La Mini Cabrio de 4ᵉ génération débarque à la belle saison, l’occasion pour nous d’en prendre le volant. Nous nous sommes rendus dans la région Provence pour la découvrir cheveux au vent dans ses versions les plus véloces : Cooper S JCW de 204 ch et John Cooper Works de 231 ch. On l’aurait bien prise à nouveau à l’occasion de ce weekend prolongé…
La Cabrio complète la gamme

Il faut concéder aux Mini de l’ère BMW de jouer sur un style historique, sans cesse modernisé depuis, et décliné en plusieurs formats, les rendant reconnaissables en tant que voitures de la marque au premier coup d’œil. Bien évidemment, la Cabrio 2025 ne fait absolument pas exception, avec un supplément d’âme apporté par la capote (manipulable électriquement jusqu’à 30 km/h) si caractéristique. De plus, il demeure les détails que l’on aime tant, à commencer par l’Union Jack sur la toile. Les feux arrière sont repris de l’ancienne, car les triangulaires ne permettaient pas l’ouverture du coffre en mode « tablette » supportant 80 kg.
Pour le reste, elle prend le visage de la nouvelle face avant apparue avec cette génération actuelle de Mini. En outre, la finition John Cooper Works lui donne cette touche de sportivité qui lui confère un petit air de voiture « voyou », renforçant son caractère de bombinette chic. Seulement voilà, esthétiquement, la Cooper S JCW et la John Cooper Works sont rigoureusement identiques à une exception près : la sortie d’échappement centrale sur la plus rapide des deux dans le diffuseur et des accents rouges sur les entrées d’air.
Cooper S JCW et John Cooper Works identiques à l’intérieur

À bord, pour le coup, il est vraiment impossible de les distinguer l’une de l’autre, même pour les yeux les plus aguerris, nous compris au moment de spotter justement les différences. On prendra donc le risque de ne parler que d’un seul intérieur, qui est commun aux deux voitures. Bien évidemment, la planche de bord est reprise de la nouvelle génération de Mini, avec ici un tissu à damier rouge, sur lequel est projeté aussi un éclairage à points la nuit.
L’élément iconique, vous l’avez déjà remarqué, c’est l’écran circulaire OLED de 24 pouces. Malheureusement, tous les affichages ne sont pas adaptés, comme celui de CarPlay. Mais cette dalle donne vraiment beaucoup de caractère à cet habitacle. La « toggle bar » reprend les commandes essentielles pour rouler : sélecteur de boîte, frein de parking, bouton de démarrage et switch des Mini « Expériences ». Le pare-brise est assez loin devant, ce qui renforce la sensation de « tête dehors ». Les touches « JCW » sont communes aux deux voitures.
Gabarit hyper compact, avec de la place à l’arrière

On se sent plutôt bien installés à l’intérieur de cette voiture très compacte, avec tout ce qu’il faut pour s’égayer la vie en ville comme en dehors, avec une bonne sono et les équipements modernes que l’on attend aujourd’hui, dont un régulateur adaptatif avec maintien dans la voie. Mais surtout, contre toute attente, on tient à l’arrière en souffrant bien moins que dans d’autres cabriolets pourtant bien plus grands. Cependant, l’assise droite complique le confort, et on prend bien le vent.
Pour revenir sur le coffre qui s’ouvre comme un meuble secrétaire, on peut charger quand même pas mal de choses avec 215 litres et sa profondeur. La fonction Easy-Load permet de relever sa partie supérieure pour y rentrer des objets massifs. Et si l’on n’a pas besoin des places arrière, on peut alors carrément profiter de 615 litres disponibles. Voilà 3,88 m de long et 1,74 m de large bien aménagés. On commence à trouver moins d’excuses à bien des concurrentes.
Une voiture qui a du caractère au volant
Cette Mini se montre aussi costaude sur la route. Et on vous parle d’abord seulement de la Cooper S. Les 204 chevaux la rendent bien nerveuse, avec une boîte automatique à double embrayage qui lui va plutôt bien. Le mode « boost » rend l’expérience plus fun, mais il n’y a pas de différence particulière avec un kickdown. Son format et son châssis rigoureux en amortissement donnent envie d’avaler les virages. Avec ce bel équilibre, on s’amuse.
On regrette toutefois les forts retours de couple dans le volant, qui forcent à une grande vigilance, puisqu’il ne revient pas tout seul. Et ce, sur les deux modèles. Il faut donc toujours s’assurer, en conduite rapide, de le remettre bien droit (le volant). Une habitude à prendre qui peut paraître comme un défaut, mais qui donne finalement beaucoup de caractère à la voiture, la rendant ainsi un peu plus spéciale qu’une autre. Dans un monde automobile hyper aseptisé, en fait, on apprécie plutôt ça.
La Cooper John Cooper Works meilleure partout

Ces bonnes sensations que l’on a au volant de la Cooper S, elles sont encore un peu plus boostées au volant de la John Cooper Works. Le surplus de chevaux du 4 cylindres suralimenté paraît modeste, avec seulement 27 chevaux supplémentaires (0 à 100 km/h en 6,1 s), mais effectivement, elle permet de distancer la 204 ch au premier bout droit. En châssis aussi, la voiture s’avère encore un peu plus dure. Mais il faut dire qu’avec un peu plus de vitesse, on atteint aussi plus rapidement les limites de la voiture dans quasiment toutes les phases de conduite. Le feeling « go kart » est bien présent, à n’en pas douter.
Au final, la John Cooper Works va vite, mais on n’a pas tant de frustration que l’on peut l’imaginer au volant de la Cooper S JCW. On le regrette d’ailleurs, nous aurions aimé la plus rapide des deux peut-être un peu plus radicale ou encore plus puissante. Mais il fallait sans doute trouver aussi un compromis pour limiter l’indéboulonnable malus du marché français, important en Europe pour Mini. D’ailleurs, la première vente sur le segment des cabriolets en France l’an passé, c’était la génération précédente de la Cabrio.
Les tarifs

Il faut noter que notre modèle d’essai de Mini Cooper S Cabrio JCW 204 ch avec les packs d’options dépasse les 45 000 €. La John Cooper Works est disponible dès 44 800 €, auxquels il faut malheureusement ajouter jusqu’à 4 500 € de malus suivant ce que l’on ajoute sur le bon de commande. Notez que depuis l’automne dernier, Mini a adopté le modèle d’agence pour ses transactions, ce qui implique une tarification unique mise en place par le constructeur, sans négociation possible. Les concessionnaires ont toujours une marge de manoeuvre sur les services, le financement et autres.
Sympa en cab avec un petit échappement qui va bien
😀
Auto basée sur l’ancienne génération… Qui n’empêche pas d’être apparemment remarquable.
Ça rappelle les années 90.
Je lui souhaite un gros succès pour en avoir des occasions plus tard à des tarifs intéressants.
Après, je trouve que c’est également dommage que la « nouvelle » chinoise (malheureusement) ne soit pas déclinée également en cabriolet.
Car je ne suis pas sectaire… Le bruit peut provoquer du bonheur… Mais l’absence de bruit lors des promenades peut être également très sympa.
Avoir le choix… C’est bien aussi !
Voiture toujours très sympathique. Et comme les cabriolets 4 places ne sont pas légions, on va même dire que cette Mini n’a pas de concurrence, autant ne pas bouder son plaisir car la base est vraiment très réussie.