.

(4 commentaires)

  1. En gros c’est une Chevy Volt première du nom mais dont le moteur n’est jamais en prise directe avec les roues motrices. Honda a un système presque identique sauf que le moteur thermique prend le relai en direct à partir d’une certaine vitesse.
    Le système Nissan est à mon avis destiné à disparaitre

  2. Je ne comprends en effet pas l’avantage si il est à 5,5l/100km.

    Pas que je sois contre le générateur thermique fixe mais avec pareille consommation, une hybride rechargeable présente au moins l’avantage d’une autonomie électrique pure pour par exemple la ville où les trajets quotidiens. (et l’inconvénient de 150kg de batteries à recycler/transporter)

    Pour ceux qui n’ont pas d’accès à la prise ? Mais alors je rappelle qu’un gros diesel fait actuellement moins de 5l/100km dans une longue berline.

    C’est étonnant que les rendements de transformation puissance thermique /batterie/moteur électrique soient plus mauvais qu’un diesel accouplé aux pertes de transmissions d’une boîte de vitesse.

    (ça devrait aussi faire réfléchir sur le vrai rendement d’une VE alimentée par une centrale électrique issue de sources thermiques (gaz/pétrole /charbon).

  3. Je trouve que le principe est (presque) bon… Mais pas parfait.
    Pourquoi ne pas le faire + électrique, avec 20 kWh et rechargeable et avec un moulin de 2 cylindres E85.
    Avec plusieurs modes : un mode trajet court uniquement électrique… Un mode trajet long ou le moteur recharge au mieux la batterie.
    La souplesse d’utilisation serait parfaite.

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