Soyons clairs, vous ne prendrez toujours pas une Toyota Yaris pour une Mazda 2 Hybrid même avec cette évolution stylistique. Toutefois elle se distingue désormais plus nettement de sa jumelle, en allant plus loin que le simple changement de logos. Le bouclier avant arbore une personnalité plus proche de celle d’une Mazda, en reprenant la forme de la calandre des modèles CX. Cela lui va d’ailleurs plutôt bien, lui conférant un air plus sportif.
Le profil reste identique. À l’arrière, Mazda a là aussi mis sa patte en changeant le bandeau foncé reliant les deux feux du modèle d’origine, par un masque couleur carrosserie. Il faudra s’y habituer, mais cela pourrait bien suffire à mieux la distinguer de son clone. Voici les seuls éléments spécifiques à cette Mazda 2 Hybrid par rapport à la Yaris en plus de nouvelles jantes 17 pouces. Pour rappel, elle est également assemblée sur les chaines de l’usine Toyota de Valenciennes.
En revanche Mazda n’a pas pu intervenir dans l’habitacle. Toutefois, il y a peu à dire sur la qualité de finition de la Yaris, ce qui bénéficie logiquement aussi ici à la Japonaise fabriquée en France. Un large écran assure une lisibilité facile des informations complètes affichées derrière le volant, suppléé par un head-up display. Une dalle tactile de grande dimension pour une citadine (10,5 pouces) sert à la navigation et aux fonctions multimédias entre autres.
On se sent assez bien installés à l’avant. Toutefois toujours pas de miracle à l’arrière, ce qui parait normal pour une voiture aussi petite, longue de seulement 3,94 m. Peut-être aurait-il fallu concéder une capacité de coffre plus petite (286 litres) au profit des passagers, celui-ci étant en fait plutôt grand au regard de celui de ses concurrents. On aurait tout de même aimé un peu de couleurs, histoire d’égayer cet intérieur.
Cette Mazda2 Hybride a donc droit à la motorisation HSD d’origine Toyota de 116 chevaux. Cette citadine qui n’a pas des performances de sportive, a suffisamment de puissance pour vivre aisément en ville. Tous les démarrages se font en douceur en électrique, avant que le thermique ne prenne le relais. On ressent les réveils du 3 cylindres à chaque fois, néanmoins la fluidité du système est impressionnante.
La transmission CVT après plus de 20 ans de développement s’est largement améliorée. Il faut vraiment faire appel à toute la puissance de manière soudaine pour que le moteur monte dans les tours en se faisant largement entendre. Peu de chances donc de s’en agacer en ville, surtout dans une circulation dense. Dans ces conditions la consommation tourne autour des 4 litres, voire moins pour les meilleurs pratiquants de l’éco-conduite. Elle grimpera même pas à 6 hors agglomération.
Son comportement en dehors des villes surprend d’ailleurs, avec une agilité que l’on n’attendait pas à pareil niveau. On le doit à une rigueur d’amortissement qui lui donne un bon équilibre. Mais c’est en ville que la Mazda2 Hybrid fait merveille, même si l’on aurait apprécié des suspensions un peu moins fermes sur les pavés. Les grandes roues (pour une citadine), n’y sont sans doute pas pour rien.
Elle embarque aussi beaucoup d’équipements de sécurité et d’assistances, comme une grande. 5 étoiles EuroNCap obligent, elle s’offre le maximum niveau airbags, avec l’un d’entres eux placés entre les sièges avant. Elle fait attention aux cyclistes et piétons. Détecteurs d’angles morts, freinage actif en cas de trafic lors des manoeuvres, régulateur adaptatif intégrant la conduite semi-automatique etc. Elle possède donc aussi les armes pour voyager sans trop se fatiguer.