Essai Mitsubishi ASX 2023

Montée en gamme de l’ASX

Cependant, on ne profite finalement pas trop de cette confortable cavalerie quand on joue justement le jeu de l’éco-conduite. Elle suffit toutefois amplement pour doubler en sécurité, quand cela s’avère nécessaire. Il s’agit de la motorisation qui lui va nettement le mieux pour s’assurer un quotidien agréable, tout en ne compromettant pas les prestations en dehors des agglomérations. 

 

Dans les lacets du Jakkubel en plein coeur du Pays Basque, le comportement rassurant de l’ASX (à chaque fois, ça nous démange d’écrire « Captur »…) ne pose pas de problèmes particuliers. N’essayez pas de jouer les pilotes d’Alpine A110, ça n’a aucun intérêt. Pour autant, il conviendra aisément au plus grand monde, même s’il se montre un poil rebondissant sur certaines portions dégradées.

Motorisations Renault

En faisant un tour du propriétaire, on se rappelle que l’air de rien, cet ASX plus petit que son prédécesseur, fait un bon en avant à bord. Tout d’abord, il bénéficie ainsi d’une finition de bon niveau, faisant du coup sur ce point, de l’ombre à celle de modèles plus chers du catalogue… pour ne pas parler de l’Eclipse Cross. Tant mieux! La bonne habitabilité du Captur pour le segment, on en profite aussi ici. 

 

Du côté des équipements, c’est le carton plein. Régulateur de vitesse intelligent, alerte de maintien de fil, système audio Bose, infotainment identique à celui de Renault… n’en jetez plus! Il s’agit peut-être de la première Mitsubishi qui nous donne réellement l’impression d’être dans l’air du temps à bord. Un sentiment plutôt rafraichissant!

Un clone de Renault Captur

Les motorisations prévues par Mitsubishi sont dans l’ordre un 3 cylindres de 90 chevaux, un micro-hybride de 145 chevaux avec une boite automatique. Enfin, fera aussi partie du catalogue le convaincant E-Tech de 160 chevaux, qui fait le bonheur notamment aussi de la Clio. De quoi choyer la moyenne des ventes CO2 pour la marque en Europe. 

 

Dans la pratique ce dernier moteur fait des merveilles en ville et sur la route, avec effectivement de nombreuses phases électriques. On ne peut pas forcer longtemps la marche EV, mais la voiture gère cela très bien pour optimiser les consommations. En agglomération, on peut ainsi rester en dessous des 5 litres. Il faut se cracher dans les mains pour atteindre les 7 en dehors, même sur autoroute.

Un crossover en phase avec le marché

Pour Mitsubishi, il faut voir avec l’ASX un « redécollage » selon les mots de Patrick Gourvennec, le président de la marque en France. Clairement, l’Europe n’était pas le marché principal pour le constructeur japonais depuis 2020, avec des activités plutôt recentrées sur l’Amérique du Nord et l’Asie. Mais le vieux continent est aussi un territoire en vogue pour les modèles hybrides. 

 

La riche histoire de la marque pour la plupart d’entre nous, nous renvoie à une époque du siècle dernier, où des Pajero naviguaient entre les dunes du Dakar. D’autres pensent plutôt aux démoniaques générations de Lancer. En termes de design, tout tient en une seul phrase pour cet ASX, avec juste des logos, dedans comme dehors. Comme le Captur, il sort des chaines de l’usine espagnole de Renault.

(6 commentaires)

  1. Je suppose que la garantie 5 ans doit exister en option chez Renault. A cela on rajoute une marge de négociation certainement plus large chez Renault et un réseau 100 fois plus étendu et on ne voit aucun intérêt à acheter ce clone.

  2. Pour le Pajero, quel est le motif (réel) de l’arrêt de sa production ?
    C’est incompréhensible car c’était le seul modèle mythique de Mitsubishi.
    La communication officielle parle d’une baisse des ventes.

    Autre incohérence de Mitsubishi, c’est l’embourgeoisement du Pajero au fil des 4 générations alors qu’ils ont investi des millions en communication avec les participations au Dakar (renvoyant l’image d’un 4×4 pur et dur).
    La 4e génération du Pajero ne ressemblait plus à rien, alors que les 2 premières ont un design quasi intemporel (un peu comme le Classe G de Mercedes).

  3. Quel avantage – à part la garantie de 5 ans ? Eh bien pour ma part c’est uniquement de ne pas avoir affaire avec le réseau Renault.

  4. « Les prix vont de 21 990 à 42 990 € »
    Quasi X 2 entre l’entrée et le haut de gamme, c’est délirant ce positionnement tarifaire.

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