Essai BMW i5 eDrive40 de 340 ch

Bonne routière

A l’arrière de cette grande voiture, nous nous attentions honnêtement à plus d’espace. On se trouve très bien installés, néanmoins on pensait avoir un petit bonus aux genoux. Les passagers confortablement assis (à deux) sont choyés, avec pas moins de 4 prises USB type C et une climatisation partagée. L’élu de l’assise du milieu devra composer avec un tunnel central assez imposant. Le coffre ne cube que 490 litres. A noter que la Mercedes EQE fait moins bien sur ce point. 

 

A l’avant, on retrouve un environnement très proche de celui de sa grande soeur i7. Le double écran, véritable signature de l’intérieur des nouvelles BMW compose l’instrumentation. Ici règne évidemment la très haute technologie. On prend la main dessus de façon tactile, via une molette sur la console centrale, et aussi vocalement. 5G, applications digne d’un smartphone dernier cri, planificateur évolué, on ne s’ennuie jamais à bord. Il faut un peu de temps pour tout appréhender, mais l’on se sent bien dans ce cocon luxueux, à l’ambiance chaleureuse boostée par une ceinture lumineuse la nuit courant sur toute la planche de bord.

Longue BMW i5

Côté comportement, BMW a fait le maximum pour faire ressentir le moins possible le poids assez conséquent sur la balance. Ça passe par des suspensions sophistiquées évidemment, mais aussi des roues arrière directrices laissant penser que l’on conduit une auto plus courte qu’il n’y parait. Cette propulsion bien secondée par une électronique là aussi très bien calibré, rassure en toute circonstances et rend la vie vraiment facile derrière le volant, même quand l’on hausse le rythme. Entendons-nous bien, elle ne s’apparente pas à une M5, mais elle se laisse conduire sans surprendre dans toutes les circonstances. 

 

Côté autonomie, nous avons pu dépasser atteindre les 400 kilomètres, sur un parcours routier comptant tout de même un tiers de ville. Un chiffre plutôt bon, qui nous éloigne de toute inquiétude. En revanche, les parcours autoroutiers toujours très énergivores compliquent la vie de notre i5. On peut atteindre les 300 kilomètres dans ce contexte même en roulant à 130. Néanmoins on anticipera toujours l’arrêt compte tenu de l’espacement des bornes, ce qui dans notre réalité nous a de toute façon fait recharger au bout de 250 km. Cela correspond donc à une pause au bout de deux heures, comme recommandée. 

Luxe, confort et technologie

La BMW Série 5, la berline routière du constructeur de Munich devient aussi électrique avec la i5. Elle vient grossir les rangs de la gamme « i », aux côtés des iX et autres i4 ou i7. Autant dire qu’elle est, passez nous l’expression, attendue au tournant. Côté style, elle change radicalement et s’éloigne même assez nettement de ses autres camarades du catalogue. Notre version ne dispose pas du pack M la rendant plus agressive. 

 

Elle joue ici la partition du classicisme, lui conférant ces traits plutôt statutaire. Heureusement me direz-vous pour une « béhème ». Longue de 5,06 m, elle prend plutôt de la place, ce qui ne facilite pas sa vie au moment de se stationner. A une phalange près, elle est longue comme l’ancienne Série 7. Les aides facilitent la manoeuvre, mais encore faut-il trouver une place à sa taille. La calandre s’illumine, comme celle du grand XM. Effet garanti! 

Puissante et agréable à conduire

Notre version eDrive40 de 340 chevaux à deux roues motrices (propulsion) puise son énergie dans une batterie de 83,9 kWh à technologie 400V. La fiche technique annonce une autonomie allant de 497 à 581 kilomètres. Cette BMW i5 ne manque surement pas de puissance, on le ressent dès la première accélération franche. On ne craint alors pas de se retrouver en mauvaise posture quand il s’agit de relancer, ou décoller rapidement après un arrêt pour s’insérer rapidement dans la circulation. Il faut même un peu ménager sa conduite au risque de gêner l’estomac de ses passagers. 

 

Heureusement elle sait se faire apprécier aux allures usuelles, que ce soit en ville ou ailleurs. Son allonge et son absence d’à-coups parasites rendent le voyage hyper fluide, ce qui participe grandement au confort global. En outre, les aides à la conduite finement réglées déchargent le conducteur de beaucoup de tâches, ce qui permet de mieux apprécier encore l’installation hi-fi de premier ordre. Un détail qui compte aussi pendant les temps d’arrêt lors des recharges. 

(15 commentaires)

  1. Une grande routière pareille qui doit recharger tous les 250 bornes après s’être branlé la quéquette à 130! Bon, au delà des qualités du véhicule dans l’autonomie d’une charge, c’est quoi l’intérêt? Y’a quand même un léger problème, non?

    En faire une bagnole de navette aéroport pour palaces parisiens ou niçois, peut-être? Même pas, ou alors va falloir que Mme la duchesse débarquant sur la côte avec un peu plus que son maillot de bain se limite un peu… vu la taille du coffre!

  2. Vraiment on ne peut pas appeler cette voiture une routière avec ces 250km d’autonomie dans les meilleurs conditions. C’est la même chose d’ailleurs pour toutes les voitures électriques qui ne sont bonnes qu’a faire de la route (pas trop vite) pour un prix astronomique. Je garde ma voiture

      1. J’en fais autant à moto, même en roulant moins cool (mais sans dépasser 180/200km/h trop souvent sinon l’autonomie va vraiment tomber)… La différence c’est aussi que, comme pour cette version V10, je fais le plein (et à 100% du réservoir, pas un 20->80%) en moins de 5mn!

  3. On connait bien les qualités et les défauts de cette nouvelle série 5, dont un vilain reproche concernant son comportement routier, assagi par rapport aux anciennes moutures, vraiment au dessus du lot en plaisir de conduite.
    On a parlé de 2 ou 3 plastiques pas à la hauteur de la réputation d’une série 5, également.
    Alors la prendre en électrique ou pas ? Chacun son avis et ses exigences, mais c’est une excellente proposition, car la série 5 c’est vraiment le cœur de l’offre de BMW, c’est là où la marque excelle.

    1. @panama : mais les mauvais plastiques sont au pire endroit : volant et commandes sur le tunnel. J’ai vraiment été déçu de cet intérieur mais aussi de la ligne extérieure qui semble avoir été simplifiée en y perdant charme.

      Je ne dis pas qu’elle ne pourrait me satisfaire mais d’une série 5, j’attends plus.

      Il est vrai qu’elle garde un touché de route BMW, plus sympathique que ce que j’ai testé en Model Y, Q4 ou en BYD Han, mais la sensation du véhicule électrique reste surtout dominé par l’absence de sensation. L’impression d’avoir une manette de jeu sans retour de force sous le pied. Plaisir=zéro

  4. ce qui est étonnant c’est que BMW arrive à faire de bonnes électriques avec une base commune thermique/électrique. Chapeau, mercedes et BMW sont les seuls constructeurs historiques à faire de la berline électrique

    1. AUDI a sa gamme Q et arrive avec une très jolie A6. Lexus est là (à la ramasse) et Volvo a sa gamme Polestar ou sa XC40 et EC30 (et XC90)

  5. C’est une auto électrique ! mais sa plastique n’en est pas altérée comme d’autres . Elle reste une belle grosse auto luxueuse, élégante .

  6. BMW fait du fake électrique avec petite distance sans charger sur autoroute à prix surfait …et ceux qui achèteront Tesla classe S …rigolent !!
    C’est deux ans de garantie et/ou 160000 km …comme les copains teutons …et ce n’est pas sur que les chinois se ruent dessus …en masse !!
    Par contre proposer des gammes pléthoriques dans tous les segments cela donne l’impression que tout le monde fait du statutaire chez eux !!

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